Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture
Forfatter: Rodolphe Pfnor
År: 1866-1867
Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie
Sted: Paris
Sider: 418
UDK: 745.04 Pfn
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ORNEMENTATION USUELLE
AVRIL 1867
10» LIVRAISON
S’adresser, 146, rue de Vaugirard, à Paris, pour tout ce qui regarde l’administration;
pour tout ce qui regarde la rédaction, à M. HENRI DU CLEUZIOU, à la même adresse;
et pour les abonnements, à MM. DEVIENNE et Ce, éditeurs, 18, rue Bonaparte, Paris.
SOMMAIRE : Chronique de l’Exposition universelle. II. nu Cleuziou. — Les
Parisiens, A. Luchet. — Essai sur l'histoire de la poterie française, H. du Cleuziou. —
Exposition universelle de 1867, Visite aux Ateliers, R. Pfnor. — De l’Ameublement,
E. Guichard. — Bulletin. — Philibert de l’Orme, Jean du Boys.
Gravure : Pièce du milieu d’un surtout de table. Faïence d’Art.
CHRONIQUE
DE L’ART INDUSTRIEL
FEUILLE
SUPPLÉMENTAIRE
CHRONIQUE
DE
L’EXPOSITION UNIVERSELLE
Le dix-neuvième siècle aura-t-il une architecture ? Telle est la
question Que 1 on serait tenté dô sc poser après avoir visité les
nombreux édifices, en construction de nos jours dans la grande
Cité parisienne.
Telle est surtout l’interrogation que l’on se fait en sortant du
Palais du champ de Mars.
D’une étude attentive de Saint-Augustin, du nouveau tribunal
de Commerce, des théâtres de la place du Châtelet, du pendant
de Saint-Germain-l’Auxerrois et des autres bâtisses de ce genre
il résulte une réponse presque négative à cette proposition. Un
examen plus approfondi de la Trinité, de la façade des Beaux-
Arts et de certaines mairies, nous permet de revenir sur ce juge-
ment peut-être un peu sévère. La vue des gares du Nord et de
Strasbourg et surtout l’analyse du marché du Temple et des
Halles-Centrales, finit par vous convaincre que notre époque a
tous les germes d’un style original et particulier, et qu’il ne lui
manque que des hommes nourris d’études plus sérieuses pour le
mettre en lumière.
En littérature, le journalisme a tout envahi, l’article écrit au
courant de la plume, le petit mot de la fin, la causerie, l’écho, la
nouvelle à la main, régnent sur toute la ligne.
Dans l’art de bâtir, on dirait que le même vent de légèreté, de
laisser-aller, d'improvisation facile a soufflé partout.
« Caverne absconse » de la contemplation solitaire, « lieu
d’estude » choyé des maîtres de la Renaissance, « qui menais si
bien à la vraie cognoissance, à la mesure, à la perfection, »
qu’es-tu devenu ?
On peut, en une heure, jeter au lecteur avide une chronique
qu’il oubliera dans cinq minutes ; on ne doit pas faire en un jour
le plan d’un édifice qui durera de longues années.
Savez-vous au Palais de l’industrie, ce qui formera l’harmonie
de l’ensemble ? — l’œuvre du tapissier. Les drapeaux flottants,
les mâts vénitiens, avec leurs grandes bannières, aux vives cou-
leurs, les écussons (1), les velaria, les cordelières, les glands do-
rés, les torsades, etc., etc. Ce qui n’était que l’accessoire devient
le principal.
(1) Pourquoi avoir écrit le nom des villes de France dans des barres d’ar-
gent sur champ d’azur; passe encore pour la bande, mais la. barre est un
signe de bâtardise. Quand on fait du blason on devrait, au moins, ne pas en
ignorer les règles.