Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture
Forfatter: Rodolphe Pfnor
År: 1866-1867
Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie
Sted: Paris
Sider: 418
UDK: 745.04 Pfn
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La plante s’élève droite vers le ciel, accompagnée de fouilles
parallèles qui, gracieuses, se penchent vers le sol. Au lotus
épanoui, qui dresse sa tige médiale , s’attacliert des boutons,
jeune espoir qui, plus faibles, descendent à ses côtés. Dans le
profil lui-même de la fleur sacrée, trois grandes divisions se des-
sinent : une centrale, toute droite, et deux autres latérales, recour-
bées.
Les formules hiératiques affectionnèrent toujours le nombre
trois. Le ternaire oriental suivit la coupe dans les migrations
des peuples, et pour ne parler que de la contrée qui nous inté-
resse spécialement, la triade était particulièrement gauloise. On
se souvient de la première. « Il y a trois unités primitives, et de
chacune il ne saurait y en avoir qu’une seule, un Dieu, une vésité
et un point de liberté. »
Fig. 26 (demi-grandeur d'exécution).
Antéfixe des Propylées à Athènes.
Le lotus avec ses trois divisions, la fleur avec ses deux bou-
tons, la tige et ses deux feuilles, c’était la triade ; on comprend
pourquoi il resta plus que jamais la fleur sacrée entre toutes les
fleui’s, et sa présence en Gaule n’a désormais nul lieu de nous
surprendre (1) (fig. 27).
Dans nos pays, outre la forme traditionnelle des vases, on con-
(1) Bien longtemps après l’Ecuyer Baron voyait encore dans la fleur de
lis, qui n’est que le lotus dégénéré, le symbole de la sainte Trinité. (P. 88,
Art du Blason.
serva donc encore l’ornementation qui en était logiquement is-
sue (1).
(1) Si je ne craignais de sortir à tout moment de mon sujet, je pourrais
donner ici des exemples plus complets de lotus gaulois trouvé dans les sé-
pultures armoricaines; la configuration pointue de ses feuilles empêche de
le confondre avec le trèfle, autre plante sacrée que nous retrouverons dans
les cathédrales, et que fait aussi bouillir la fée blanche dans la grande chau-
dière de la légende.
L’Ornementation, dans la Poterie surtout, tient une place énorme; il faut
toujours l’analyser avec un très-grand soin, et ne pas voir des croix mira-
culeuses dans la réunion de quatre carrés ou de quatre triangles, ni des
chrétiennes livrées aux bêtes dans les chasses des amazones.