Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture
Forfatter: Rodolphe Pfnor
År: 1866-1867
Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie
Sted: Paris
Sider: 418
UDK: 745.04 Pfn
Søgning i bogen
Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.
Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.
Digitaliseret bog
Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.
tant nos brochures, faisant simplement la réflexion qu’ici on vous
invite à entrer, à écouter, à lire, à regarder avec une charité
tout évangélique et que, en face, auprès du grand lae et du
phare, on vous demande 50 centimes, comme à Notre-Dame, pour
pénétrer dans le sanctuaire.
Henri du Cleuziou.
LE MUSÉE GALLO-IIOMAIN A SAINT-GHlMffl
Dimanche, 12 mai, on a inauguré le Musée nouveau de Saint-
Germain en Laye. L’ouverture au public des portes de ce vieil
édifice nous a procuré à l’âme comme une sorte de soulagement,
que nous avons cru voir sur la physionomie des personnes
qui assistaient à cette inauguration, se dessiner aussi comme un
sentiment analogue. On ne voit jamais sans regrets, sous des
voûtes réservées pour des fêtes, près des piliers destinés à or-
ner un sanctuaire, s’élever le cabanon des prisonniers, et l’on se
souviendra longtemps de la date à laquelle on a ouvert les grilles
duMont Saint-Michel, et de la date à laquelle on ordonna la trans-
formation. de l’ancien pénitencier militaire du département de
Seine-et-Oise.
C’est par les soins éclairés de M. Millet que la transformation
de l’ancien château a été opérée. Les pavillons d’angle, con-
truits par Louis XIV, vers 1680, disparaissent du côté des jar-
dins pour faire place à des constructions plus en rapport avec
l’ancien palais de François Ier. Au milieu des salamandres et des
F couronnés, l’architecte a introduit un nouvel élément de déco-
ration qui n’a qu’un tort, c’est d’être peut-être un peu moderne ;
mais l’effet général de la partie de l’édifice restaurée est très-
satisfaisant.
A l’intérieur, dans les salles basses du rez-de-chaussée, on a
placé les moulages des bas-reliefs de l’arc-de-triomphe de Con-
stantin et des modèles des principales machines de guerre en usage
chez les Romains: balistes, catapultes, béliers, onagres, etc., etc.
Un charmant escalier, en style de la Renaissance, conduit aux
salles de l’étage supérieur.
La première est consacrée aux collections antédiluviennes.Les
incomparables richesses de M. Boucher de Perthes et de M. Lar-
tet remplissent cette partie du Musée. De grandes coupes géolo-
giques décorent les murs. Le coup d’œil d’ensemble de cette
première salle de «l’âge des silex taillés» est on ne peut plus
agréable.
La seconde, celle de l’âge de la pierre polie, est peut-être en-
core plus intéressante. C’est M. Maître auquel on doit la re-
constitution, à une petite échelle, de tous les monuments qui la
décorent. Rien n’est plus curieux que l’étude comparée de tous
ces tumuli, de tous ces dolmens. Les moulages de pièces uniques,
récoltées dans les différents Musées de l’Europe, moulages exécu-
tés avec un soin vraiment religieux, décorent le reste de la salle.
La grande butte de Gavrinis occupe la troisième salle. Ici, l’on
s’arrête étonné devant les mystérieux cercles, les grandes bran-
ches à feuilles opposées, les celtæ, les serpents qui décorent les
pierres de la tombelle du pays des Vénètes; qui nous expliquera
toutes ces choses? Au moins, pour les étudier, ne sera-t-on plus
obligé d’aller au fond de la Bretagne, et peut-être rencontrera-
t-on dans les vastes intelligences qui se pressent au sein de la
grande ville quelqu’un qui, par des comparaisons inconnues, ini-
tiera la science aux symboles inexpliqués de l’île des Bardes.
La quatrième salle est consacrée aux médailles, à la numis-
matique et à l’épigraphie gauloise.
La cinquième, qui doit contenir des antiquités mérovingiennes,
n’est pas encore terminée.
Si l’homme de la science se félicite à bon droit de cette ouver-
ture du Musée de Saint-Germain, le simple curieux peut, grâce
au classement intelligent qui a présidé à son organisation, s’ini-
tier, lui aussi, assez facilement dans les usages et les habitudes de
ceux qui furent nos ancêtres oubliés.
Au palais du Champ-de-Mars l’âge de pierre, dans la Suisse,
dans le Danemark, la Suède, la Norwége et dans la France enfin,
occupe une place trop considérable pour qu’il n’attire pas les
yeux même du plus indifférent. Mais à l’Exposition universelle,
les explications manquent. (Le Catalogue du Musée rétrospectif
sera probablement terminé vers la fin de l’Exposition.) Ceux qui
seront désireux de les avoir, n’auront qu’à se rendre à l’ancienne
résidence de nos rois, ils ne peuvent en sortir que complètement
satisfaits, que parfaitement renseignés. Quand donc tous les Mu-
sées ne seront-ils plus une langue morte pour les foules?
R. Pfnor.
ESSAI
SUR
L’HISTOIRE DE LA POTERIE FRANÇAISE
11
Les symboles de l’immortalité : le scarabée; le phénix ; le crocodile noir. —
Déformation de la fleur de lotus. — Celtes et Franks.
(suite)
Fig. 25. (trois-quarts d’exécution).
Dallage assyrien. — Musée du Louvre.