Ornementation Usuelle
De Toutes Les Époques Dans Les Arts Industriels Et En Architecture
Forfatter: Rodolphe Pfnor
År: 1866-1867
Forlag: La Librarie Artistique de e. Devienne et Cie
Sted: Paris
Sider: 418
UDK: 745.04 Pfn
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c’est qu’elle était nécessaire pour expliquer l’arrêt subit qu’é-
prouva l’art de terre à l’époque de l’apparition des Franks.
Déjà la fantaisie prenait son essor (flg. 31, 32, 33, 35), les for-
mes desvases devenaient originales, le contact avec les Romains,
avec les peuples d’Étrurie, avait comme réchauffé les souvenirs
anciens; le goût s’épurait, l’élégance allait pénétrer avec lui. Tout
à coup le Mérovingien lève sa francisque, brise le vase de Bois-
sons et tout est dit.
Ceux qui de sang-froid massacraient leurs parents pour voler
leur héritage, ceux qui tuaient à coups de couteau leurs neveux,
Fig. 36 et 37. Vases franks de Londinières. — L'abbé Cochet.
(Normandie souterraine.)
qui étouffaient leurs filles sous des couvercles de coffre, ou brû-
laient leurs fils dans des chaumières, ceux-là s’occupaient peu de
ce que pouvait être le goût, l’élégance et l’art.
Nous retombons avec les vases franks dans les formes primi-
tives, dans le cours de leurs expéditions guerrières, sous le rap-
port de la céramique et sous bien d’autres encore, ils étaient
restés stationnaires (flg. 34, 36, 37).
Sous toutes les latitudes, les aristocraties ont des habitudes
semblables, d’affirmer ce qu’ils appellent leurs principes.
La reculade de 496 eut des conséquences inouïes : les cher-
cheurs furent forcés au silence et se réfugièrent dans les vallées;
les hauts lieux furent envahis par les nouveaux venus.
Le l’ègne de l’armure commença.
Henri du Cleüziou.
{La suite prochainement.)
DE L’AMEUBLEMENT
ET DE
LA DÉCORATION INTÉRIEURE DE NOS APPARTEMENTS
( Suite )
Ce siège a bonne mine, ses formes sont arrondies et semblent
vous inviter au repos. Cependant pourquoi le dessus est-il con-
vexe quand il devrait être concave, ou au moins pian? Pourquoi
enfin ce ballonnement des sièges? Cela est peui/être plus gra-
cieux à l’œil, mais, dans tous les cas, ce n’est pas entendu pour
la construction humaine, et voilà déjà une des causes qui pro-
duisent ce malaise général. — Le jarret étant plus bas que la
base des reins, il s’ensuit que tout le poids du corps retombe aux
jointures des genoux, et un mouvement naturel vous porte con-
tinuellement à relever tour à tour une jambe sur l’autre. Ce mou-
vement instinctif reporte une partie du poids vers la partie où il
devrait porter entièrement, c’est-à-dire sur la verticale de l’é-
pine dorsale. — Avec nos sièges, les genoux sont plus bas que le
tronc, et c’est le contraire qu’il faudrait pour être commodément
assis. Aussi je m’explique pourquoi les Orientaux, qui passent
une partie de leur vie au repos contemplatif, se croisent les
jambes. Les genoux, dans cette position, sont naturellement plus
élevés que le centre de gravité, et, de cette manière, ils se re-
posent véritablement et peuvent rester longtemps dans cette po-
sition; tandis qu’avec la construction actuelle de nos sièges, dix
minutes suffisent pour les transformer en un instrument de véri-
table torture.
Il y aurait à étudier sérieusement la forme de ces meubles, et
il me semble encore qu’il ressortirait de cette étude des formes
qui pourraient être fort gracieuses, et d’autant plus commodes
qu’elles seraient pour ainsi dire moulées sur le corps humain.
Deux mots maintenant sur la cheminée. Voilà donc ce qu’est
devenu de nos jours le foyer de famille, qu’un seul monsieur re-
levant ses pans d’habit couvre et cache tout entier... Démolissez
donc cela, puisque cela ne peut plus servir qu’à une seule per-
sonne.
— Mais, me dit-on à l’oreille, nos pièces sont si petites ! Est-il
donc possible de faire autre chose?
— Oui, mettez au milieu de votre salon un foyer de gaz qui
échauffe et éclaire tout un cercle d’invités, cela vous fera
gagner l’emplacement de la cheminée, qui n’est bonne à rien.
— Mais, monsieur, me dira-t-on encore, la cheminée sert
d’ornement et donne la place naturelle de la pendule et des can-
délabres ; et, d’ailleurs, si vous occupez le milieu de la pièce par
ce nouvel appareil de chauffage, comment danserons-nous ? Et
n’allez pas nous parler du calorifère, dont la chaleur dessèche
nos poitrines quand elle n’humecte pas nos corps. D’ailleurs,
nous aimons la gaieté de la flamme, ne nous privez donc pas de
la cheminée.
Je m’incline, mesdames, mais soyez persuadées qu’il y a quel-
que chose à faire, à trouver; que nos architectes cherchent !
Voyons, par exemple, dans ce salon, je vois une cheminée qui
occupe un emplacement d’environ 1 mètre 30 centimètres, un
fauteuil est de chaque côté, puis un meuble Boule à droite, un
meuble Boule à gauche. Sur ces meubles, quelques bronzes,'quel-
ques objets de curiosité. Tout cela occupe un emplacement d’en-
viron 4 mètres. Prenons une longueur de 2 mètres 50 centimè-
tres, et, sur cette étendue dont on peut facilement disposer,
même dans nos petites pièces d’aujourd’hui, voyons si nous pou-
vons établir une cheminée Qui, au lieu de s’agrandir en hauteur,
s étende dans la largeur, et offre un foyer aussi généreux que
gai. Ne parviendrons-nous pas à trouver des contours harmo-
nieux, une nouveauté d’arrangement qui nous sortiront enfin des
deux éternelles consoles qui supportent cette tablette de marbre
qui supporte à son tour cette chose stéréotypée de toute éter-
nité, la pendule de tout le monde ! Le gaz est aujourd’hui à notre
disposition, profitons-en. Pourquoi l’intérieur de notre cheminée
sur la longueur nouvelle que je propose ne serait-il pas fermé
par une série de petits volets en fonte de fer, glissant sur rails,
et agrandissant à volonté l’ouverture, suivant le nombre de per-
sonnes que nous voudrions réunir à notre foyer ? Pourquoi ne
pas disposer sur cette longueur une série de becs profilés avec
art, et dont on allumerait tout ou une partie, suivant nos besoins,
en agrandissant, en rétrécissant à volonté les volets, qui feraient
partie décorative ? Ne pourrait-on pas alors disposer la tablette