ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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GG L’EXPOSITION DE PARIS LA TOUR EIFFEL Les travaux de la Tour de 300 mètres ont été poursuivis avec autant de préci- sion que de régularité ; elle sera presque terminée au moment où paraîtront ces lignes. Un des caractères remarquables de l’exécution de ce grand travail consiste dans la régularité avec laquelle les chan- tiers successifs se sont installés. On s’imaginait volontiers dans le public que les grandes hauteurs atteintes influeraient sur le moral des ou- vriers; il n’en a rien été : mqntant incessamment avec la construction elle-même les hommes n’ont éprouvé aucun des phénomènes psycholo- i giques ou physiologiques que leur , prêtait, à l’avance, l’imagination du । spectateur attaché au sol. A 57 mè- i tres de hauteur, quand le premier 1 plancher a été posé, les ouvriers , onl trouvé, pour ainsi dire, un non- । 3 veau sol; à 115 mètres, au deuxième । étage, ils en ont trouvé un second, '■ qui semblait s’élever avec eux ; quant । au danger couru, il était infiniment , moindre qu’on ne pourrait le croire : । à mesure que la tour montait, un । plancher, muni de garde-fous cl de claies, s’élevait avec elle. • Ce qui est fort intéressant à étu- l dier dans cette construction auda- । cieuse et sans précédent, c’est le । >. 1 ' Ie système de grues employées pour monter les matériaux. A partir de 115 mètres, il a dû subir des modi- 1 ! fications. Au lieu de quatre grues [ ; montant dans les quatre piliers, deux seulement sont devenues necessaires; ' elles glissaient sur le pilier central et vertical qui servira de guide aux ascenseurs. Ces doux grues, ainsi । ; que le représente notre gravure, 1 1 étaient fixées de chaque côté du pilier do manière à se faire contre- 1 poids; mais, comme le pilier n’aurait 1 pas donné une prise suffîsanle aux grilles des grues, M. Eiffel avait fait établir, de chaque côté, trois caxlres de chacun 3 mètres de liant. Dès que la grue avait franchi ces 9 mètres, trois nouveaux cadres étaient installés au- dessus de l’espace parcouru et le travail continuait sans interruption. L’élévation progressive des grues se faisait au moyen de vis do rappel et de patins qui se bou- lonnaient sur les bandes verticales des cadres. Les châssis de la grue étaient munis de vérins de sûreté qui s’oppo- saient à tout glissement de haut en bas, au cas où les patins seraient venus à lâcher prise. De plus, do grands cadres en fer horizontaux réunissaient les hottes des deux grues l’une à l’autre, de telle sorte qu’en cas de rupture de boulons, aucun renversement ne pouvait se pro- duire par rotation. Enfin, les jeux do cadres opposés étaient réunis par dos entretoises provisoires qui solidarisaient tout l'ensemble. Sans changer d’altitude, grâce à la liberté de leurs mouvements latéraux, les grues ainsi disposées pouvaient monter tout un panneau de la Tour sur une hau- teur de 10 à 11 mètres. Leur relevage, à Le couronnement de la Tour et le campanile. bout de course, y compris la remise en place des cadres, ne demandait que 48 heures de travail, durée relativement bien courte si l’on considère que le poids total des engins à déplacer en plusieurs manœuvres successives a atteint 45,000 kilogrammes. Le couronnement de la Tour et le campanile. — Les ascenseurs dépose- ront les visiteurs sur un plancher établi exactement à 273'”, 13 au-dessus do la base de la Tour, à la cote 309m,03 au-dessus du niveau de la mer. C’est de là que le public pourra admirer le superbe pano- rama entourant le monument. L’accès de la partie supérieure extrême est réservé à M. Eiffel qui, à 2m,58 plus haut, s’est ménagé une installation complète; c’est là que se prépareront et que s’exécute- ront toutes les belles expériences scien- tifiques projetées. Un balcon octogonal de 10"',90 sur les grandes faces, de 3"“.96 sur les petits côtés, règne autour de ce logis original, que surplombent, comme le montre notre dessin, de grandes pou- tres entretoisées et quatre grands arceaux en fer constituant le campanile. Un escalier tournant de 14"',20 de hau- teur s’enroule autour de l’axe du campanile, et conduit sur un nou- veau plancher circulaire, à balcon, situé à 290m,815 au-dessus de la base de la Tour, c’est-à-dire à 326”,715 au-dessus du niveau de la mer; sa largeur est de 5"‘,750. A cette hauteur vertigineuse, le visiteur sc trouvera au bas d’un phare électrique de 6"',785 de hau- teur et de 3 mètres de diamètre, avec fou fixe de premier ordre don- nantdes éclats bleus, blancs et rouges. Des projecteurs électriques, en ce moment à l’étude, enverront sur le Champ de Mars et sur Paris, des faisceaux de lumière. Le sommet extrême de la calotte du phare est exactement à 300 mè- tres au-dessus du sol et à 333m,50 au- dessus du niveau de la mer. Il est surmonté d’un grand paratonnerre relié à toute la masse métallique et chargé de pourvoir à l’écoulement dans le sol des grands effluves élec- triques de l’atmosphère. Les manifestations électriques de l’atmosphère seront, dans ces con- ditions, l'objet d’études très intéres- santes. On pourra les mesurer et peut-être même tenter de les uti- liser, dans une certaine limite, ainsi que M. Georges Berger en avait eu la pensée dès le début. Les ascenseurs de la Tour. — Les machines motrices. — On ter- mine l’installation des ascenseurs de la Tour, lesquels, étudiés à fond, présen- teront la sécurité la plus absolue pour los visiteurs. Il sera bien moins hasar- deux de monter au-dessus de la Tour de 300 mètres, que de l'aire l’ascension du Righi par son chemin de fer à crémail- lère ou de descendre par une benne dans les mines, comme le font chaque jour, soir et matin, dans tous les gisements liouillers du monde, des légions de mi- neurs. On sait qu’il y a cinq ascenseurs pour le service de la Tour. Du sol au premier étage, deux ascenseurs du sys- tème français Roux, Combaluzier et Le-