ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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L’EXPOSITION DE PARIS 67 pape, et deux du système américain Otis. Du premier au deuxième étage (de 57 mè- tres à 115 mètres), deux ascenseurs amé- ricains Otis. Enfin de 115 mètres au sommet, un ascenseur unique du système français Edoux, bien connu par l'emploi qui en est fait pour l’ascension dans les tours du Trocadéro. Dans les piliers de la Tour, c’est-à- dire dans leur soubassement en maçon- nerie, sont installées les puissantes machines motrices qui actionneront les ascenseurs et fourniront au monument . son brillant éclairage électrique. La peinture et la décoration de la Tour. — Un des problèmes difficiles de la construction des grands ouvrages mé- talliques tels que la Tour, c’est de les peindre. Les fers arrivent, à la vérité, de l’usine revêtus d une première couche de peinture au minium; mais, une fois qu’ils sont en place, il faut leur donner deux nouvelles couches dont la dernière fixe la teinte définitive. Ce sont des pein- tres spéciaux, artistes dans leur genre cl dédaigneux du vertige qui, juchés dans les membrures de for, comme les marins dans les cordages d’un navire, donnent au métal sa coloration à grands coups de pinceau. Très foncée au bas de la Tour, la couleur va en se dégradant jusqu’au sommet, de façon à augmenter encore l’effet de fuite du monument dans l'es- pace. Des décorateurs guidés par les éludes consciencieuses de M. Sauvaistre, l’habile architecte de la Tour, ajoutent, de distance en distance, des rechampis et des motifs de décoration. Notre dessin les représente, en train de peindre sur la grande frise du premier étage des noms de savants illustres, entre autres celui I d’Arago. Il est intéressant de noter qu’à cet endroit de la Tour, en raison do l’espace restreint et uniforme dont on disposait sur les panneaux, on n a pu inscrire des noms se composant do cinq à sept lettres. L’illustre Lavoisier a fait exception grâce aux deux 1 qui entrent dans son nom et dont lo module artistique était peu en- combrant. Que l’on se rassure, d’ailleurs; il ne s’agit point là d’un regrettable os- Iracisine ni de difficultés géométriques. D’autres emplacements restent disponi- bles sur la baie du géant de fer. Ils rece- vront. les noms des savants et ingénieurs français du siècle qui ont contribué le plus au progrès des sciences ; c'est en quelque sorte, sous leur invocation que la Tour est placée; leurs noms y seront inscrits comme un témoignage de la re- connaissance publique et comme un écla- tant hommage rendu à leurs efforts sans lesquels une pareille entreprise n'aurait pu ni être conçue ni être réalisée. Max de Nansouty. LE PALAIS DU MINISTÈRE DE LA GUERRE A L’EXPOSITION DE 1889 L’Exposition militaire à l’esplanade des Inva- lides occcupe un terrain de 200 mètres de façade sur 80 mètres de profondeur. Sur cet emplacement est disposé, en bordure de la voie centrale de l'esplanade, une porte fortifiée de l’époque du moyen âge. En arrière et parallèlement à la voie cen- trale, le palais de l’Exposition militaire mesu- rant 150 mètres de longueur sur 23 mètres de largeur. A droite et parallèlement au quai d’Orsay est construit le bâtiment d’aérostation militaire mesurant 48 mètres de longueur sur 12 mètres de largeur. Sous les arbres les hangars destinés à rece- voir le matériel et les procédés de l’art militaire. Dans les intervalles ou espaces non couverts de bâtiments, seront disposées des tenles de divers types et le matériel d’artillerie. Le bâtiment d’entrée représente une porte militaire du moyen âge entre deux tours forti- fiées, courtines à la suite avec des guettes aux extrémités. En avant du porche d’entrée un ponl-levis défendu par les mâchicoulis placés au-dessus de la porte. Le grand bâtiment placé en arrière est le palais de l’Exposition militaire; il a la forme d’un grand parallélogramme de 150 mètres de longueur et comprend un rez-de-chaussée de 8 mètres de hauteur et un premier étage de 6“,50. Ce palais est destiné à recevoir l’Exposition moderne du Ministère de la Guerre, l’Exposition rétrospective des armes anciennes, de biblio- graphie et de géographie, et les exposants de la classe 66. La façade a été conçue dans un style clas- sique; trois points en sont bien saillants et en accusent la partie décorative, ce sont les motifs d'extrémités et la partie centrale. L’architecte a cherché à rendre sur cette façade la grandeur et la puissance de l’idée mi- litaire. Les motifs d’extrémités, robustes de forme, simples dans la disposition générale, sont ornés de pyramides sur lesquelles des trophées et des allégories militaires sont sculptés; entre ces pyramides un arc formant une porte don- nant accès aux salles du rez-de-chaussée. Le motif central da palais représente la par- tie la plus monumentale de l’édifice : c’est pour ainsi dire un arc de triomphe formant l’entrée principale du palais. Quatre colonnes de chacune 15 mètres de hauteur soutiennent un entablement riche d’or- nementation surmonté d’un acrotère avec tro- phées et dépouilles militaires. Entre les colonnes s’ouvre un grand arc avec archivolte. La clef représente la figure d’un guerrier avec une dépouille de lion : c’est la force et le cou- rage. Au pourtour de l’arc se trouvent disposés en division régulière des claveaux ornés de phy- sionomies guerrières de Gaulois, de Francs, du moyen âge, de la Renaissance et de l'époque Louis XIV. Dans les tympans, deux Renommées tenant des couronnes de laurier. L'ensemble de celte façade est disposé dans de grandes lignes; pour bien indiquer la desti- nation de l’édifice affecté aux arts de la guerre I elle est empreinte d’un caractère sévère et impo- I sant. . Ce palais fait le plus grand honneur à M. Walvein qui estdepuis longtemps fortconnu par de nombreuses œuvres remarquables. L’Exposition delà Guerre sera le grand attrait de l’esplanade des Invalides. RAPPORT DE M. GUICHARD AU CONSEIL MUNICIPAL DE PARIS SUR L’EXPOSITION UNIVERSELLE (Suite et fin.) M. Bechmann, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, qui dirige avec tant de compétence le service des eaux de l’Exposition, a su réali- ser de nombreuses améliorations qui donneront un attrait tout particulier aux Grandes eaux de l’Exposition. Du côté de l’avenue de La Bourdonnais, les jardins du Champ de Mars sont bordés, soit parles bâtiments des diverses administrations de l’Exposition, soit par les pavillons de nom- breux exposants. Le coquet pavillon de la Presse et des Postes et Télégraphes, exécuté d après les plans de M. Vaudoyer, mérite une mention spéciale, ainsi que le théâtre des Folies-Pari- siennes. Le côté de l’avenue de Suffren présente plus de variété et de pittoresque ; depuis la section égyptienne, reproduction très artistique d une rue du Caire, jusqu’au beau palais de la section de la République Argentine, s’élèvent rapide- ment de gracieux pavillons, presque tous affec- tés aux Républiques de l’Amérique du Sud, telles que le Guatemala, le Paraguay, Saint- Domingue, l’Uruguay, San Salvador, le Nica- ragua, le Chili, la Bolivie , le Venezuela. Le Brésil y est également représenté ainsi que le Mexique. Les enfants trouveront des jeux ap- propriés à leur âge dans le Palais des Enfants, œuvre très originale de l’architecte M. Ulmann. Les visiteurs trouveront dans les galeries des palais : des restaurants de luxe, des glaciers, des pâtissiers, des brasseries; des restaurants à prix très modérés seront à la disposition des bourses les plus modestes; des kiosques et des chalets débiteront des rafraîchissements, des journaux, des fleurs, du tabac et tous les objets usuels que l’on trouve d’ordinaire dans nos pro- menades; des fauteuils roulants seront mis à la disposition du public; enfin les promeneurs n’auront même pas à craindre ni la pluie ni les ardeurs du soleil dont ils pourront s’abriter, grâce aux vélums qui couvriront les allées de grande circulation. Rien n’aura donc été négligé pour attirer et retenir les visiteurs et leur laisser un ineffaçable souvenir de l’Exposition de 1889. | 7. — HISTOIRE DE L’HABITATION. Des deux côtés du pont d’Iéna, sur le quai d’Orsay et sur le quai de Grenelle, M. Charles Garnier a tracé de main de maître une histoire de l’habitation humaine depuis les temps les plus reculés jusqu’à l’époque de la Renaissance, en passant par l’àge de pierre et l’âge de bronze, troglodytes et lacustres, pour arriver aux con- structions pélasgiques, égyptiennes, assyriennes, hébraïques et persanes. Les Germains et les Gaulois, les Grecs et les Romains, les Hunseux- inèmes, y marquent leur trace architecturale. D’autre part, un groupe de huttes sauvages d’Esquimaux, de Lapons, de Peaux-Rouges,