ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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L’EXPOSITION DE PARIS 71 qui ont exercé sur l’industrie française une si heureuse influence, et qui, pendant deux ans, ont occupé un nombre d’ouvriers considérable. Je dois ajouter à ce sujet que, par rapport à l’étendue des constructions, le nombre et la gravité des accidents, inévitables malgré les précautions prises, ont été inférieurs à ceux que l’on a eu à déplorer en ISTS, et que le service médical, dirigé par le savant docteur Moizard, médecin des hôpitaux, a toujours accompli son devoir avec un zèle et un dévoue- ment au-dessus de tout éloge. CHAPITRE VIII Exposition particulière de la Ville de Paris. 11 nous reste maintenant, Messieurs, à vous ■donner quelques détails sur l’Exposition par- ticulière de la Ville de Paris, que vous avez dotée d’un crédit de 700,000 francs par votre délibération du 12 décembre 1887. C’est dans le jardin central du palais des Expositions diverses que se trouvent placés les deux pavillons de la Ville de Paris, dont la construction a été confiée à M. Bouvard. L’un de ces pavillons sera affecté aux nombreux services de la direction des travaux de Paris ; l’autre est destiné aux services administratifs tels que l’Enseignement primaire, les Affaires municipales et départementales, l’Assistance publique, les Sapeurs-pompiers, etc. La très faible somme allouée pour la con- struction de ces pavillons, 150,000 francs,a obligé l’Administration à prendre en location et à très bas prix, des fermes métalliques provenant de l’Exposition du Cinquantenaire des chemins de fer à Vincennes. Ces fermes sont aujourd’hui en place, les deux pavillons sont clos et couverts, mais aucun travail de décoration n’y est encore commencé. On ne pouvait songer à y faire une décora- tion présentant un caractère monumental, que le crédit dont on disposait ne permettait pas de réaliser d’une façon convenable. Il a donc paru plus convenable de donner à ces pavillons un aspect tout spécial approprié aux jardins au milieu desquels ils se trouvent, et l’architecte pense obtenir ce résultat par des applications de menuiserie et de bois découpés et moulurés, avec treillages d’ornements, qui permettront une certaine richesse de décoration peinte variable, suivant les crédits qui pourront y être attribués. Toute cette décoration a été ou sera confiée aux Sociétés ouvrières, qui seules y participe- ront pour les différents corps d’état : menuiserie, charpente, sculpture, moulage, peinture, tapis- serie, etc. Cette décoration sera donc l’œuvre des Associations ouvrières qui y trouveront ainsi une exposition toute naturelle; elle est en ce moment en voie d’exécution dans les ateliers et la pose en commencera dès le 1er février. Le rapporteur : Guichard. LE DESSOUS DE LA TOUR EIFFEL On n’a pas encore présenté la tour Eiffel comme nous la présentons aujourd’hui. C’est une réponse à ceux qw! prétendent que ce monu- ment de fer n’est pas architectural. Nous croyons au contraire que la combinaison des quatre arceaux gigantesques de sa base sont d’un très correct el très noble style. Ces arceaux vus de trois quarts ou en raccourci comme les repré- sente notre gravure donnent même des lignes d’hyperbole et de parabole très heureuses. Au moment où s’achève le sommet de cette immense colonne, expression de l’industrie moderne, ilnous asemblé intéressantdemontrer à travers son piédestal découpé et dentelé l’en- semble des autres travaux de l’Exposition. C’est le Géant montrant entre ses jambes une ville lilliputienne, et cette ville lilliputienne c’est le Champ de Mars, avec sa galerie des Machines, le plus grand hall de l’univers. A bientôt le couronnement de l’édifice. LA TAILLE DES DIAMANTS Lors des précédentes expositions, les ateliers où l’on procédait à la préparation du diamant ont toujours été très visités; le public stationne longuement devant ces ouvriers qui taillent et polissent des pierres aussi précieuses; il sera satisfait cette année-ci, car jamais ce genre d’exposition n’aura été aussi complet. Parmi les divers pavillons disséminés dans les jardins, deux sont occupés par des tailleries de diamants. D’abord une charmante maison hollandaise du xvie siècle, très pure de style, avec une jolie façade en briques, des balcons ajourés, des fenêtres entourées de véritables faïences de Delft, Dans l’intérieur, auquel on a également donné un caractère ancien, sont installés les ateliers. L’autre exposition est d’un caractère un peu différent; elle est organisée par le Syndicat des mines de diamants de Kimberley, au cap de Bonne-Espérance. Dans une construction qui couvre une surface de quatre cents mètres, on assistera à toute la série des opérations par les- quelles passe le diamant, depuis l’extraction de la mine jusqu’à sa livraison au joaillier. Une cir- culation bien comprise, ménagée dans Fintérieur de ce pavillon, permettra aux visiteurs de ne rien perdre de ces travaux successifs. Terminons en disant que les petits grenats, qui se trouvent en abondance dans les terres lavées, seront distribués gratuitement au public. LES EXPOSITIONS UNIVERSELLES D’AUTREFOIS (Suite.) Les denrées, encore unefois, n’étaient pas exclues des Halles, mais le commerce dont elles étaient l’objet n’avait qu’une importance minime à côté des affaires auxquelles donnaient lieu les industries de luxe et d’usage vulgaire. Comment ces états si différents se partageaient-ils les places? Il faut, pour nous rendre compte cio cette organisation, passer on revue les corporations du moyen âge, presque toutes représentées aux Champeaux. Tout d’abord, voici le marché au pois- son de mer : il est installé près de la rue de la Fromagerie et il occupe deux halles, l’une la halle de la Marée, l’autre la halle de la Ilarangeric. La Lingerie, elle, sc tenait dans une hallo longue et étroite qui n’avait que deux rangées d’étaux. Deux bâtiments qui s’étendaient de la rue de la Lingerie à la rue de la Tonnellerie étaient réservés à la corporation des Drapiers ; l’un était destiné à la halle au drap au détail et à la halle aux toiles ; l’autre con- tenait la halle des tisserands de Paris, la halle des drapiers de Beauvais, et plus tard la bonneterie do Beauvais. Dans la halle au drap au détail, les places se mesuraient à Faune. Trois fois par an, à la Saint-Jean, à la Saint-Lazare cl à la Noël, * les Drapiers liraient au sort le droit de j choisir leur place. Getto opération s’appc- j lait le giet des drapiers, le giet des aunes, et la date à laquelle elle avait lieu servait de règle pour certaines conventions. Les Merciers qui, au moyen âge, for- maient une des plus puissantes corpora- tions de Paris, devaient avoir leur place aux Champeaux. Le compte de 1320 at- tribue quatre halles aux Merciers : les halles des Basses-Merceries louées 150 li- vres purisis; la halle aux Merciers sur les sueurs, c’est-à-dire basaniers ou fabi i- canls de chaussures, ou encore caveto- niers de petits solers, louée 79 livres ; les étaux aux merciers « sur la ganterie », loués 104 livres; enfin les étaux « assis en la ganterie sous la mercerie des Cham- peaux », dont le revenu n’était que de 8 livres I sol 8 deniers. Les Cordoua- , niers, qui seuls avaient le droit de faire le commerce du cordouan ou cuir de Cordoue, constituaient an xni« siècle une corporation distincte de colle des basaniers ; une halle spéciale leur avait été assignée près de la place aux Chaps. Non loin de là sc trouvait la halle des Chaudronniers, dont Sauvai nous a indi- qué remplacement. « Elle était, nous dit-il, vers la Halle du Cordouan, adossée contre la Ferronnerie, près la Halle de Beauvais et la Lingerie. » Les Fripiers, qui sc déplacèrent à plu- î sieurs reprises, étaient primitivement à quelque distance do la ganterie. La Halle au blé, qui était le plus important marché de grains de Paris, puisqu’il nécessitait vingt-quatre mesureurs en 1350, occu- pait l’extrémité des Halles, au nord. Différentes halles, dont la situation posi- tive est difficile à déterminer, recevaient les marchands forains. On comprend, d’ailleurs, quels changement s’accompli- rent successivement dans les attributions premières. Ce qu’il nous importait de préciser, c’est le caractère particulier qu’eurent les Halles au moins jusqu’au xvie siècle ; elles furent, non point un marché exclusivement destiné aux appro- visionnements, niais un bazar, une foire royale privilégiée, une exposition en ce sens qu’à certains jours on était sûr de trouver là les objets venus des contrées les plus lointaines. (4 suivre.) Edouard Drumont.