L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis
År: 1889
Forlag: A La Librarie Illustree
Sted: Paris
Sider: 324
UDK: St.f. 061.4(100)Paris
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L’EXPOSITION DE PARIS
ÉTATS ET PAYS DU MONDE ENTIER
A L’EXPOSITION DE 1889
Nous tenons à donner, les premiers, la liste
tout à fait complète des Etats et pays du monde
entier dont la participation à l’Exposition uni-
verselle est assurée, soit officiellement, officieu-
sement ou par les soins de comités privés, soit
moyennant subventions gouvernementales, ou
bien en dehors de toute subvention, et par
conséquent, avec des fonds recueillis par sous-
criptions :
Andorre, participation officielle; Argentine,
participation officielle; Autriche-Hongrie, comité
privé; Belgique, comité privé subventionné ;
Bolivie, participation officielle; Brésil, comité
privé subventionné; Chili, participation offi-
cielle; Chine, participation officieuse; Colombie,
participation officielle, Danemark, comité privé
subventionné; Équateur, participation officielle;
Égypte, comité privé; Espagne, comité privé
subventionné; États-Unis, participation offi-
cielle; Grande-Bretagne, comité privé; Grèce,
participation officielle; Guatemala, participation
officielle; Haïti, participation officielle; Italie,
comité privé; Japon, participation officielle;
Luxembourg, participation officieuse; Maroc,
participation officielle; Mexique, participation
officielle; Monaco, participation officielle;
Nicaragua, participation officielle; Norvège, par-
ticipation officielle ; Nouvelle-Zélande, partici-
pation officieuse ; Nouvelle-Galles du Sud, par-
ticipation officieuse ; Paraguay, participation
officiel le ; Pays-Bas, comité privé ; Pérou, parti-
cipation officielle; Perse, participation officielle;
Portugal, comité privé subventionné; Républi-
que Sud-A fricaine, participation officielle; Rou-
manie, comitéprivé subventionné; Russie, comité
privé; Saint-Domingue, participation officielle;
Saint-Marin, participation officiel le; Saint-Salva-
dor, participation officielle; Serbie, participation
officielle; Siam, participation officielle; Suisse,
participation officielle; Uruguay, participation
officielle; Venezuela, participation officielle;
Victoria, participation officieuse.
Total, quarante cinq États et pays partici-
pants. Les États dont les frais pour l’Expo-
sition sont les plus élevés viennent dans l’ordre
suivant : Argentine, 3,500,000 francs; Mexique,
2,500,000 francs; États-Unis, 1,147,500 francs;
Suisse, 425,000 francs, etc., etc. Les comités
dont les subventions sont aussi les plus consi-
dérables viennent également tels que : Brésil,
750.000 francs; Belgique, 600,000 francs;
Espagne, 500,000 francs; Roumanie, 200,000
francs; Danemark, 140,000 francs, etc. Les
sections étrangères dont le concours est offi-
cieux, telles que le Luxembourg, et d’autres,
prennent à leur charge les frais qui imcom-
beraient à leurs nationaux. Les commissaires
généraux, les présidents des comités ou le
représentant délégué des uns ou des autres ne
sont pas encore officiellement désignés au grand
complet auprès du ministre commissaire général
de l’Exposition, de sorte que nous nous réser-
vons d’en publier la liste complète aussitôt
qu’elle sera arrêtée, comme nous venons de le
faire au sujet de leur participation. En atten-
dant, voici la liste des commissaires spéciaux
pour les Beaux-Arts :
Autriche-Hongrie, Louis Burger; Belgique,
Slingeneyer; Danemark, de Hedeman ; Espagne,
Enrique Melido; Etats-Unis, Bailly-Blanchard;
Grande-Bretagne, sir Leighton; Grèce, Vlasto;
Italie, Boldini; Norvège, Baëtzmann ; Paraguay,
Cadiot; Pays-Bas, Willy-Martens ; Russie, Ro-
bert Rohmann; Serbie, Dragoutine Botitch;
Suisse, Duplan; Roumanie, lieutenant-colonel
Daily; Finlande, Paul Dreyfus; Suède, Hugo
Salmson et Auguste Hagborg.
Comme on voit, au Palais des Beaux-Arts il
y aura en outre des représentations des pays par-
ticipant aux concours industriels et que nous
avons signalés plushaut, celles de la Finlande et
de la Norvège. Les autres nations n’auront pas
d’exposants aux sections des Beaux-Arts, sauf
dans une salle spéciale, dite internationale,
primitivement destinée à l'Allemagne, où on
exposera les œuvres des artistes étrangers
n’ayant pas constitué de commissariats officiels
ou de délégations.
Les sections étrangères dont les installa-
tions sont les plus avancées sont l’Angleterre,
les États-Unis, la Suisse, les Républiques amé-
ricaines du Sud, avec leurs charmants pa-
villons parsemés dans le Champ de Mars, et
l’Autriche-Hongrie. Les États et pays iwnparti-
cipants à l’Exposition restent, finalement, l’Al-
lemagne, la Bulgarie, Costa-Rica, Hawai, Hon-
duras, Liberia, la République d’Orange et la
Turquie. Total, huit grands États et pays non-
participants, et qui, comme la Bulgarie, par
exemple, ne sont pas même tous représentés
diplomatiquement chez nous.
Conclusion : exception faite de l’Allemagne
et de la Turquie, toutes les puissances et les
peuples du monde entier ont tenu à prendre
part à l’Exposition de 1889, malgré tout ce
qu’on a pu dire et faire pour établir un cordon
sanitaire entre la France républicaine et les
États et pays monarchistes. On sait que si la
Turquie ne prend pas part à l’Exposition c’est
uniquement parce que ses conditions finan-
cières l’en ont empêchée; quant à l’Allemagne,
nous pouvons nous passer de tout commen-
taire. De sorte que, en définitif, l’Allemagne
est le seul grand Etat qui s’est tenu à l'écart.
Nous nous réservons de consacrer des articles
spéciaux à toutes les sections étrangères aussitôt
leur installation entièrement terminée. Nous
commencerons la série par un article sur
l’Italie ; son Comité a été le premier constitué
pour la participation des étrangers à l’Exposi-
tion universelle.
Ch. Albert.
.UNE RUE AU CAIRE
Voulez-vous connaître l’Égypte, non celle
des Pharaons, mais celle des musulmans? Allez
à l’Exposition et promenez-vous quelques ins-
tants dans cette rue du Caire, si habilement
restituée pour le plaisir des yeux et pour la
joie de l’esprit. Là, pas de symétrie, pas de
règlements de police pour imposer les mono-
tones régularités de l’alignement. Chacune de
ces maisons s’oriente à sa guise, avec ses fenê-
tres en saillie, ses moucharabiés, qui pro-
tègent le passant contre les ardeurs d’un soleil
de plomb. Ici se dresse )a mosquée, avec son
minaret d’où le muezzin appelle les fidèles à
la prière; là, dans les bazars, grouille un
peuple de marchands en costume indigène,
tandis que des musiciens arabes font retentir
Pair du bruit de leurs instruments. Et dans
cette infinie variété de couleurs qui s’étalent
sous les moucharabiés et sur les façades, les
ânes blancs, — de vrais ânes venus d’Égypte,
— jettent une note claire, imprévue, qui fixe
le regard. On ne peut visiter la section égyp-
tienne sans se croire transporté dans quelque
coin perdu de l’Orient, loin de notre civilisation
industrielle, et c’est un bien étrange contraste
que celte restitution du vieux Caire à l’ombre
de la Tour Eiffel. P.
LE PALAIS DES ARTS LIBÉRAUX
A L’EXPOSITION DE 1889
Après avoir fait l’ascension delà Tour Eiffel,
après s’être émerveillé à la vue des machines-
puissantes remplissant le grand Palais des Ma-
chines, à l’Exposition universelle, tout le monde
voudra visiter l’un des points les plus intéres-
sants de cette incomparable réunion de choses
intéressantes : nous voulons parler du Palais des
Arts 1 ibéraux. Artistes, savants, simples curieux,
tous y trouveront leur compte. Quellas heures
douces et instructives à passer dans le pavillon
central de ce palais, partie consacrée à l’histoire
rétrospective du Travail! C’est là qu’un Co-
mité spécial composé de savants et dirigé par
MM. Jules Simon, de Quatrefages et l’amiral
Jurien de la Gravière, a méthodiquement réuni
tous les éléments de l’histoire du travail humain
dans tous les moyens de production, depuis les
temps les plus reculés jusqu’à nos jours.
Le Palais des Arts libéraux est situé à l’extré-
mité ouest des bâtiments du Cnamp de Mars : il
forme façade sur les jardins intérieurs, dans
une heureuse symétrie avec le Palais des Beaux-
Arts.
Notre dessin le montre en perspective avec la
moitié de sa toiture enlevée, de façon à faire
voir les élégants aménagements intérieurs : il est
dû à la plume exercée de M. Ronnier, inspec-
teur en chef des installations intérieures.
Cette importante construction comprend deux
grandes nefs de 87 mètres de longueur sur
50 mètres de largeur. Un gigantesque dôme
central de 32 mètres de diamètre à la base et de
55 mètres de hauteur à son point culminant les
relie.Une galerie de pourtour de 15 mètres de lar-
geur et un balcon de 5 mètres de largeur en saillie
complètent la surface accessible aux visiteurs.
Toute la charpente de ce bâtiment a été exé-
cutée en fer que l’on n’a pas craint de laisser
volontiers apparent, rompant en cela avec les
anciennes traditions de l’architecture. C’est là,
comme le constatait récemment M. Bouvard,
un des architectes en chef de l’Exposition, une
petite révolution accomplie dans l’art des cons-
tructions : de nombreux types métalliques, gra-
cieux d’aspect, légers et cependant plus résis-
tants que les modèles classiques en pierre, ont
été créés à l’occasion de l’Exposition de 1889. Il
en restera de précieux enseignements pour l’a-
venir : une légère et utile alliance s’est faite au
centenaire de 1889 entre la science de l’ingé-
nieur et les aspirations légitimes de l’architecte
vers le grandiose et le beau : leurs conceptions
se combinent en vue d’un résultat final digne de
notre génie national.
On admire sur la toiture du dôme central
du palais de belles mosaïques établies par une
maison française justement renommée, la mai-
son Muller, d’Ivry-sur-Seine; elle a également
fourni pour la façade des panneaux en terre
cuite d’un goût très remarquable.
La surface totale du Palais des Arts libéraux