ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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L’EXPOSITION DE PARIS qui contient la pagode, et de deux galeries annexes qui entourent une cour intérieure; au milieu, une vasque et des jets d’eau ornés de porcelaines et de terres cuites. Cette cour est précédée d’une remarquable galerie à colonnes et à gradins, à laquelle on accède par un por- tique, qui est la reproduction exacte de la porte de la pagode de Quan-Yen, près lïaïphong. Il y a partout une profusion de colonnettes et de poutrelles sculptées, de panneaux ajourés, de chapiteaux finement fouillés et de moulures fantaisistes et dorées. A l’extérieur on a placé, des mâts de pagodes, des oriflammes, des statuettes, des vases gigantesques, des animaux fantas- tiques. C’est 'un effet aussi gracieux que saisissant. LES ASCENSIONS A LA TOUR EIFFEL Voici les détails intéressants que nous trou- vons à ce sujet dans le Bulletin officiel de l'Ex- position : D’après le cahier des charges de l’entreprise de la Tour, le concessionnaire s’est obligé sta- tutairement à élever 2,356 personnes par heure à la première plate-forme et 750 personnes par heure au sommet. Le tarif des ascensions est fixé à 2 francs pour le premier étage, à 3 francs pour le deuxième et à 5 francs pour le sommet. Contrairement à ce qui passe ordinairement, les prix sont abaissés pour les dimanches : ce sera 1 franc jusqu’à la première plate-forme, 1 fr. 50 jusqu’à la. seconde, 2 francs jusqu’au sommet, mais ce tarif ne sera applicable que de onze heures du matin à six heures du soir. Comment se fera le contrôle? ou, pour être plus précis, comment payera-t-on son droit d'ascension? L’Administration ouvrira à cet effet 16 gui- chets : 10 au rez-de-chaussée, 4 à la première plate-forme et 2 à la deuxième. On y délivrera des tickets : rouges pour la première plate forme, blancs pour la seconde et bleus pour le sommet. La personne à destination de la première plate-forme remettra son ticket rouge à l’arrivée. N’en ayant plus, elle ne pourra monter plus haut que si elle achète un second ticket, — le blanc, — qui servira entre îa première et la seconde plate forme. Enfin, pour monter au sommet, il faudra un ticket bleu. Total : 5 francs. Et les piétons? Ceux que les ascenseurs effrayent ou impres- sionnent, auronl à leur disposition deux esca- liers confortables pour le service de la première plate-forme : celui du pied n" 4 pour monter et celui du pied n° 2 pour descendre. Ils en auront quatre à leur disposition entre la première et la seconde pi&te-forme, deux pour l’ascension et deux pour la descente. Quel’on monte à. pied ou en ascenseur, c’est le même prix, et les tickets seront pareils. Si bien que les tickets une fois pris, pour le sommet par exempie, on peut varier ses plaisirs en faisant une partie du trajet d’une façon et l’autre d’une autre façon. Quelques personnes ont critiqué l’égalité du prix adoptée pour les deux modes d’ascension, en disant que la personne à pied aurait dû payer moins cher que celle qui se sert des ascenseurs. Mais on a voulu simplifier pour éviter des complications de vente et de contrôle. La Tour, lorsqu’elle aura reçu son maximum de visiteurs, pourra en contenir, savoir : Chacun des restaurants du premier étage, 400, soit pour les quatre................ 1,600 1,000 environ pourront se mouvoir sur chacune des quatre galeries ex- térieures................................ 4,000 Entre les restaurants, il y aura des galeries intérieures pouvant en contenir ensemble.......................... 400 Total pour le premier étage . . . G,000 On pourra être 1,500 au second étage et 500 au sommet, ensemble. . 2,000 Les personnes en voie d’ascension, plus les gens de service, peuvent s’évaluer à.............................. 2,000 Et vous aurez, lorsque la Tour sera saturée de visiteurs, un total d’environ............................... 10,000 Dix mille personnes dans cette résille en fer! Quel bourdonnement! Quelle vie! Et les jours de cohue, le dimanche, par exemple, cela pourra durer de dix heures du matin à onze heures du soir. Il y a, au premier étage, quatre restaurants amplement pourvus de cuisines et de caves, qui sont logées dans le treillage de la charpente de fer, à cinquante-cinq mètres au-dessus du niveau du champ de Mars. Il y a, dans les angles, douze boutiques dont sept réservées à l’Administration. Les cinq autres sont affectées à des ventes diverses, la vente du tabac, du Guide officiel de la Tour, etc. C’est bien la tour de Babel, renouvelée avec succès des premiers temps du monde! Et quand il tonnera là-dessus, quel vacarme ! Et quel beau paratonnerre ce sera que cette pyramide de fer remplie d’êtres humains que l’électricité caressera sans y toucher ! LES MOYENS DE TRANSPORT — Comment va-t:on faire pour se rendre à l’Exposition? Il n’y aura jamais assez de voi- tures ! Tel était déjà le cri général en 1867. Ce fut de même en 1878. C’est encore aujourd’hui la même préoccupation. Pourtant, en 1867 et en 1878, malgré l’af- fluence des provinciaux et des étrangers, les moyens de transports furent suffisants. Depuis, ils ont été largement augmentés. Il faut donc espérer qu’il y en aura pour tout le monde. Pour aller à l’Exposition, les moyens sont, en effet, multiples et à la portée de toutes les convenances et de toutes les bourses. En première ligne, il y a des voitures. Je ne parle pas des voitures particulières, des équi- pages, mais des voitures de place, des fiacres ou, comme on dit communément dans Paris, des sapins. Celles-là, pour un prix qui n’est point exor- bitant, vous mèneront de n’importe quel point de Paris aux portes de l’Exposition. Les voitures de place ont fait de grands pro- grès depuis quelques -innées. Nous sommes bien loin aujourd’hui de l’ancienne vinaigrette, du pot de-chambre et du coucou qui faisaient le bonheur de nos pères. Nous avons bien encore quelques fiacres antédiluviens traînés par des chevaux efflanqués, aux jambes couronnées et aux côtes saillantes. Mais ils ne stationnent guère qu’aux abords des gares, aux heures où les autres voitures ne veulent plus circuler. Il ne faut donc les compter que comme des excep- tions fâcheuses, et ne les prendre que comme pis-aller. Les voitures de place, qui n’étaient qu’au nombre de 3,GOO en 186G et qui s’élèvent à plus de 12.000 aujourd’hui, ne manqueront donc pas. A défaut de fiacres, nous aurons le chemin de fer, les bateaux et les omnibus. Le chemin de fer de l’Ouest, on le sait, a, au Champ de Mars, un embranchement spécial auquel on peut se rendre de la gare Saint- Lazare d’abord, et ensuite d’Asnières, d’Argen- teuil, de toutes les stations de l’Ouest et de la Ceinture. Les bateaux, en nombre considérable aujour- d’hui, grâce à la fusion des trois compagnies Mouches, Hirondelles et Express, sillonnent la Seine depuis Charenton et Bercy jusqu’au Point- du-Jour, Sèvres, Saint-Cloud et Suresnes. Les omnibus ont sept lignes anciennes don- nant accès au territoire de l’Exposition. Ce sont : A. Auteuil à Madeleine, qui passe place du Trocadéro et place de l’Alma; — B. Gare de l’Est au Trocadéro; — Y. Porte-Saint Martin à Grenelle: — A. B. De Passy à la place de la Bourse ; — A. D. De la place de la République à l’École militaire; — A. II. D’Auteuil à Saint- Sulpice, et Z. Bastille à Grenelle. La Compagnie a promis d’en créer, d’ici au 3 mai, six nouvelles : Place de la République au Quai d’Orsay; — GareSaint-Lazareàla Porte lUpp; — Palais-Royal à l’École militaire; — Louvre à la Porte Rapp; — Bastille au Quai d’Orsay ; — Trocadéro-Ceinture au Palais du Trocadéro. 11 y a aussi les lignes qui passent à proximité de l’Exposition, comme Porte-Maillot à l’Hôtel de Ville, qui traverse la place de la Concorde, et Petite-Villette aux Champs-Elysées, qui s’ar- rête au Cours-la-Reine, etc., etc... Viennent ensuite les tramways : Louvre à Saint-Cloud; — Louvre à Sèvres; — Louvre à Versailles ; — Louvre à Passy, qui passent place de l’Alma; —Bastille à l’Alma; — Gare de Lyon à l’Alma; — Villette au Trocadéro ; — Taitbout à la Muette et le Tramway-Sud Etoile à Montparnasse. Vous voyez que les lignes ne manqueront pas. D’après les calculs, les omnibus pourraient amener à l’Exposition 173,750 voyageurs par jour ! D’ailleurs, les omnibus et les tramways ne seront pas les seules voitures à bon marché qui conduiront à l’Exposition. A défaut de la fa- meuse déchéance qui n’a pu être mise à exécu- tion, le Conseil municipal discute aux Omnibus le monopole du stationnement. Nous aurons donc toute une série de breaks, de tapissières, de véhicules quelconques, — peut-être même d’omnibus concurrents, — qui renforceront l’en- semble des moyens de locomotion. On ne sera donc pas embarrassé pour aller visiter notre grand concours industriel. Du reste, si les Parisiens et les étrangers tiennent absolument à alleren voiture, il n’en est pas de même des provinciaux, qui, généralement bons marcheurs, emploient volontiers « le carrosse de leurs souliers ». Cela leur procure le plaisir de se promener comme ils le font chez eux le dimanche, en regardant les magasins. Les Parisiens qui ne trouveront pas de voi- ture n’auront qu’à suivre ce bon exemple. . . Georges Grison.