ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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106 L’EXPOSITION DE PARIS COMMENT IL FAUT VISITER L’EXPOSITION Certainement, on peut conseiller mille manières de visiter une grande exposition où sont réunis tous les travaux de la main et de l’esprit humains. Chacun, d’ailleurs, suivant son tempérament, son goût et son état, se fait la sienne — et c’est évidemment, pour lui, du moins, la meilleure. Mais trente millions de visi- teurs — quarante peut-être — vont se présenter d’ici à six mois aux divers gui- chets du Champ de Mars, et s’ils s’y présentent sans guide — et surtout sans idée préconçue — ils risqueront de s’é- garer dans cette immense foire de l’intel- ligence et du travail. En outre, ils pourron t omettre un coin qui les aurait particuliè- rement intéressés ou ne pas trouver celui qu’ils cherchent. Toiles sont les raisons qui nous ont décidé à publier cetto sorte de guide, le jour de l'inauguration de l’Exposition universelle de 1889. En 1855. dans cc Palais de l'Industrie — aujourd'hui si mesquin. — et qui sem- blait alors le nec plus ultra du colos- seum moderne, le classement des objets exposés ne fut soumis à aucune règle ni stricte, ni absolument définie. On ne s’en plaignit pas. Ce spectacle interna- tional était nouveau ; or, au nouveau tout est beau. D’ailleurs, lo résultat fut très satisfaisant pour l’amour-propre français. Douze ans après, en 18G7, M. Le Play eut l’idée ingénieuse de soumettre les produits des exposants à une discipline faite pour contenter les amateurs d’une méthode stricte, pourtant agréable et surtout commode. La forme elliptique fut adoptée pour le bâtiment de l’Exposi- tion ; cette disposition permit de ranger los nations par secteurs et d’installer les produits similaires par bandes circu- laires Lo, visiteur ne désirant voir qu’une nation, parlait d’un point détermine de la périphérie et arrivait au centre, son examen terminé. Voulait-il, au contraire, comparer la mémo industrie dans tous les pays? il suivait la bande elliptique consa- crée à cetto industrie et accomplissait sans difficulté son travail. Cette méthode obtint tous les suffrages et les méritait. Mais, en France, on ne recommence jamais, même le bien. Les organisateurs do l’Exposition de 1878 no voulurent à aucun prix suivre les errements de leurs prédécesseurs. Tou- tefois, dans une certaine mesure, ils tin- rent compte de leurs enseignements. On groupa chaque nation dans un ordre sem- blable à celui des produits français qui occupaient la moitié du Champ de Mars. Celte Exposition fut superbe, mais assez dure à parcourir ; clic fut jugée ennuyeuse. Toutes les industries du monde — sau celles des plaisirs permis — étaient dignement représentées. La raideur du commissaire général écarta soigneuse- ment le pittoresque et l’agrément. L’Expo- sition de 1878 n’a laissé qu’un souvenir aimable : celui de la rue des Nations. Les organisateurs de l’Exposition de 1889 ont été mieux avisés. Placés dès le début de leurs travaux en face de cir- constances difficiles, ils les ont vaincues à force de patience et d’ingéniosité. On leur limita tout d'abord sévèrement la dépense. L’exemple de 1878 rendait cette prescription nécessaire. On exigea d’eux qu’ils fissent gai, toujours à cause de leurs prédécesseurs. Enfin la date môme adoptée pour l’Exposition — 1889 — le centenaire de la grande Révolution d’où sont sortis tant de bienfaits et aussi les Républiques de 1792, do 1848 et do 1870, n’était point faite pour leur concilier les plus doux regards des puissances étran- gères. En parcourant les nefs du Champ de Mars elle quai d’Orsay, le visiteur pourra se convaincre que I étranger a beaucoup adouci ses regards d’abord courroucés, puis simplement indifférents, et aujour- d’hui fort aimables. Quant à la dépense, jusqu’à présent elle est restée dans la limite exacte des crédits votés. Reste la gaieté. MM. Alphand et Berger ont tout fait pour qu'elle fût de la fête comme los puissances étrangères. Espérons qu’elle ne leur tiendra pas plus rigueur. Pour ce qui est du classement, nous n’irons pas jusqu’à prétendre qu’il vaille celui de 1867 ; mais il est préférable à celui de 1878. Impossible, d’ailleurs, de recom- mencer le premier; mais le régal des yeux, l’agrément des visiteurs ont tou- jours été pris en grande considération. C’est beaucoup ; c’est même le principal. De cette absence de méthode résulte la nécessité de mettre entre les mains de tous lo fil d’Ariane, au moyen duquel ils pourront se reconnaître et s’amuser dans une visite à l’Exposition. Nous avons pensé que le meilleur mode d’effectuer cette visite — un petit voyage — était celui que conseillerait celui qui a présidé à l’érection des palais du Qhamp de Mars, s’il avait à guider un ami. Nous nous sommes donc adressé à celui qui, ayant conçu l’œuvre, connaît le mieux les détails, — M. Berger, pour- quoi no pas le nommer? — et voici ce qu’il nous a répondu sans hésitation. Nous avons « photographié » scs paroles au fur et à mesure qu’il les prononçait. « Et d’abord, nous a-t-il dit, je conseil- lerai à cet ami d'entrer par Tun des gui- chets du Trocailéro. D’un soul coup d'œil, dès qu’il sera sur le péristyle, il embras- sera l’ensemble de tous les travaux accomplis, sauf une petite portion de l’Esplanade des Invalides. Cela le dis- posera bien, car il n’y a pas, dans toute l’Exposition, de point de vue plus animé, plus grandiose. Il descendra le parc len- tement, au milieu de massifs d’arbres exotiques et de plantes odorantes. Qu’il réserve pour plus tard une visite moins sommaire des curieux pavillons des Eaux et Forêts, des Travaux publics et le carré consacré à l’horticulture japonaise. « Tout de suite qu’il descende le pont d’Iéna; il traversera la Seine dont le mou- vement est presque un spectacle. Au delà, adroite, les jardins délicieux contournant les pavillons particuliers de Suez et de Panama, de la République Argentine, du Mexique, du Brésil, de la Bolivie, du Chili, de Salvator et de Nicaragua le con- duiront au Palais des Arts industriels. Là il pourra choisir entre la librairie, ren- seignement, la photographie, la géogra- phie et la cosmographie pour se reposer un instant. L’Exposition du Ministère de l’instruction publique et du Ministère de l’intérieur, l’Exposition rétrospective du Travail, la section théâtrale sont également fort intéressantes; mais il doit ménager son temps, car le parcours est long encore. Le long du pavillon des Arts industriels, l’Uruguay, Saint-Domingue, le Paraguay, Guatemala, Hawaï et l’Inde ont leurs bâtiments particuliers adossés à l’avenue de Suffren. « Il traversera alors le Champ de Mars dans sa largeur, s’arrêtera au dôme cen- tral, cl contemplera la galerie de 30 mè- tres. Le dôme et la galerie sont destinés aux grandes réceptions officielles et aux cérémonies. Par cette galerie, il péné- trera dans la lre portion des sections étrangères : Suisse, Russie, États-Unis, Italie, Norvège, Espagne, Portugal, Roumanie et Luxembourg. L’Orient et l’Extrême-Orient étalent, tout à côté, leurs richesses et leurs curiosités. Les industriels de ces pays lointains ne se déplaçant que pour faire du commerce, on a dû, pour les avoir, les autoriser exceptionnellement à vendre sur place. Cela s’était déjà passé ainsi en 1878. « Par le vestibule de Desaix, consacré à l’exposition de toutes les familles d’ins- truments de musique, il arrivera dans les classes françaises. 24, 20, 17, 21, 18, 22, 28, 25, 26, 27, 41, 61, 63, 55, 53, 54 et 55 qui l’amènent à la grande Galerie des Machines. « C’est l’une des merveilles de F Expo- sition.