L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis
År: 1889
Forlag: A La Librarie Illustree
Sted: Paris
Sider: 324
UDK: St.f. 061.4(100)Paris
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que la maison Gouin construisait sur cette ligne.
En 1859 il s’embarqua à Dunkerque pour
aller en Russie, sur la ligne de Saint-Péters-
bourg à Varsovie, travailler à la construction
de divers ponts métalliques à Réjitza, Duna-
bourg et Wilna, etc.
De retour en France, en 1862, il repartit en
1864 pour l’Espagne à Villaréal de Zuinaragâ,
comme chef d’atelier pour la construction du
chemin de fer de la traversée des Pyrénées.
En 1865 il se rendit en Italie, comme contre-
maître et chef d’atelier, chargé de la construc-
tion des ponts de Mezana, Corti, sur le Pô; sur
l’Adda, à Pizighetonne près Crémone, et clans
l’Italie méridionale sur la ligne de Foggia à
Naples, à Ariano.
En 1869, départ pour la Russie, comme con-
tremaître et chef charpentier pour le montage
et la construction d'un grand pont sur le Vol ;a,
près Rybinsk, et de divers autres petits ponts
sur la ligne de Rybinsk à Bolgoë.
Nouveau retour en France en 1871, et nouveau
départ en 1872 à Budapest, en Hongrie, pour la
construction du pont Marguerite sur le Danubr1.
En 1876, pour le compte de la maison G. Eif-
fel, M. Compagnon alla à Porto, en Portugal,
comme chef monteur au pont Maria Pia, qui a
un arc de 160 mètres de corde sur 60 mètres
de hauteur; à la fin de ces travaux, il monta
les ponts du Tamiga et Villamea pour la ligne
du Douro.
Revenu en France en 1878, il monta les ponts
d’Empalot, de Valentine et Sarrièu sur la Ga-
ronne, et devenu, en 1880, chef de service
de la maison G. Eiffel, il commença les instal-
lations du viaduc de Garabit (Cantal), puis du
pont-route de Cubzac, l’installation et le lançage
du tablier sur chaque rive.
En 1882, départ pour Szegedin (Hongrie)
pour effectuer le montage du pont-route de
Szegedin, dont une travée a 110 mètres de corde,
montée en porte à faux sur la Theiss.
En 1883, retour à Garabit (Cantal) pour le
montage de l'arc de 165 mètres sur 124 mètres
de hauteur jusqu’en 1884.
En 188Ö, montage du viaduc de La Tarde
(Creuse), hauteur 92 mètres, lançage d’une
travée de 104“,50, sans appuis entre les piles
en maçonnerie.
De mai 1885 à fin 1886, montage de divers
ponts, à Roc-Saint-André (Morbihan), à Moran-
,nes-sur-Sarlhe? sur la ligne de CaenàSaint-Lô,
à Évreux, etc.
De janvier 1887 à septembre 1887, montage
du pont de Collonges-sur-Saône et de Montéli-
mar, sur le Roubion.
Et depuis cette date, il fut chargé du mon-
tage de la Tour du Champ de Mars.
Nous avons cilé tous ces travaux pour bien
mettre en lumière tout ce que peuvent la volonté
et l'intelligence chez un ouvrier français.
Le gouvernement vient d’accorder à M. Com-
pagnon la juste récompense qu’il mérite en le
nommant chevalier de la Légion d’honneur.
LES ANES ÉGYPTIENS
A plusieurs reprises déjà nous avons attiré
l’attention de nos lecteurs sur cette rue du
Caire, si pittoresque, si caractéristique. Deux
de nos dessins ont déjà reproduit les construc-
tions d’allure si originale de ce coin de l’Expo-
sition, l’un de ceux qui attireront le plus le
public.
L’EXPOSITION DE PARIS
Aujourd’hui nous avons particulièrement
voulu représenter les âniers et les ânes égyptiens,
qui deviendront les grands favoris des enfants
qui fréquenteront le parc de l’Exposition. Mon-
tures et conducteurs viennent du Caire en
droite ligne, par les soins de M. Delort de Gléon,
qui a organisé et conduit de sa personne cette
amusante exhibition.
L’HABITATION HUMAINE
HISTOIRE I,E LA MAISON
A TRAVERS LES SIÈCLES
(Suit:!.)
II
l’habitation des peuples sauvages.
Il est logique de s’occuper, immédiatement
après l’habitation préhistorique, de l’habitation
des peuples actuels non encore civilisés. La vie
sauvage, en effet, représente en quelque sorte
l’état de l’humanité primitive, de l’humanité
préhistorique, bien que l’expansion européenne
ait considérablement modifié ses conditions.
Pour prendre un exemple entre cent, les Papous
de la Nouvelle-Guinée vivent parfois dans des
demeures lacustres, absolument semblables à
celles que nous avions signalées plus haut.
Quant aux huttes, elles sont toutes, malgré leur
diversité, construites d’après le même principe,
qu’elles aient pour architectes des sauvages de
notre temps ou des hommes de l’âge de pierre.
M. Garnier, obligé de faire une sélection parmi
les habitations des races non civilisées, s’est
arrêté à celles des noirs de l’Afrique équatoriale,
des Peaux-Rouges et des Esquimaux.
La case du noir Africain, considérée dans ses
éléments essentiels, ressemble beaucoup à une
ruche. Elle est cylindrique et à toit conique,
recouverte de chaume, de joncs, de bambous ou
de feuilles de palmier. La charpente se compose
de pieux (une ou deux rangées), dont les ins-
terstices sont remplis avec de la terre ou de
l’argile battue. La porte est basse et légèrement
élevée au-dessus du sol pour empêcher les rep-
tiles d’y pénétrer. Point de fenêtres, point de
cheminées, bien qu’on fasse du feu constam-
ment. Pour mobilier, des écuelles, des sacs, des
corbeilles, des gourdes. Pour dormir, la terre
nue, des peaux, des nattes, des branchages et,
plus rarement, des lits de planches, des sangles,
des tabourets pour appuyer la tête.
L’habitation des Peaux-Rouges n’est qu’une
sorte de tente conique, dont M. Girard de Rialle
expose ainsi la construction : « Un certain
nombre de longues perches sont placées en
cercle et se réunissent au sommet, puis le tout
est couvert de peaux, sans oublier cependant
de laisser libre le haut de la charpente pour
donner passage à la fumée. Cette demeure est
très bien appropriée aux habitudes de races er-
rant sans cesse à la recherche du gibier et
obligées de se déplacer avec lui. Le mobilier
est naturellement des plus sommaires : quel-
ques corbeilles, quelques pots pour la cuisine,
des fourrures pour le coucher, et c’est tout. Les
relations avec les Européens y ont bien intro-
duit quelques ustensiles nouveaux, comme des
marmites de fonte, des poêles à frire, mais cela
n’a aucun caractère distinctif. » Les Peaux-
Rouges sont pillards et belliqueux ; ils font la
guerre pour la guerre, et ne sont jamais si heu-
reux que lorsqu’ils ornent leur cabane ou qu’ils
se parent eux-mêmes de scalps, c’est-à-dire
des chevelures sanglantes qu’ils ont arrachées
du crâne de l’ennemi vaincu.
Les Esquimaux sont probablement, comme
les Peaux-Rouges, une race américaine. Ils ha-
bitent aujourd’hui l’extrême nord de l’Amé-
rique. depuis la côte sud du Labrador jusqu’à
l’embouchure du Fraser, le Groenland et les
archipels polaires. Comme industrie, ils en
sont encore à l’âge de la pierre et n’ont ni
armes, ni outils en métal. Ils vivent de pêche,
de phoque surtout. Dans les régions où le com-
bustible est très rare, ils combattent le froid
surtout par leur genre de vie et de nourriture.
Ils activent la combustion du sang en buvant
de l’huile de poisson et le sang encore chaud
du phoque.
L’été, les Esquimaux habitent des tentes de
peau facilement transportables, car ils sont no-
mades. L’hiver, ils se construisent soit des
cabanes de neige, soit (et c’est le cas le plus
fréquent; des huttes qui ont l’apparence d’un
tertre à pans coupés et qui sont faites de mottes
de terre et de pierres; le loit plat est soutenu
par des os de baleine ou des poutres. On
entre dans la hutte par une porte basse, don-
nant accès dans un couloir concave très étroit.
Au bout de ce couloir est une chambre unique,
avec unesorte délit de camp tout autour, éclairée
par une veilleuse rudimentaire à huile de pho-
que, aérée par un orifice aménagé à la partie
supérieure. Quelquefois, les Esquimaux percent
flans la cloison deux ouvertures munies, en guise
de vitrage, d’une baudruche faite avec l’intestin
du phoque. L’odear la plus nauséabonde
s’exhale de ces taudis, dont le sol est recouvert
d’un mélange infect de sang caillé, de débris
corrompus et de lambeaux de poissons pourris.
(A suivre.) P. Legrand.
LE PALAIS DES MACHINES
(Suite et fin.)
Si l’on retire de cette somme l’ornementation
en staff et la peinture décorative, qui ensemble
s’élèvent à 414,688 fr 90, le total de la dépense
pour l’édification de ce palais ne sera donc que
de 7,099,205 fr. 79, pour une surface totale de
81,850 mètres carrés. Ce qui donne un prix
modique de 93 francs le mètre carré couvert.
La plus grosse dépense provient de la con-
struction métallique et ici quelques chiffres
pourront intéresser nos lecteurs :
Il est d’usage de faire travailler le fer entre
6 et 10 kilogrammes au millimètre carré. Celle
limite est admise pour les fers ordinaires du
commerce. Mais, pour l’Exposition, pour ce
palais, cette merveille, tous les constructeurs
ont tenu à honneur d’employer des matières de
premier choix. Et l’illustre et modeste savant,
M. Contamin, ingénieur en chef des construc-
tions métalliques de l’Exposition, à qui l’on
doit les calculs si rigoureux et si précis de l’é-
tude de ce palais, n a pas hésité à augmenter,
dans certaines parties et pour certains cas,
notamment dans l’hypothèse des pressions acci-
dentelles dues au vent ou à la neige, les coeffi-
cients habituellement employés. Il n’en est pas
moins resté dans les limites de sécurité absolu-
ment rassurantes et exigées par la prudence, et
a su tirer parti de tout ce que le mêlai pouvait
donner.
Dans l’espèce, il était difficile de chercher
une comparaison avec des constructions simi-