ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 462 Forrige Næste
110 ________________________ que la maison Gouin construisait sur cette ligne. En 1859 il s’embarqua à Dunkerque pour aller en Russie, sur la ligne de Saint-Péters- bourg à Varsovie, travailler à la construction de divers ponts métalliques à Réjitza, Duna- bourg et Wilna, etc. De retour en France, en 1862, il repartit en 1864 pour l’Espagne à Villaréal de Zuinaragâ, comme chef d’atelier pour la construction du chemin de fer de la traversée des Pyrénées. En 1865 il se rendit en Italie, comme contre- maître et chef d’atelier, chargé de la construc- tion des ponts de Mezana, Corti, sur le Pô; sur l’Adda, à Pizighetonne près Crémone, et clans l’Italie méridionale sur la ligne de Foggia à Naples, à Ariano. En 1869, départ pour la Russie, comme con- tremaître et chef charpentier pour le montage et la construction d'un grand pont sur le Vol ;a, près Rybinsk, et de divers autres petits ponts sur la ligne de Rybinsk à Bolgoë. Nouveau retour en France en 1871, et nouveau départ en 1872 à Budapest, en Hongrie, pour la construction du pont Marguerite sur le Danubr1. En 1876, pour le compte de la maison G. Eif- fel, M. Compagnon alla à Porto, en Portugal, comme chef monteur au pont Maria Pia, qui a un arc de 160 mètres de corde sur 60 mètres de hauteur; à la fin de ces travaux, il monta les ponts du Tamiga et Villamea pour la ligne du Douro. Revenu en France en 1878, il monta les ponts d’Empalot, de Valentine et Sarrièu sur la Ga- ronne, et devenu, en 1880, chef de service de la maison G. Eiffel, il commença les instal- lations du viaduc de Garabit (Cantal), puis du pont-route de Cubzac, l’installation et le lançage du tablier sur chaque rive. En 1882, départ pour Szegedin (Hongrie) pour effectuer le montage du pont-route de Szegedin, dont une travée a 110 mètres de corde, montée en porte à faux sur la Theiss. En 1883, retour à Garabit (Cantal) pour le montage de l'arc de 165 mètres sur 124 mètres de hauteur jusqu’en 1884. En 188Ö, montage du viaduc de La Tarde (Creuse), hauteur 92 mètres, lançage d’une travée de 104“,50, sans appuis entre les piles en maçonnerie. De mai 1885 à fin 1886, montage de divers ponts, à Roc-Saint-André (Morbihan), à Moran- ,nes-sur-Sarlhe? sur la ligne de CaenàSaint-Lô, à Évreux, etc. De janvier 1887 à septembre 1887, montage du pont de Collonges-sur-Saône et de Montéli- mar, sur le Roubion. Et depuis cette date, il fut chargé du mon- tage de la Tour du Champ de Mars. Nous avons cilé tous ces travaux pour bien mettre en lumière tout ce que peuvent la volonté et l'intelligence chez un ouvrier français. Le gouvernement vient d’accorder à M. Com- pagnon la juste récompense qu’il mérite en le nommant chevalier de la Légion d’honneur. LES ANES ÉGYPTIENS A plusieurs reprises déjà nous avons attiré l’attention de nos lecteurs sur cette rue du Caire, si pittoresque, si caractéristique. Deux de nos dessins ont déjà reproduit les construc- tions d’allure si originale de ce coin de l’Expo- sition, l’un de ceux qui attireront le plus le public. L’EXPOSITION DE PARIS Aujourd’hui nous avons particulièrement voulu représenter les âniers et les ânes égyptiens, qui deviendront les grands favoris des enfants qui fréquenteront le parc de l’Exposition. Mon- tures et conducteurs viennent du Caire en droite ligne, par les soins de M. Delort de Gléon, qui a organisé et conduit de sa personne cette amusante exhibition. L’HABITATION HUMAINE HISTOIRE I,E LA MAISON A TRAVERS LES SIÈCLES (Suit:!.) II l’habitation des peuples sauvages. Il est logique de s’occuper, immédiatement après l’habitation préhistorique, de l’habitation des peuples actuels non encore civilisés. La vie sauvage, en effet, représente en quelque sorte l’état de l’humanité primitive, de l’humanité préhistorique, bien que l’expansion européenne ait considérablement modifié ses conditions. Pour prendre un exemple entre cent, les Papous de la Nouvelle-Guinée vivent parfois dans des demeures lacustres, absolument semblables à celles que nous avions signalées plus haut. Quant aux huttes, elles sont toutes, malgré leur diversité, construites d’après le même principe, qu’elles aient pour architectes des sauvages de notre temps ou des hommes de l’âge de pierre. M. Garnier, obligé de faire une sélection parmi les habitations des races non civilisées, s’est arrêté à celles des noirs de l’Afrique équatoriale, des Peaux-Rouges et des Esquimaux. La case du noir Africain, considérée dans ses éléments essentiels, ressemble beaucoup à une ruche. Elle est cylindrique et à toit conique, recouverte de chaume, de joncs, de bambous ou de feuilles de palmier. La charpente se compose de pieux (une ou deux rangées), dont les ins- terstices sont remplis avec de la terre ou de l’argile battue. La porte est basse et légèrement élevée au-dessus du sol pour empêcher les rep- tiles d’y pénétrer. Point de fenêtres, point de cheminées, bien qu’on fasse du feu constam- ment. Pour mobilier, des écuelles, des sacs, des corbeilles, des gourdes. Pour dormir, la terre nue, des peaux, des nattes, des branchages et, plus rarement, des lits de planches, des sangles, des tabourets pour appuyer la tête. L’habitation des Peaux-Rouges n’est qu’une sorte de tente conique, dont M. Girard de Rialle expose ainsi la construction : « Un certain nombre de longues perches sont placées en cercle et se réunissent au sommet, puis le tout est couvert de peaux, sans oublier cependant de laisser libre le haut de la charpente pour donner passage à la fumée. Cette demeure est très bien appropriée aux habitudes de races er- rant sans cesse à la recherche du gibier et obligées de se déplacer avec lui. Le mobilier est naturellement des plus sommaires : quel- ques corbeilles, quelques pots pour la cuisine, des fourrures pour le coucher, et c’est tout. Les relations avec les Européens y ont bien intro- duit quelques ustensiles nouveaux, comme des marmites de fonte, des poêles à frire, mais cela n’a aucun caractère distinctif. » Les Peaux- Rouges sont pillards et belliqueux ; ils font la guerre pour la guerre, et ne sont jamais si heu- reux que lorsqu’ils ornent leur cabane ou qu’ils se parent eux-mêmes de scalps, c’est-à-dire des chevelures sanglantes qu’ils ont arrachées du crâne de l’ennemi vaincu. Les Esquimaux sont probablement, comme les Peaux-Rouges, une race américaine. Ils ha- bitent aujourd’hui l’extrême nord de l’Amé- rique. depuis la côte sud du Labrador jusqu’à l’embouchure du Fraser, le Groenland et les archipels polaires. Comme industrie, ils en sont encore à l’âge de la pierre et n’ont ni armes, ni outils en métal. Ils vivent de pêche, de phoque surtout. Dans les régions où le com- bustible est très rare, ils combattent le froid surtout par leur genre de vie et de nourriture. Ils activent la combustion du sang en buvant de l’huile de poisson et le sang encore chaud du phoque. L’été, les Esquimaux habitent des tentes de peau facilement transportables, car ils sont no- mades. L’hiver, ils se construisent soit des cabanes de neige, soit (et c’est le cas le plus fréquent; des huttes qui ont l’apparence d’un tertre à pans coupés et qui sont faites de mottes de terre et de pierres; le loit plat est soutenu par des os de baleine ou des poutres. On entre dans la hutte par une porte basse, don- nant accès dans un couloir concave très étroit. Au bout de ce couloir est une chambre unique, avec unesorte délit de camp tout autour, éclairée par une veilleuse rudimentaire à huile de pho- que, aérée par un orifice aménagé à la partie supérieure. Quelquefois, les Esquimaux percent flans la cloison deux ouvertures munies, en guise de vitrage, d’une baudruche faite avec l’intestin du phoque. L’odear la plus nauséabonde s’exhale de ces taudis, dont le sol est recouvert d’un mélange infect de sang caillé, de débris corrompus et de lambeaux de poissons pourris. (A suivre.) P. Legrand. LE PALAIS DES MACHINES (Suite et fin.) Si l’on retire de cette somme l’ornementation en staff et la peinture décorative, qui ensemble s’élèvent à 414,688 fr 90, le total de la dépense pour l’édification de ce palais ne sera donc que de 7,099,205 fr. 79, pour une surface totale de 81,850 mètres carrés. Ce qui donne un prix modique de 93 francs le mètre carré couvert. La plus grosse dépense provient de la con- struction métallique et ici quelques chiffres pourront intéresser nos lecteurs : Il est d’usage de faire travailler le fer entre 6 et 10 kilogrammes au millimètre carré. Celle limite est admise pour les fers ordinaires du commerce. Mais, pour l’Exposition, pour ce palais, cette merveille, tous les constructeurs ont tenu à honneur d’employer des matières de premier choix. Et l’illustre et modeste savant, M. Contamin, ingénieur en chef des construc- tions métalliques de l’Exposition, à qui l’on doit les calculs si rigoureux et si précis de l’é- tude de ce palais, n a pas hésité à augmenter, dans certaines parties et pour certains cas, notamment dans l’hypothèse des pressions acci- dentelles dues au vent ou à la neige, les coeffi- cients habituellement employés. Il n’en est pas moins resté dans les limites de sécurité absolu- ment rassurantes et exigées par la prudence, et a su tirer parti de tout ce que le mêlai pouvait donner. Dans l’espèce, il était difficile de chercher une comparaison avec des constructions simi-