L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis
År: 1889
Forlag: A La Librarie Illustree
Sted: Paris
Sider: 324
UDK: St.f. 061.4(100)Paris
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L’EXPOSITION DE PARIS
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peintre fait scs tons sur sa palette, ou comme un organiste joue
des registres de son instrument.
L’appareil rudimentaire de Collation se transforme ici en une
installation industrielle; l’honneur d’avoir imaginé cette organisa-
tion revient à un Anglais, le colonel Bolton, dont la fontaine fonc-
tionna en 1884 à Londres, puis à Manchester et à Glasgow.
MM. Bochmann et Meker, ingénieurs du service des eaux à l’Ex-
position, ont encore perfectionne le système du colonel Bolton en
faisant passer le faisceau lumineux, non plus directement dans la
a|
M
cô
c
tC
masse du jet liquide, mais
dans le vide formé au cen-
tre de ce jet par un en-
tonnoir à parois réfléchis-
santes, A A, où les rayons
sont renvoyés par un miroir
concave R.
Quand la réflexion ne
peut se faire directement,
on emploie d’abord un pro-
jecteur M situé clans le
sous-sol; les rayons qui en
émanent sont projetés ver-
ticalement à travers les
glaces colorées X Y, puis
ils sont détournés à angle
droit en b, pour entrer dans l’entonnoir et dans le jet. Telle est la
disposition qui est adoptée pour les jets sortant de la gueule des
dauphins. Elle est représentée théoriquement dans la figure ci-
dessous.
Notre figure 7 la montre telle qu’elle existe au Champ de
Mars. On y voit le projecteur placé dans le sous-sol; les rayons
qui en émanent sont tellement aveuglants que l’ouvrier chargé
de la manœuvre doit se protéger les yeux au moyen d’un verre
noirci. Grâce aux perfectionnements de MM. Bochmann et Meker,
Fig. 4. — Intérieur du kiosque d’observation.
toire, mais des jets de 20 mètres de hauteur, comme à l’Exposition.
Telle est la théorie ; pour en comprendre l’application, entrons,
d’abord, clans le kiosque vitré situé à quelque distance de la
fontaine, et dont la figure 4 nous montre l’intérieur. Un opéra-
teur y manœuvre des leviers analogues aux pompes à bière des
cafés-restaurants : ce sont les robinets modérant ou augmen-
tant le débit des différents jets, de manière à varier les effets ; en
même temps que ces robinets, notre homme fait agir des signaux
indiquant aux machinistes placés dans le sous-sol quelles sont
les colorations à obtenir. C’est dans ce sous-sol que nous trans-
porte notre figure 1. Au sommet des voûtes courent les fils élec-
Fig. 5.
triques alimentant les lampes placées sous les jets d’eau; d’autres
fils, passant sur des poulies, aboutissent à une série de leviers
semblables à ceux des signaux de chemin de fer ; ces leviers et ccs
fils mettent en mouvement les glaces colorées.
Celles-ci peuvent entrer en jeu, soit séparément, soit en même
temps ; certaines d’entre elles ont une position inclinée qui permet
de ne colorer que la partie supérieure d’un jet, dont le bas est
d’un ton différent; de là une variété infinie de combinaisons dans
les couleurs, l’intensité et la force des jets, que l’opérateur, du
haut de son kiosque d’observation, règle à sa guise comme un
Fig, 7. — Disposition des projecteurs électriques éclairant les jets horizontaux.