ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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116 L’EXPOSITION DE PARIS taine au repos; elle donne ainsi une idée de l’œuvre du statuaire, niais ce qu’elle ne saurait rendre, c’est son aspect lorsque I tons les sens : magnifique dans la journée, trois cents gerbes d’eau en jaillissent dans | le spectacle devient, le soir, absolument La manœuvre des glaces colorées dans les sous-sols de la fontaine. Fig. 1. — prodigieux : éclairés intérieurement, ces trois cents jets d’eau deviennent incandes- cents; ils se projettent en gerbes de feu. re- tombent en une pluie d’étincelles, puis brus- quement le décor change : de jaune d’or, il devient rouge, vert ou bleu, puis ces diverses teintes se transforment, se fondent les unes dans les autres, allant du rubis et de l’émeraude aux nuances opalines les plus délicates; c’est féerique, et la fontaine lu- mineuse sera un des enchantements inou- bliables de l’Exposition. Peut-être essayerons-nous quelque jour, en appelant à notre secours toutes les res- sources delà polychromie moderne, de ren- dre l’impression de ces tableaux indescrip- tibles; en attendant, nous allons expliquer par quels moyens, fort simples du reste, s’obtiennent ces effets prestigieux. Comme presque toujours, nous trouvons ici l’application ingénieuse d’un principe decouvert depuis longtemps. C’est, en effet, dès 1841, qu’un physicien suisse, Colladon, imaginait la fontaine lumineuse représentée par la figure ci-contre. A est un vase dont les parois opposées sont percées de deux ouvertures : l’une par où s’écoule le liquide, l’autre où se loge un verre grossissant. Si l’on approche une lampe de celui-ci, les rayons lumineux, rendus convergents par la lentille, sont absorbés par le liquide et y restent eiyj|ri- sonnés, illuminant non seulement la veine principale, mais jusqu’à ses moindres gout- telettes, qui se transformenten autant d’étin- celles. Notre figure montre la marche du rayon lumineux a b ainsi absorbé, qui, au lieu de sortir du vase suivant la ligne c o, comme si celui-ci était vide, est successi- vement réfléchi suivant les lignes o p, p q, q r, etc., d’où le nom de réflexion totale, donné au phénomène. Nous venons de supposer le jet liquide projeté horizontalement; s’il est vertical, l’expérience réussit tout aussi bien; il suffit de placer le foyer lumineux sous l’ajutage, de manière à projeter les rayons verticale- ment aussi, et d’interposer une lame de verre entre le jet et le foyer; enfin, si au- dessous de la lame de verre incolore on en lait glisser une seconde, colorée en rouge ou en bleu, le jet d’eau se teintera de rouge, de bleu, ou de violet si les verres rouges sont superposés. Remplaçons maintenant la lampe à huile de Colladon par un puissant foyer électrique renfermé dansunprojecteurM, et nous pour- ri«. 3. — A, A, bassin. — a, b, glace isolant l’appa- reil lumineux du jet d’eau. — m, n, tuyau d’arrivée de l’eau. (Un écran, masqué par des touffes de roseaux, cache l’appareil lumineux au spectateur.) rons éclairer non plus seulement un filet d’eau, comme dans une expérience de labora-