ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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L’EXPOSITION DE PARIS 127 L’« IMPÉRIAL » De tous les objets précieux qui figurent à l’Exposition universelle, le. plus mer- veilleux est assurément 1’ « Impérial », un diamant énorme découvert en 1885 dans les mines du sud de rAfritjuc. L’ « Impérial » a naturellement intéressé tous les joailliers de Paris, cl une commis- sion composée de MM. Saglio, membrede l'institut. Vanderlieym et Falizo a voulu comparer, en présence de M. Pam, I un des principaux propriétaires, ce merveil- leux diamant au Régent. Cette commission s’est donc rendue au Louvre, où elle a constaté que F « Impé- rial » est plus grand et plus lourd que le Régent et qu’il peut meme, par sa qualité, rivaliser avec le célèbre joyau de la couronne de France. Quant à lu valeur vénale de 1’ « Impé- rial », il est difficile de la déterminer. On ne la pouvait fixer que par comparai- son, en rappelant que le Régent est estimé, dans l’inventaire de 1791. à 12 millions de francs. L’HABITATION HUMAINE HISTOIRE DE LA MAISON A TRAVERS LES SIÈCLES {Suite). Passons maintenant en Europe et occupons- nous de la maison grecque. Elle se distingue par la sobriété des lignes et de la décoration. Dans le modèle de M. Garnier, une sorte de vestibule rectangulaire à rez-de-chaussée, avec un soubassement en pierre de taille et une porte encadrée par une moulure continue précède la cour intérieure sur laquelle il s’éclaire, ainsi que le reste du bâtiment. Les baies de ce der- nier sont géminées, et la colonnette intermé- diaire qui porte le linteau a reçu la même orne- mentation que les jambages. Lé visiteur ignorant des choses archéologiques aura peut-être quel- que désillusion devant l’habitation grecque, car il aura tellement entendu vanter, — et avec raison, — l’excellence de l’art hellénique, qu’il sera tout surpris de la simplicité de l’édifice. Son étonnement cessera, lorsque nous lui au- rons rappelé que tout le luxe des cités grecques se portait sur les temples et sur les autres édi- fices publics. Les maisons particulières se com- posaient de deux parties : l’une, la plus A aste, où se tenaient les femmes et qu’on appelait gynécée, l'autre réservée aux pères de famille et à leurs fils. Des sièges, des lits, des tables, des coffres et des poteries d’une grande richesse de forme et dégoût; voilà tout ce dont se com- posait essentiellement le mobilier grec. Quand les Romains conquirent la Grèce, ils subirent malgré eux l’irrésistible attrait de ses philosophes et de ses artistes, mais Rome exis- tait depuis déjà longtemps, lorsque la Grèce fut réduite par les légions, et elle avait déjà, en architecture comme en bien d’autres matières, emprunté aux civilisations qui s’étaient anté- rieurement formées en Italie. La plus connue de ces civilisations, c’est celle des Étrusques. Grâce aux renseignements fournis par l’ar- chitecture funéraire et par le livre de Vitruve, il a été possible de reconstituer la maison privée de ce peuple. La maison étrusque n’est point celte cabane ronde à toit de chaurae que d’autres habitants primitifs de l’Italie ont eue pour de- meure, mais une maison rectangulaire, dont le toit en bois, formé de quatre auvents inclinés, est percé d’une ouverture également rectangu- laire qui sert de cheminée. Les pauvres se con- tentaient d’une seule chambre; les riches en avaient plusieurs, s’ouvrant autour d’un atrium ou cour centrale, et en ce cas quatre auvents, inclinés en sens inverse des auvents extérieurs, déversaient l’eau de pluie dans, un bassin en même temps qu’ils abritaient les appartements contre les rayons du soleil. Les auvents étaient soutenus par deuxmaitresses poutres parallèles. A l’extérieur, il n’y avait guère d’autre baie que la porte, mais sous le toit un balcon couvert faisait quelquefois le tour de la maison. Au début, Rome n’a connu d’autre architec- ture que celle de ses voisins, mais cette archi- tecture se mpdifia peu à peu à travers les siècles sous l’influence des Étrusques, puis des Grecs. Bien plus, tout en conservant les traces de cette double origine, l’art romain parvint aux premiers temps de l’Empire à marquer d’un sceau original ses éléments d’emprunt. Nous n’avons à nous occuper ici que des habi- tations privées, et c’est à M. Martha, auteur d’un bon Manuel d’archéologie étrusque et i romaine, que nous demanderons nos renseigne- ments. «Pendantplusieurssiècles, dit M. Martha, jusque vers la fin de la République, la maison romaine ne fat qu’une reproduction de la maison étrusque. Le centre en était l’atrium, comme en Étrurie. Le type de cet atrium variait peu. Parfois, il était entièrement couvert, mais le plus souvent il était éclairé par une ouverture carrée que laissaient entre eux les quatre auvents du toit inclinés vers l’intérieur ; au- dessous de cette ouverture, un petit bassin peu profond recueillait les eaux de pluie et les déversait au dehors par une rigole. Les auvents reposaient sur deux traverses horizontales ou sur quatre supports verticaux. Tout alentour de cette petite cour à demi couverte se grou- paient quelques chambres plus ou moins nom- breuses, plus ou moins grandes selon la condi- tion des habitants. Dans toutes les maisons de quelque importance, on était sûr de rencontrer en d’autres annexes deux ailes latérales, sortes d’alcôves ouvertes, situées vers le fond de l’atrium à droite et à gauche, et entre ces deux enfoncements un troisième, le tout disposé comme les trois branches supérieures d’une croix. Les deux ailes latérales servaient à garder, rangés sur des rayons, les portraits des ancê- tres et ces masques de cire moulés sur la figure du mort qui, portés par des acteurs, représen- taient les aïeux aux funérailles de leurs descen- dants. L’aile médiane complétait ce musée héréditaire en conservant tous les écrits et tous les documenls qui pouvaient intéresser l'histoire de la famille, les comptes, les tessères d’hospi- talité, les extraits d’annales, les éloges funèbres, les copies des décrets honorifiques, en un mot les archives domestiques. » Telle est la maison traditionnelle des Romains, celle où ne se révèle que l’origine étrusque. A l’époque d’Auguste, le goût du bien-être et du confortable, joint au désir de jouir des raffine- ments de l’art hellénique, vint modifier considé- rablement l’habitation romaine et l’embellir de toutes les élégances du génie grec. Les cham- bres donnant sur l'atrium ne servirent plus que de communs, comme on dirait aujourd’hui ; le maître s’y réservait une pièce pour les visites d’affaires qu’il avait à recevoir. De l’atrium, un étroit couloir conduisait dans un péristyle, grande cour ornée d’une piscine, et entourée de portiques. L’appartement où se réunissait la famille donnait d’un côté sur cette cour, do l'autre sur un jardin. Les chambres à coucher et les salles à manger s’ouvraient sur le péri- style à droite et à gauche. Nous en aurons fini avec l’habitation romaine, quand nous aurons dit qu’une enceinte continue de boutiques l’en- tourait à l’extérieur. IV L’HABITATION PENDANT LE MOYEN AGE ET A L’ÉPOQUE DE LA BENAISSANCE Lorsque les Romains pénétrèrent en Gaule, le pays où devait se former, à travers les vicis- situdes du moyen Age, la nationalité française, était couvert dé forêts et de pâturages. Sur les plateaux, dans les clairières, au bord des eaux, partout en un mot où le permettait la nature des lieux, les Gaulois s’étaient groupés et avaient construit de grandes bourgades. Leurs habitations était assez spacieuses, rondes, faites avec des poteaux et des claies recouvertes de terre battue au dedans comme au dehors. Dès bardeaux de chêne supportaient le toit, revêtu de chaume ou de paille hachée et pétrie dans l’argile. Le mobilier comportait des tables en bois, des peaux de hôte pour s’asseoir ou dor- mir, mais nos ancêtres étaient vaniteux et amis du brillant. Dans ces chambres nues, ils se plaisaient à étaler quelque vase d’argent, signe de richesse. Ils s’ornaient eux-mêmes de colliers, de bracelets, d’anneaux d’or, portaient des saies de laine bariolées aux vives couleurs ou semées de paillettes, rehaussaient d’or, d'argent et de corail leurs sabres et leur bou- cliers. Le voyageur qui, sortant des cités civilisées de la Grèce ou de l’Italie, arrivait en Gaule, était frappé de l’aspect dur et sauvage des bourgades celtiques. 11 apercevait avec quel- que teneur des tètes d’hommes clouées aux portes de la ville et à celles des maisons, à côté des hures et des mufles d'animaux sau- vages, < trophées de la guerre rapportés au cou deschevauxetmèlésauxtrophéesde la chasse». Et pourtant le Gaulois n’est point méchant : il n’est que vaniteux, n’obéit qu’au désir d’ef- frayer son adversaire. Il est hospitalier, accueil- lant, et l’étranger s’étonne de trouver une cor- dialité sincère chez ce chef gaulois qui lui montre avec orgueil, dans un coffre énorme, les tètes embaumées des héros qu’il a vaincus. Sil’onenjuge par la restitution deM. Garnier, la maison gauloise n’est pas directement établie sur le sol. On remarque d’abord une excavation circulaire, puis quatre énormes pierres sur les- quelles deux poutres non équarries se superpo- sent à angle droit vers le centre de la hutte. En ce point viennent aboutir des chevrons rudi- mentaires qui reçoivent la couverture. La conquête romaine fit disparaître les mœurs gauloises, c’est-à-dire que la race conquise absorba la race conquérante. Les Gaulois et les Romains étaient en effet de même souche, la souche aryenne. Cette communauté d’origine, jointe au prestige de la civilisation romaine, explique la rapidité de l’assimilation. En modi- fiant leurs idées, les vaincus modifièrent leur