ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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Side af 462 Forrige Næste
 L’EXPOSITION DE PARIS manière de vivre, et les villes gallo-romaines ne ressemblèrent plus aux bourgades gauloises. A vrai dire, il n’y a pas d’art, il n’y a pas d’ar- chitecture gallo-romaine. On se borne à imiter les maîtres d’au delà des Alpes. Le type que nous voyons au Champ de Mars sous le nom de type gallo-romain paraît appartenir à cette période de transition, où l’art romain tombe en décadence et où l’art roman n’est pas encore tout à fait constitué; on y voit apparaître l’u- sage du plein cintre. Si Rome n’avait eu à redouter d’autres enne- mis que ces Gaulois, pliés aux institutions sociales et juridiques de la métropole, il est probable que l’Empire d’Occident aurait traîné pendant une bonne partie du moyen âge son existence misérable et précaire, mais cet Empire hâta lui-mème sa décomposition en prenant à sa solde, pour défendre ses frontières contre les invasions, les envahisseurs eux-mêmes. Sous le nom de Barbares, on désigne, en histoire, un certain nombre de peuples appartenant : 1° à la race ouralo-altaïque (Huns, Mongols, Turco-Taatares, etc.); 2° à la race sémitique (Arabes); 3° à larace aryenne (Francs, Alamans, Burgondes, Goths, Normands, Slaves, etc.). On sait que les grandes invasions, qui mar- quent la fin de l’antiquité classique et inaugu- rent la période de formation politique et sociale qu’on appelle moyen âge. furent déterminées par les Huns. Il était donc intéressant de ressusciter l’habitation de ces terribles ravageurs. On dirait un chariot débarrassé de ses roues et recouvert d’un léger bâtis en berceau qui s’appuie sur des montants obliques. C’est bien là la demeure, ou plutôt l’abri qui convient à ces farouches nomades, vivant de rapines et de déprédations. Au premier signal, il suffit de remettre sur ses roues cette construction à double fin pour qu’elle soit prête à porter au loin le « fléau de Dieu » et ses sectaires. L’habitation germanique nous touche de plus près, puisque les Francs appartiennent au rameau teutonique de la famille des Germains. Telle que nous la trouvons restituée par M. Gar- La Tour Eiffel. — Mécanisme des ascenseurs Roux et Combaluzier. (Voir n» 13, page 102.) nier, elle comporte deux types se rattachant l’un à la cabane, l’autre à la hutte. La cabane est constituée par une grossière charpente en bois de grume horizontalement superposés. Cette disposition était générale chez tous les peuples barbares du Nord et de la vallée du Danube, et elle s’est, du reste, conservée jus- qu’à ce jour chez certaines peuplades asiati- ques. L’ensemble repose sur des poteaux fichés dans le sol, sans doute pour élever le plan- cher au-dessus des marécages qui, concurrem- ment avec les forêts, formaient alors la plus grande partie de l’Allemagne actuelle, ou pour protéger plus aisément l’habitant contre les attaques des fauves qui hantaient ces immenses espaces boisés. A côté de la cabane figurent plusieurs huttes, toutes de forme arron- die et à enveloppe extérieure de rosaux. Cette enveloppe se pose sur une légère ossature cons- tituée par des perches de bois non équarries, reliées entre elles par de légers clayonnages. Les deux constructions ne diffèrent que par la toiture, pyramidale dans l’une, sphérique dans l'autre. Les Slaves envahirent l’Europe beaucoup plus tard que les Huns. Les Russes, qui sont les représentants les plus remarquables de cette famille aryenne, sont parvenus à une civilisa- tion artistique originale, mais il n’en fut pas de même de ces races secondaires, qui de nos jours, sont solidement établies dans la pénin- sule des Balkans. Le type d’habitation slave du Champ de Mars est rudimentaire et il faut évidemment en chercher l’origine assez loin dans le passé. Cette construction massive, en charpente grossière, exclut toute idée d’élé- gance architecturale. Elle s’établit, partie sur des murs, partie sur une série de piliers en bois simplement équarris. Une épaisse couver- ture en chaume accuse la lourdeur générale de l’immeuble, dont le premier étage est plus par- ticulièrement réservé à l’habitation. Il vint un moment où l’Europe occidentale retrouva un peu de tranquillité, certains peuples Barbares comme les Francs ayant réussi à fon- der des États durables. Sur les ruines de Rome, Charlemagne put reconstituer un immense Empire, mais ses efforts pour arrêter la déca- dence de l’art architectural ne produisent rien de définitif et c’est seulement au xie siècle que divers symptômes indiquèrent le commence- ment d’une renaissance artistique. Jusque-là, les églises chrétiennes s’étaient inspirées pres- que exclusivement de la basilique romaine sans la transformer suivant des principes nou- veaux et originaux. (A suivre.') P. Legkand.