ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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^2 L’EXPOSITION DE PARIS nique des propriétés toniques et stimulantes, pour améliorer les sauces et les légumes en leur donnant un arôme très agéable. Les res- sources que l’Extrait de viande est venu offrir à l’art si apprécié de la bonne cuisine sont innombrables et l’auteur de la Physiologie du goût saluerait certainement comme un bienfait l’introduction de cet excellent condiment dans l’arsenal cependant bien pourvu de la Gastro- nomie. L’Extrait de viande possède en outre des qualités plus appréciables. Il renferme sous un petit volume une alimentation très riche en purs sucs de viande et par conséquent en principes nutritifs; il s’assimile rapidement aux tissus et répare les pertes de l’économie en régénérant et vivifiant le sang. Il est en effet impossible de nier les précieux avantages de l’Extrait de viande Liebig en songeant aux grands services qu’il a rendus au corps médical en Tunisie, au Tonkin, à Madagascar et au Sénégal où son action thérapeutique a été un puissant relevateur des forces anémiées de nos soldais. C est à l’illustre savant, Justus von Licbig, que nous devons celle invention bienfaisante et humanitaire, et ce n'est rien moins qu’une découverte géniale que ceJle qui a permis au célèbre chimiste de mettre au service de l’ali- mentation des populations européennes les nombreux troupeaux de bœufs en liberté dans les pampas de l’Amérique du Sud et d’en importer, en un petit volume, sous forme d’extrait, les seuls principes nutritifs et récon- fortants. C’est dans l’Amérique du Sud, à Fray Bentos, sur les bords de l’Uruguay, que la Compagnie Liebig a établi en 1865 ses établissements de fabrication. Elle y a acheté d’immenses terri- toires d’une contenance totale de plus de 30,000 hectares sur lesquels elle fait vivre un stock, sans cesse renouvelé, de quarante à cin- quante mille bêtes à cornes. Elle a élevé des usines, des abattoirs, des maisons où sont logés ses ouvriers au nombre d’un millier. L’Uruguay, très large en cet endroit, permetaux trente navires que possède à l’heure actuelle la Compagnie de venir à quai, au port de Fray- Bentos, charger leur cargaison pour l’Europe. — C’est là que s’est peu à peu développée la Compagnie Liebig à mesure que ses produits se répandaient dans le monde entier, et si grandement que son chiffre d’affaires annuel se monte aujourd'hui à plus de 40 millions. On peut, d’ai leurs, juger de l’extension qu’a prise rapidement la Compagnie d’après le nombre des tètes de bétail qu’eile a abattues depuis sa fondation. Dans la saison d’été, décembre à juin, on tue de 1,000 à 1,200 bœufs par jour, ce qui élève à environ trois millions le nombre des bêtes abattues jusqu'à ce jour et le capital qu’elles représentent à plus de deux cents millions de francs. Le stock permanent de bestiaux entretenus dans les pâturages de la Compagnie est alimenté constamment par d’actifs troperos qui sillon- nent les immenses plaines de la Plata, achètent de grands troupeaux de bœufs et les conduisent dans les prairies de Fray-Bentos. Là ils se reposent et reprenner.t des forces, car jamais la Compagnie n'abat des animaux fatigués et échauffés non plus que des veaux et génisses au-dessous de quatre ans. Des pâturages, les bœufs sont conduits dans des enclos pouvant contenir jusqu’à cinq mille têtes de batail. C’est la première étape vers 1 abattoir. Les animanx passent successivement des plus grands de ces enclos dans d’auh-es plus petits jusqu’au dernier où il n’y a place que pour un seul. Au moment où le bœuf y pénètre, il est tué d’un coup de poignard dans le cer- veau. La mort est instantanée. Un chemin de fer joint la boucherie à l’usine et conduit à cette dernière la viande déjà som- mairement découpée et désossée. Elle est pesée, puis placée dans une grande salle bien aérée où l’on procède au découpage, au moyen de quatre énormes machines spéciales. Elle est ensuite amenée dans de grandes cuves de fer contenant de 5 à G,000 kilogrammes de bœuf, où, sous l’effet de Ja vapeur à haute pression, elle est cuite et triturée jusqu’à ce qu elle se soit liquéfiée. Elle passe alors en cet état liquide dans une. série d’appareils ingénieux inventés par le professeur Von Pellenkofter, le collaborateur du baron Liebig, où elle se clari- fie et se sépare de la graisse, de l’albumine, de la fibrine et du phosphate de magnésie. L’ex- trait liquide est enfin élevé dans d’immenses réservoirs où il est plusieurs fois filtré et soumis en dernière préparation à une évaporation minutieuse qui le débarrasse entièrement de toute l’eau qu’il contenait à la sortie de ces cuves. L’Extrait se repose jusqu’au lendemain et forme alors une masse brune, parfaitement pure et homogène. Soigneusement analysé par les chimistes attachés à l’établissement, l’Extrait, s’il est par- fait, est enfermé dans de grandes boîtes d’étain, pour ôlre expédié par steamers à Anvers. Ces boites sont fabriquées à Fray-Bentos même, dans des ateliers de ferblanterie attenants à l’usine. Ajoutons que les navires qui emportent en Europe l’Extrait de viande ainsi préparé char- gent encore une quantité d’autres produits de l’usine de Fray-Bentos : des cuirs, du suif, de la poudre d’os, des viandes conservées. Rien n’est perdu ; tout est transformé en excellents pro- duits. On a même construit-une grande fabrique de guano artificiel composé d’engrais animaux, de viande et d’os desséchés. Ce guano, moins riche en azote queleguano du Pérou, est reconnu plus durable et supérieur, principalement pour la culture de la betterave. Dès son arrivée à Anvers, l’Extrait est de nouveau analysé par les chimistes de la Com- pagnie, sous la haute responsabilité du pro- fesseur, docteur Max von Pettenkoffer, puis il est mis en pots et expédié dans le monde entier. On a établi que pour obtenir une livre d'Extrait de viande, il ne faut pas moins de trente-quatre livres de viande sans os. Celte organisation’puissante, hors ligne de la Compagnie Liebig, que nous venons de faire connaître à dOm 'ecteurs explique sa supériorité incontestable et lui pc-niet de défier toutes les imitations venues à sa suiiv. — Aucune, nous ne craignons pas de l’affirmer, ne peut lutter, quoi qu’on fasse ou qu’on tente, avec le bienfai- sant Extrait inventé par le savant philanthrope Justus Liebig. A toutes les expositions où ont figuré les produits de la Compagnie, ils ont été justement honorés des plus hautes récompenses. — Outre son exposition dans la section anglaise de l’Alimentation, la Société Liebig occupe une place importante sous le dôme central du pavil- lon de ITJruguay au Champ de Mars. On peut y voir exposés les divers produits obtenus dans les usines de Fray-Bentos, tels que : salaisons, cuirs, peaux tannées, suifs et guano. J. U. L'EXPOSITION D’AGRICULTURE L’Exposition de F Agriculture tient tout entière sur le quai d’Orsay. Curvilignes entre le Champ de Mars et le pont de 1 Alma, puis rectilignes jusqu’au pont des Invalides, les bâtiments qui lui sont consacrés s’étendent en deux séries de pavillons séparés par une voie assez large. Ici, les splendeurs architecturales et le luxe du décor ont été sacrifiés à de commodes installations où s’étalent, classées méthodiquement, toutes les ri- chesses agricoles que l’homme, par son industrie, a su tirer de la terre. Il faut être un pou spécialiste pour visiter avec fruit ces longues galeries. Et cependant, elles sont dignes d’un haut intérêt. Si la table est mise tous les jours pour le dé- jeuner et le dîner de Funivers entier, c’est grâce à l’agriculture, la mère nour- rice du genre humain. Sans nous appesantir longuement sur les belles choses que l'on nous présente à chaque pas, nous allons indiquer les principales divisions dans lesquelles elles sont classées : cela guidera mieux chacun dans scs recherches privilégiées. Et d’abord rappelons tout de suite que depuis trente années notre industrie agricole marche à pas de géant. Lïnipul- sion fut vigoureusement imprimée sous FEmpire et elle se continue toujours sans s’arrêter. Bien que les cultivateurs se plaignent très haut de quelques unes des dernières récoltes et des conditions économiques au milieu desquelles ils vivent, ils ne ra- lentissent pas leurs efforts généreux. Ils se disent que si la récolte n'a pas été bonne cette année elle sera meilleure l’an prochain. La culture est l’industrie du lendemain plein d’espoir et de pro- messes. L homme isolé et silencieux ne sc laisse jamais aller au découragement ; il croit dans l’avenir. En agriculture, nous ne sommes tri- butaires de l’étranger que pour le blé et encore dans une proposition infime : un vingt-deuxième au plus sur une moyenne de dix ans. Nous exportons du vin, des eaux-de-vie, des machines agricoles pour des sommes considérables. Le commerce des graines de semence produit les résul- tats suivants : quinze millions d’exporta- tion, cinq d’importation. Celui des fleurs se traduit par un mouvement de cinquante à soixante millions à l'extérieur. Les Etats-Unis d’Amérique, le Mexi- que, la République Argentine s'adressent presque uniquement à nous pour les graines. On le comprend, nous entrons dans