L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

4^ L’EXPOSITION DE PARIS Si les organisateurs du ([liai d’Orsay no s’étaient pas inspirés du désir de faire du pittoresque en dehors de la portion ab- solument sérieuse de l’Exposition agricole la promenade serait un peu fastidieuse. Mais, en outre, les objets agréables à voir, ou que l’on utilise chaque jour à la campagne, distraient agréablement. Aujourd’hui que la villégiature remplit Plan des installations du quai, entre le Champ de Mars et l’EspIanade des Invalides. la moitié de la vie des citadins, que tout le monde possède une maison des champs, vaste ou petite, l’Exposition agricole atti- rera beaucoup de visiteurs et môme de visiteuses. Nous trouvons donc excellent que l’on ait mélangé la petite culture à la grande, le jardinage à l’exploitation industrielle agricole. On a tout sous la main, classé d'après un ordre sûr qui permet do retrouver l’objet remarqué, convoité, désiré. Nous aurions cependant préféré à ces Vue de la Section d’Agricultüre. liants tableaux perpendiculaires, coupant les galeries du quai d’Orsay et limitant la vue, des plans explicatifs placés à chaque bout des salles. Nous recommandons instamment aux personnes qui veulent explorer avec soin l’Exposition d’Agriculture de ne pas craindre de retourner sur leurs pas. Cette exposition, en effet, est divisée d’abord en deux galeries parallèles, puis chaque ga- lerie est elle-même subdivisée dans sa longueur en deux ou trois rues qu’il ne faut pas omettre de visiter successive- ment, sous peine de perdre tout le fruit de son travail. Jules Richard.