ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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148 L’EXPOSITION DE PARIS L Exposition Algérienne : Une Pileuse kabyle. LES « POUSSE-POUSSE » L’étonnemont des visiteurs de l’Exposition n’a pas été mince en apercevant il y a quelques jours dans la section des Colonies plusieurs rangées d’élégants petits cabriolets, légèrement construits et pourvus de brancards très courts ; cet étonnement s’est accru lorsqu’on a vu ces mignons véhicules traînés par des Annamites et faisant aux fauteuils roulants, en usage depuis l’inauguration, une sérieuse concurrence. Ces voitures ont un nom : on les appelle des « pousse-pousse ». Vous en dire l’origine me se- rait véritablement impossible, bien que je l’aie patiemment cherchée et demandée à tous les échos de l’Extrême-Orient. En apparence, cette appellation semble avoir une origine française, et cependant rien n’est moins probable, car le pousse-pousse est peu en usage dans nos pos- sessions dos mers de Chine. On n’en trouve, notamment, pas un seul à Saigon et pas davan- tage à l’noni-Penh. Ils ont fait leur apparition à Hanoi et à Haïphong depuis ua an en- viron. C est que, si 1 on y réfléchit, ce mode de loco- motion n’est pas en rapport avec nos mœurs et notre caractère. Nous nous faisons difficilement à cette idée que le rôle d’un homme, quel qu’il soit, est d’en traîner un autre, et nous nous fai- sons difficilement à cette idée, par contre, bien anglaise, que rien n’est plus naturel et plus lo- gique que ce simple fait. Après ça, vous m’objecterez sans doute que le fauteuil roulant présente les mêmes inconvé- nients et se prête aux mômes critiques. Je n’y contredis pas, mais, pour mon humble part, il ne m’est arrivé qu’une seule fois de me servir de pousse-pousse. C’était à Singapore, où le port est assez éloi- gné du centre de la ville. Le paquebot qui me portait, moi et ma fortune, allait lever l’ancre; il était près de minuit et déjà le sifflet avertis- seur s’était fait entendre une fois. Il me restait donc tout au plus vingt minutes pour rejoindre le bord, et il fallait bien s’en contenter, car, selon l’usage antique et fort peu agréable, mais parfaitement justifié, le com- mandant eût donné, malgré mon absence, l’ordre du départ. Un Anglais que je consultais sur les moyens de locomotion les plus rapides, me conseilla vivement de ne prendre ni fiacre, ni tramway et de héler un « pousse-pousse ». N ayant pas le loisir d’objecter quoi que ce soit et de discuter, je me rendis à ces raisons et je n’eus qu’à m’en féliciter, car, grâce à cette petite Pavillon de l’Algérie : La coüu intérieure.