ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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c? IO L’EXPOSITION DE PARIS cences de mosquées, de vérandas, de pagodes, de clochetons, de dômes, évo- quent une vision d’exotisme bizarre, de Knong. — Tirailleur annamite. contrées lointaines ci mystérieuses.. Les murs couverts de peintures éclatantes semblent laits pour étinceler aux rayons du soleil des tropiques; on sent (pic l’ar- tiste, doué d'un admirable talent d’assi- milation, n’a point voulu reproduire un des monuments de l'architecture orien- tale, mais qu’il s’est inspiré de toutes les fantaisies de l’art asiatique ou africain Daniel. — Tirailleur cipayc. pour composer une œuvre originale. A 1 intérieur de co pittoresque palais s amoncellent les soieries fabuleuses, les bouddhas aux yeux d’ériiail et au ventre d’or, les nattes, les tapis, les bibelots fouillés, ciselés, incrustés. Les travail- leurs — y a-t-il vraiment des gens qui songent à travailler à l’Exposition? — y trouveront des documents, des tableaux statistiques, des chiffres, dos renseigne- ments de toutes sortes sur nos colonies, leur administration, leurs établissements pénitentiaires et autres; on y a réuni les graines, les fruits, les produits coloniaux de tout genre, et il se dégage do cet immense bazar cctto vague odeur de va- nille, de musc et d’essence de rose qui est le parfum caractéristique des pays d’Oricnt. Mais la véritable attraction est au dehors; autour du Pavillon central des Colonies se groupent des campements Diiàmendaé. — Clairon de tirailleurs sénégalais. d’indigènes qui forment la plus intéres- sante et la plus complète exposition ethno- graphique que l’on puisse rêver. Voici les vastes tentes à rayures brunes sous lesquelles s’abritent les familles arabes ; les hommes, immobiles et impassibles, sont étendus paresseusement sur leurs nattes; les femmes, dissimulées derrière une draperie, ne sont visibles que pour les dames seulement. Chose singulière, le bruit s’est répandu, jo ne sais com- ment., que ces Arabes étaient des Toua- regs retenus prisonniers depuis le mas- sacre do la mission Platters, et que le gouverneur de l’Algérie avait envoyés à l’Exposition avec armes et bagages. Ces braves gens profitent de cette légende : on leur trouve l’allure féroce et inquiète de loups pris au piège; on admire fort leur grand air d’indicible mépris. 11 faut en rabattre : il y a bien à Alger des pri- sonniers touaregs, et il a été cncfltt ques- tion de les faire figurer aux Invalides, Louis. — Caporal de tirailleurs tamataves. mais un sentiment de convenance, envers des ennemis vaincus a onipêché l’exécu- tion de ce projet. Les Arabes que nous voyons là sont de braves gens de Te- besâa, enchantes d’être en Franco cl de gagner de bonnes journées, — les sous et les pièces blanches pleuvant dans leur escarcelle. Le chef d’une de ces familles s’appelle Bhamendao. — Ssrgent do tirailleurs sénégalais. Abdalla-ben-Admed, et l’autre se nomme Mohamed-ben-Ali. (A suivre.) G. Lenôtre.