ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 462 Forrige Næste
oc L’EXPOSITION DE PARIS C’est cette deuxième série d’opérations qui défile à (Exposition sous les yeux du visiteur. Les pâtes fournies à l’indus- triel sont de nature et de texture diffé- rentes; on les mélange, selon la qualité du papier que l’on a en vue, en les broyant, dans do grandes cuves remplies d’eau, entre les dents tranchantes de cylindres déchiqueteurs. On ajoute, pendant le travail, de la colle, du kaolin et, si l’on veut obtenir des papiers teintés, la tein- ture nécessaire. C’est par cette première élaboration que débute le travail des machines, à l’Exposition. La pâte ainsi mélangée est envoyée dans de grands réservoirs où elle repose, et d’où des pompes ou des élévateurs à godet l’entraînent, pour la conduire dans un alimentateur à niveau constant, destiné à fournir aux machines à papier, de la façon la plus régulière, la quantité de pâte qui leur est nécessaire. C’est là, en effet, le point délicat de la fabrication, et sur lequel on ne saurait trop veiller. La pâte liquide vient de Falimentateur se verser sur un tamis spécial qui retient toutes les impuretés, puis se déposer sur une toile métallique à mailles extrême- ment serrées, où elle s’égoutte peu à peu. Lorsqu’elle a atteint une consistance suffisante, elle est entraînée sur un drap sans fin qui la fait successivement passer entre une série de cylindres, de diamètres différents, chauffés à l’intérieur, à l’aide de la vapeur, et qui la compriment, en la séchant et en glaçant sa surface. Au bout d’un certain nombre de ces lamina- ges, le papier sort à l’extrémité complè- tement terminé. Tous les genres de papier peuvent être ainsi obtenus sur la même machine, soit en variant les compositions de la pâte, soit en changeant la distance des cylindres, — et pai- conséquent l’épaisseur de la tranche comprimée. Dans ce cas, il faut, en même temps, modifier la vitesse de la machine, qui doit être d’autant plus réduite que le papier qu’on désire est plus épais et, par conséquent, plus diffi- cile à sécher. Voilà le papier en quelques minutes fabriqué sous nos yeux. Inclinons un peu à gauche et, en un clin d’œil, le voici imprimé an recto comme au verso. O antiques procédés de Gutenberg, que vous êtes loin do nous ! Il n’est lecteur qui ne connaisse une vieille estampe célèbre représentant un atelier d imprimeur au xvie siècle. L’ar- tisan, penché sur son composteur, lire une à une de leurs cases les lettres, cl les range dans leurs formes, tandis que sa femme tamponne des formes déjà remplies, pour encrer les caractères, et qu’un ouvrier agit sur le levier de la presse poui’ imprimer la page précédente. Tel il était, cet atelier, au début, lorsque Gutenberg et son ami Schœffer impri- maient leur première Bible à Strasbourg; tel il est resté jusqu’au commencement du siècle, c’est-à-dire jusqu’à la décou- verte de la presse à cylindre. C’est à un Anglais, Nicholson, qu’est due cette invention, et ce fut le Times qui, en 1814, en fit la première applica- tion et on assura le succès. Son principe s’est constamment maintenu depuis cette époque, sauf quelques perfectionnements de détail. Dans cette machine, le papier ne s’imprime que d’un seul côté. On enroule la feuille de papier sur un cylindre en fonte lisse, en l’assujettissant par des ressorts, et Ton fixe sur une plaque de marbre le cliché à reproduire. On engage ensuite le cliché sous le cylindre qui, en tournant autour de son axe, grâce à la pression exercée par l’insertion violente du marbre, présente lentement et pro- gressivement toute la surface de la feuille devant les caractères en saillie du cliché. La plaque de marbre est animée d’un mouvement alternatif et, après l’impres- sion, vient reprendre sa place, tandis que la feuille imprimée sort d’elle-même de la machine. Le cliché, avant son arrivée en contact avec la feuille de papier, passe sous plu- sieurs rouleaux portant l’encre d’impri- merie. Ces rouleaux sont eux-mêmes lissés au préalable par d’autres rouleaux, pour que l’encre se trouve répartie égale- ment sur toute leur surface, et ne puisse produire dans l’impression aucune bavure. Le nombre des machines de ce genre est considérable; elles suffisent toutes les fois qu’on n’a besoin que d’un faible tirage des clichés, et pour toutes les impressions autres que celles des grands journaux. Ce sont ces machines également qu’on utilise pour la lithographie. Mais, dans ce cas, le cliché, au lieu d’être composé de caractères métalliques juxtaposés dans des formes, est une pierre sur laquelle on a gravé à l’acide les traits que l’on veut reproduire. La pression entre le cylindre et le cliché doit donc être d’autant plus considérable que c’est le papier qui rem- plit pour ainsi dire le creux si fin laissé par l’acide, à l’endroit du trait, et qu’on a légèrement enduit d’encre d’imprimerie. Mais la presse à cylindre présente l'inconvénient de n’imprimer que sur un des côtés du papier, et, par conséquent, de nécessiter à chaque page une double opération qu’il était intéressant de sim- plifier. C’est ce dernier progrès qu’a réalisé la presse rotative dont M. Mari- noni, le principal constructeur et l’inven- teur, expose un superbe modèle dans la Galerie des Machines. Disons tout d’abord que la presse rotative n’a pu s’employer que grâce à un procédé, passé en usage courant dans les imprimeries, pour la conservation des pages composées. Le nombre des lettres ou caractères d’un atelier étant forcément limité, il fallait autrefois, dès qu’on s’était servi d’une composition, la démolir pour en constituer une autre avec les caractères de la première; et si, par la suite, on en voulait un second tirage, composer à nouveau. Pour vaincre cette difficulté, on a imaginé, une fois la page composée, d’en prendre le moule avec de la gélatine préparée d’une certaine façon. On obtient ainsi une reproduction en creux de tous les caractères; reproduction d’une net- teté remarquable, dès que le moule se solidifie. On peut ainsi conserver indéfi- niment le cliché fixé, et, si l’on en veut une seconde édition, il suffit de couler, dans ce moule, un mélange fusible de plomb et d’antimoine, mélange exacte- ment semblable à celui qui constitue le métal dos caractères d’imprimerie, pour obtenir instantanément, toute composée, en une plaque métallique, la page entière de l’ancienne. C’est en partant de la même idée qu’a été imaginée la presse rotative. L’alimen- tation de cette machine est continue; le papier placé en rouleau devant les cylindres s’engage, comme nous allons l’expliquer, d’une façon régulière entre eux, ainsi qu’une barre de fer entre les cylindres du laminoir, et sort imprimé sur ses deux faces à l’autre extrémité do la machine. Les cylindres sont au nombre de quatre : deux portent sur leur surface les clichés ; les deux autres sont des cylindres recou- verts de drap pour soutenir le papier contre le cylindre imprimeur, et faciliter l’impression des caractères. Chaque cy- lindre do drap constitue donc un en- semble avec le cylindre imprimeur. La feuille de papier passe d’abord entre la première paire pour s’imprimer sur une face, puis entre la deuxième paire, mais en présentant au second cylindre impri- meur son autre face. Les dispositions dos lettres sur la sur- face des cylindres se font de la manière suivante : On compose le cliché à plat, puis on en prend le moule en creux avec la gélatine. Ce moule est ensuite cintré suivant une courbure égale à celle du cylindre, et Ton coule, comme nous l’avons dit plus haut, un nouveau cliché métallique. Ce cliché présente la même courbure que le moule ; on l’applique sur le cylindre, et l’on garnit ainsi toute la