L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis
År: 1889
Forlag: A La Librarie Illustree
Sted: Paris
Sider: 324
UDK: St.f. 061.4(100)Paris
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L’EXPOSITION DE PARIS
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surface d’une série de clichés cintrés,
dont l’ensemble forme la feuille complète
du journal. On a, en général, quatre clichés
pour former la circonférence entière.
Une simple inspection de ces belles
machines permettra du reste au visiteur
d’en saisir tous les détails et surtout d’en
admirer la puissance de production.
G. Lemire.
LE GRAND THÉÂTRE
DE L’EXPOSITION
Le spectacle du Grand-Théâtre de l’Exposi-
tion, situé près du Palais des Arts libéraux,
côté Suiïïen, au milieu des Républiques améri-
caines, obtient chaque jour un vrai succès.
La troupe Alexander dans une pantomime
inénarrable intitulée : Les Tribulations d'un
Touriste, les acrobates, les Contanti, les
chiens admirablement dressés de Léo Karl, la
petite Georgina Aix, qui, âgée de huit ans,
exécute des exercices d’acrobatie extraordi-
naires, la brillante chanteuse mauresque Kara,
le Paris-Quatuor qui enlève, avec un brio
admirable, le chant patriotique : Quatre-vingt-
neuf, les ballets d’enfants réglés par Mmo Mari-
quita, etc., composent un programme aussi
brillant que varié, qui attire la foule aux repré-
sentations successives données dans l’après-
midi et dans la soirée au Grand-Théâtre de
l’Exposition.
Ajoutons que la vaste salle du Grand-Théâtre,
avec sa brillante exposition spéciale de produits
français et exotiques, avec ses bars tenus par
de charmantes serveuses, avec ses originales
marionnettes, constitue un des lieux de prome-
nade les plus pittoresques et les plus intéres-
sants de l’Exposition.
LES
MISSIONS SCIENTIFIQUES
FRANÇAISES
Si, pendant une assez longue période anté-
rieure à 1848, le gouvernement français a confié
à certains savants la mission officielle de faire
telles ou telles recherches scientifiques ou litté-
raires, soit à l’étranger, soit en France même,
cependant le service des Missions scienti-
fiques, tel qu’il fonctionne actuellement, — sauf
quelques modifications de détail, — n’a été
réellement créé qu’en 1849.
Dépendant, dès le premier jour, du ministère
de l’instruction publique, — bien que d’autres
départements ministériels, et notamment celui
de la Marine, chargent aussi parfois de missions
scientifiques*, dans certaines circonstances, des
membres de leur personnel, — le service des
Missions avait et a encore aujourd’hui pour but,
soit de venir en aide, par une subvention plus ou
moins importante, à des savants désireux d’en-
treprendre ou de poursuivre des recherches
utiles suivant un .programme proposé par le
missionnaire lui-même et approuvé avec ou
sans modifications par un comité spécial chargé
4. L’expédition scientifique du cap Horn, par exemple,
entreprise de concert par les départements de la Marine
et de l’instruction publique.
d’examiner toute demande adressée au minis-
tère; soit d’encourager des explorations scien-
tifiques dans des contrées plus ou moins loin-
taines, au plus grand profit des intérêts de la
France; soit enfin d’envoyer, proprio motu, sur
tel ou tel point un ou plusieurs savants consta-
ter l’importance d’une découverte signalée.
C’est ainsi, pour le dire tout de suite, que
nombre de grandes découvertes ont été la con-
séquence de ces recherches ou explorations
entreprises avec le haut patronage du gouver-
nement français, que nombre de documents
importants pour la science sont venus maintes
fois enrichir les musées français et constituer
de précieuses collections. Il suffit, pour s’en
convaincre, de parcourir les nombreuses publi-
cations dont ces missions ont été l’objet, et
principalement les Archives des Missions scien-
tifiques et littéraires.
Ce recueil, créé par arrêté ministériel du
29 octobre 1849, signé de M. Lanjuinais, chargé
de l’intérim du ministère de l’instruction pu-
blique, ne comprend pas moins, actuellement,
de vingt-huit gros volumes in-80, répartis en
trois séries.
Dans le principe et jusqu’en ces dernières
années, Jes missions accordées par le ministère
de l’instruction publique n’étaient pas seulement
réservées à des études ou des recherches à faire
à l’étranger, mais elles pouvaient être égale-
ment confiées pour des explorations ou des tra-
vaux à faire dans notre propre pays, lorsque
leur importance en avait été reconnue. Mais le
nombre des demandes relatives à ces dernières
devint tellement considérable que décision a été
prise en ces derniers temps de ne plus accorder
aucune mission en France, même gratuite, et
d’affecter exclusivement à des recherches à
faire hors de notre territoire les fonds votés
chaque année au chapitre des Missions scienti-
fiques1, de telle sorte que toutes recherches,
observations, explorations, etc., entreprises sur
le sol français, ne peuvent être subventionnées
que par le comité des Sociétés savantes et dans
certaines conditions seulement d’utilité véri-
table.
Quoi qu’il en soit, les missions accomplies
sous les auspices du ministère de l’instruction
publique, soit en France, soit à l’étranger,
depuis l’Exposition universelle de 1878, où elles
ont eu un vif et légitime succès, ont, depuis
cette époque, acquis une telle importance que
la salle qui leur est consacrée cette année, au
Champ de Mars, est à peine suffisante pour con-
tenir seulement quelques-uns des principaux
résultats obtenus par les missionnaires français :
spécimens choisis parmi les objets de toute
sorte rapportés à Paris, reproduction sur une
très petite échelle de monuments antiques
découverts sur différents points du globe, cartes,
itinéraires, dessins, photographies, etc.
Cette exposition, organisée avec un très grand
soin, sous la direction de M. Xavier Charmes,
membre de l’institut et directeur du secrétariat
du ministère de l’instruction publique, par
M. de Saint-Arroman, sous-chef de bureau à
ce département, est des plus intéressantes par
l’ensemble de toutes les collections qui s’y trou-
vent disposées avec un goût parfait par chacun
des missionnaires présents à Paris ou par leur
représentant. Ces collections sont des plus
variées, qu’elles soient relatives à l’archéologie
ou à l’histoire naturelle, à l’anthropologie, à
l’ethnographie, à la géographie ou à la météo-
rologie, etc. Les articles que nous avons l’inten-
1. Le budget des missions s’élève actuellement à
143,000 francs par an.
tion de leur consacrer passeront d’ailleurs en
revue chacune d’elles à quelque branche des
connaissances scientifiques qu’elles appartien-
nent.
L’exposition des missions du ministère de
l’instruction publique appartient au groupe II,
classe 8; elle est située au premier étage de la
grande galerie dite de l’avenue de Suffren, dans
une salle spéciale ayant vue sur le jardin central
et faisant suite aux expositions de l’enseigne-
mentprimaire et de la Société d’anthropologie.
Quelques-unes des collections qui la compo-
sent sont complétées par des spécimens placés
clans d’autres sections ; telles sont, par exemple,
les missions de Tunisie, dont une partie des
documents rapportés, — nous les étudierons
dans un prochain article, — est exposée dans le
pavillon consacré spécialement à notre nouvelle
colonie; telle est aussi la mission d’Andalousie,
placée sous la direction de M. Fouqué, profes-
seur au Collège de France, qui a pour but l’étude
si importante des tremblements de terre qui ont
désolé cette région de l’Espagne, il y a quelques
années, et dont les appareils sont placés dans
la même galerie, mais un peu plus loin, c’est-à-
dire dans la partie réservée à l’enseignement
supérieur.
La salle des Missions françaises est suivie d’un
salon renfermant : 1° une bibliothèque des plus
intéressantes, que tout visiteur peut consulter
sur une table ad hoc, et dans laquelle se trouvent
réunis :
a. L’importante collection, nombreuse de plus
de deux cents volumes in-4°, des Documents
inédits sur l’histoire de France, collection com-
mencée sous le ministère de Guizot, en 1834, et
divisée en trois séries : histoire, archéologie,
sciences; elle se poursuit chaque année avec
le plus grand succès, sous les auspices du
ministère;
b. La collection non moins intéressante des
archives départementales et communales dont
XTnventaire sommaire comporte à lui seul près
de trois cents volumes. Ce service, qui appar-
tenait autrefois au ministère de l’intérieur, a été
rattaché, il y a quatre ou cinq ans, à l’instruc-
tion publique;
c. Sur cette collection vient se greffer, toujours
dans la même salle et dans des vitrines spéciales,
celle des sceaux, collection unique dans son
genre, que les Archives nationales ont gracieu-
sement prêtée pour la circonstance;
d. La série d’importants ouvrages publiés
grâce aux souscriptions du ministère de l’ins-
truction publique;
e. Une série considérable aussi de catalogues
des bibliothèques de Paris et des départements;
■ f. Une très nombreuse collection d’ouvrages
constituant trois types de bibliothèques popu-
laires ;
g. Une intéressante collection des publications
des sociétés savantes de France;
h. Enfin, le ministère de l’instruction publique
a gracieusement donné l’hospitalité à quelques
éditeurs plus particulièrement connus par leurs
publications relatives à l’enseignement supé-
rieur;
i. Nous devons encore une mention spéciale
aux archives du ministère des Affaires étran-
gères exposées dans cette même salle, à la
bibliothèque, remarquable par son organisation,
de la Société de l’histoire du protestantisme; à
l’ensemble de vues photographiques représen-
tant les bibliothèques les plus importantes de
France ; à une reproduction de papyrus mérovin-
giens appartenant aux Archives nationales ; à