L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis
År: 1889
Forlag: A La Librarie Illustree
Sted: Paris
Sider: 324
UDK: St.f. 061.4(100)Paris
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QC
T/EXPOSITTON DE PARIS
celle d’une très curieuse lettre de Mirabeau,
datée du 30 janvier,1789;
j. Nous signalerons encore, dans cette salle,
un certain nombre de pierres funéraires prove-
nant du cimetière mérovingien d’Ableiges (Oise).
En résumé, l’exposition si bien installée par
le secrétariat du ministère de l’instruction
publique fait le plus grand honneur à la science
française, par l’ensemble des travaux de tout
genre qui s’y trouvent heureusement réunis
et groupés avec une
certaine recherche,
voire une certaine
coquetterie, que la
science même la plus
sévère ne saurait ex-
clure. Et chacun des
exposants ne peut
qu’être reconnaissant
à l’habile organisateur
de celte exposition et à
ses dévoués collabora-
teurs.
Comme nous le di-
sions tout à l’heure,
la collection des sceaux
des Archives natio-
nales est absolument
unique; elle comprend:
l°'les sceaux des com-
munes, au nombre de
plus de trois cents;
2° des sceaux très cu-
rieux de différents mé-
tiers et corporations :
affoireurs de vin, artil-
leurs, barbiers, bate-
liers, corroyeurs, ma-
çons, orfèvres, potiers
d’étain, tanneurs, etc.;
3° les sceaux royaux,
depuis Childéric 1er, Da-
gobert Ier et Clovis III
jusqu’à Louis XVI et
la République fran-
çaise, avec le millé-
sime de 1793; 4° les
sceaux des reines de-
puis Constance de Cas-
tille et Adèle de Cham-
pagne (1190), Jeanne
de Navarre (1300), Isa-
beau de Bavière (1414),
Anne d’Autriche et Ma-
rie-Antoinette; 5° dans
une petite vitrine d’an-
gle, quelques sceaux
de ville, tels que ceux
de Valenciennes (1296),
Rouen (xive siècle), Di-
jon, Arras, etc.; 6° des
sceaux seigneuriaux et
ecclésiastiques, parmi
lesquels nous citerons ceux de Gaston de Béarn
(1278), Simon de Montfort (1380), Louis II, duc
de Bourbon (1394), Guy de Châtillon (1412),
Charles le Téméraire (1473), Guillaume 111,
archevêque de Sens(1262), Humbert, patriarche
d’Alexandrie (1334); 7" enfin, une autre vitrine
renferme des matrices desceaux. Plus loin, mais
toujours appartenant aux Archives nationales,
se trouve placée une série nombreuse et non
moins intéressante de sceaux étrangers; nous
citerons :
a. pour l’Angleterre et l’Écosse, les sceaux
d’Oiïa, roi des Merciens (790), de Guillaume le
Conquérant (1069), des villes d’Edimbourg, de
Dundee (1557); b. pour l’Autriche-Hongrie et Ja
Bohême, les sceaux d’Albert, duc d’Autriche
(1295), et d’Antoine de Berghes (1529); c. pour
la Belgique, le Danemark et l’Espagne, ceux de
Jacques II, roi d’Espagne (1291), de Jean II,
roi de Danemark (1499), ceux des villes de
Bruges, Dinant, Gand, Anvers, etc.; d. pour les
États germaniques, ceux de Frédéric II, roi des
Romains (1215), de Charles IV, empereur (1378),
de Ferdinand II (1625); e. pour la Hollande,
Le Pavillon de l’Industrie du Gaz au Champ de Mars.
l’Orient latin, la Pologne, le Portugal, les sceaux
des empereurs de Constantinople, Baudoin II
(1247) et Philippe (1282); f. pour la Suisse, les
sceaux de Saint-Gall, de Schaffhouse, Soleure,
Bâle; g. enfin, pour l’Italie, les sceaux de Vic-
tor-Amédée, roi de Sardaigne (1796), Ame-
dée VIII, comte de Savoie (I-IOO).
Tels sont, en quelques lignes, les principaux
spécimens de cette merveilleuse collection,
prêtée à la direction du secrétariat du ministère
de l’instruction publique, par les Archives na-
tionales, pour être exposée dans la salle qui
précède celle des Missions scientifiques propre-
ment dites. (A suivre.)
LE PAVILLON DU GAZ
Au xm’ siècle vivait à Paris, dans une des
étroites rues du quartier du Fouarre, un juif
nommé Ézéchiel, « grand liseur de grimoires,
familier du diable, expert en toute sorcellerie » ;
les gens du quartier se signaient quand il pas-
sait, et, le soir venu, se montraient avec terreur
la fenêtre au sorcier, vivement éclairée par la
lueur d’une lampe qui,
disait-on, brûlait sans
mèche et sans huile.
Cette lampe illumine
aujourd’hui nos boule-
vards, nos maisons,
nos chambres; elle a
triomphé l’autre jour
au Champ de Mars,
lors de la fête d’inau-
guration du Pavillon
du Gaz.
Les représentants les
plus autorisés de l’in-
dustrie du gaz, frap-
pés de l’ignorance dans
laquelle se trouve en-
core une grande partie
du public qui ne sait
pas utiliser rationnel-
lement le gaz, ni lui
demander toutes les
ressources si variées
qu’il procure tant pour
l’éclairage que pour le
chauffage, la force
motrice et la ventila-
tion, ont eu l’ingé-
nieuse idée de présen-
ter, installés et fonc-
tionnant dans les con-
ditions pratiques de la
vie domestique, les ap-
pareils les plus variés
et les plus parfaits.
Et notez que c’est là
une exposition collec-
tive àlaquelle ontpar-
ticipé presque toutes
les usines à gaz de
France. Chacune a don-
né suivant ses moyens :
la Compagnie Pari-
sienne a donné 80,00C
francs, le groupe lyon-
nais 10,000, la Société
du gaz de Vire 50 et
celle de Marmande 25.
Nous citons au hasard
pour montrer qu’au-
cun gazier, pour ainsi
dire, n’a voulu rester
étranger à cette mani-
festation : ces capitaux, dont le total dépasse
250,000 francs, ont permis d’élever au pied de
la Tour Eiffel un pavillon dont la construction
a été confiée à M. l'architecte Picq, qui a su éle-
ver là un hôtel moderne, d’un charmant style
Renaissance, à l’intérieur duquel les différentes
applications dii gaz sont montrées dans un
milieu décoratif et entourées de toutes les ins-
tallations de confort et de luxe que réclament
les exigences el les besoins de la vie moderne.
Salons, chambres à coucher, cabinets de toi-
lette, salles de bains et d’hydrothérapie, salle
à manger, billard-bibliothèque, il n’y manque
rien, la maison est prête à être habitée.