L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis
År: 1889
Forlag: A La Librarie Illustree
Sted: Paris
Sider: 324
UDK: St.f. 061.4(100)Paris
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L’EXPOSITION DE PARIS
blique ». Los concurrents aux différents !
jeux avaient été préalablement tenus de
prouver qu'ils jouissaient on qu’ils pour-
raient jouir. s'ils avaient Füge voulu, (lu
droit de voler dans les assemblées
politiques.
IV
Au jour dit, le ministre de l'intérieur,
après s’èlre rendu à la maison du Champ
de Mars, aujourd’hui l’Ecole militaire, en
sortit vers les 10 heures, et, traversant
le cirque, établi en cet endroit pour
les différentes foies qu’on y donnait, se
dirigea vers le lieu de l’Exposition. Le
cortège était ainsi composé : en töte, un
corps de trompettes, suivi d’un détache-
ment de cavalerie; puis des tambours);
la musique militaire à pied ; un peloton
d’infanterie; les hérauts d’armes; les
exposants (au nombre de 110 ou de 111) ; :
ils n’étaient peut-être pas tous présents à
la cérémonie, mais du moins c’était le
chiffre de ceux qui avaient exposé leurs
produits; les membres du jury; les auto-
rités du département, et, fermant la
marche, le ministre escorté d’un peloton
d’infanterie.
Le bâtiment de l’Exposition formait un
parallélogramme ou carré long disposé
en 68 arcades ou portiques, chacune des
arcades occupée par un ou par plusieurs
exposants. Ces arcades encadraient une ,
place au milieu de laquelle s’élevait le
Temple de l’Induslrie.
(A suivre.') Guillaume Depping.
deux palais, en arrière de la tour Eiffel, que
sera situé le jardin auquel M. Alphand donne
en ce moment tous ses soins. Le palais des
Beaux-Arts, situé le long de l’avenue de la
Bourdonnais, occupe la gauche de notre dessin,
celui des Arts libéraux, qui longe l’avenue de
Suffren, en occupe la droite. La construction du
premier plan est le pavillon de la Presse, placé
dans le voisinage des bureaux de l’adminis-
tration de l’Exposition. Ces deux palais, qui
sont l’œuvre de M. Formigé, un des trois archi-
tectes des bâtiments du Champ de Mars, dres-
sent, à 56 mètres de hauteur, leur élégante
coupole. Ils ont chacun une longueur de
250 mètres, sur 85 mètres de largeur. Noire
gravure donne très exactement la notion de |
leur immensité.
La nef de chacun d’eux est soutenue, de !
18 mètres en 18 mètres, par 12 fermes métalli-
ques de 30 mètres de hauteur. La coupole cen-
trale repose sur quatre piliers, disposés en
carré, de 34 mètres de côté.
Les travaux marchent si rapidement que la
physionomie actuelle des deux palais diffère
déjà de celle de notre dessin. Bien que le palais
des Beaux-Arts soit, par suite de la fâcheuse
lenteur d'un constructeur, en retard sur son
voisin, le palais des Arts libéraux, on peut
espérer, dès aujourd’hui, qu’il sera livré à
l’administration des Beaux-Arts le 1er janvier
prochain.
Quant au palais des Arts libéraux, dont la
coupole est presque achevée, il est la construc-
tion la plus avancée du Champ de Mars, parmi
celles qui doivent recevoir des produits. La
grande nef est recouverte de lamelles de verre
strié. Une partie de la façade est maçonnée
déjà. 11 n’y manque guère que les sujets déco-
ratifs qui doivent orner les corniches.
M. Formigé a voulu aussi que l’ossature des
deux édifices restât visible. Seuls, les interstices
de fer seront bouchés au moyen de briques,
afin d’assurer suffisamment l’intérieur des pa-
lais contre les intempéries. Tous les fers appa-
rents seront revêtus d’une teinte bleu-vert
aux réunions, à la lecture des journaux; un
buffet restaurant dont on voit le clocheton sur
notre dessin, et un autre pavillon où se trou-
vera un bureau de poste, de télégraphe et de
téléphone.
L’architecte de celte élégante construction
est M. Vaudoyer.
LA TOUR EIFFEL
SA DESCRIPTION, SA CONSTRUCTION, SON UTILITÉ
Les éludes que M. l’ingénieur Eiffel eut l’occasion de
faire sur de hautes piles métalliques supportant les
viaducs de chemin de fer, comme celui de Garabit, le
conduisirent à penser que l’on pouvait donner à cos
piles des hauteurs notablement supérieures à celles que
l’on avait atteintes jusque-là. De l’ensemble de ses
recherches, M. Eiffel tira cette conclusion qu’il serait
possible d’élever une tour ou pylône de 300 mètres,
qui serait inaugurée à l’ouverture de l’Exposition de
1889, comme un symbole gigantesque de notre siècle
<lc science et d’industrie. Il soumit son idée au Gou-
vernement, qui l’agréa, et, dans le courant de l’année
1887, les Parisiens virent s’élever peu à peu la tour
Ei/fel entre l’enceinte du Champ do Mars et le pont
d’I.éna.
Nous disons « symbole gigantesque », et non sans
raison, car la tour Eiffel dépassera dans des propor-
tions considérables les plus grands monuments connus.
Qu’on en juge :
Tour Ei/fel, 300 métrés; Notre-Dame de Paris, 66 mè-
tres; le Panthéon, 79 mètres; le dôme des Invalides,
105 mètres; Saint-Pierre de Rome, 132 mètres; la ca-
thédrale de Strasbourg, 142 mètres ; la grande Pyra-
mide, 146; la flèche de la cathédrale de Cologne,
159 mètres ; le monument élevé à Washington à Phi-
ladelphie, 409 mètres.
Jamais les chiffres n’ont été plus éloquents, et l’on
comprend qu’une œuvre de cette importance soit la
grande attraction de TExposition. Cette œuvre, nul ne
la connaît mieux que celui qui l’a conçue et qui a
assumé la responsabilité de son exécution. Nul donc,
mieux que M. Eiffel n’a qualité pour la décrire, et c’est
à l’honorable ingénieur que nous donnons maintenant
la parole.
I
LE
PALAIS DES BEAUX-ARTS
ET DES ARTS LIBÉRAUX
AU CHAMP DE MARS
4889 approche. Nous n’en sommes plus
séparés que par quelques semaines; aussi les
travaux de l’Exposition sont-ils poussés avec
une activité de bon augure. Sur toute la surface
du Champ de Mars, les bâtiments dessinent leur
ossature de fer, et rien n’est plus curieux en ce
moment que le spectacle qu’ofïre le panorama
de ces constructions métalliques à la fois élé-
gantes et hardies, avec leurs colonnes, leurs
fermes et leurs poutrelles dont les lignes un peu
grêles forment, au premier aspect, un inextri-
cable enchevêtrement. Cet aspect se modifie de
jour en jour; l'énorme squelette prend corps.
Avant qu’il disparaisse complètement sous les
remplissages de maçonnerie et sous les toitures
de verre, il nous a semblé intéressant de fixer
sa physionomie si curieuse. La gravure que
nous donnons aujourd’hui, en traduit d’une
manière saisissante la bizarrerie et l’originalité.
J:11e représente les deux palais des Beaux-Arts
et des Arts libéraux qui forment, les deux ailes
du bâtiment de l’Exposition. C’est entre ces
pâle, les coupoles seront recouvertes de bri-
| ques émaillées, jaunes, blanches, rouges et
; bleues, dont l’effet sera certainement des plus
agréables.
11 était nécessaire que la galerie des Arts
libéraux fût vite prête. Le nombre et la com-
plication des objets qui y doivent être exposés,
seront tels qu’il faudra beaucoup de temps
pour les organiser avec le soin nécessaire.
Outre l’exposition du bronze, du meuble, de la
céramique qu’elle doit contenir, M. Berger a
décidé d’y installer une exposition rétrospective
du travail, laquelle comprendra une multitude
de subdivisions : les instruments manuels pri-
mitifs, l’astronomie, la géodésie, la météoro-
logie, la physique, la chirurgie, la physiologie,
la chimie, l’imprimerie, les arts et métiers, les
costumes, les moyens de transports, etc., etc.
Les dépenses prévues pour les deux palais
s’élèvent à 6,295,725 francs ainsi réparties :
maçonnerie et terrassements, 2,086,615 francs;
charpentes en fer, 2,794,316 francs; menuiserie,
couverture, peinture, vitrage, décoration,
790,896 francs; imprévues, 453,744 francs;
frais d’agence, 3 0/0,170,154 francs.
C’est autour de chacun de ces deux palais que
seront placés les cafés, les restaurants, les bars
et les brasseries.
Le pavillon de la Presse est complètement
achevé. Il se compose de trois parties distinctes :
un pavillon central qui servira aux réceptions,
Description scientifique de la tour Eiffel
La principale difficulté que l’on ren-
contre pour rétablissement des hautes
piles métalliques est celle-ci :
Dans le mode habituel de construction,
on dispose dans le plan des grandes faces
normales à l’axe du viaduc un système do
treillis très énergique destiné à résister
à l’action du vent ; la base des piles venant
naturellement à s’élargir en raison de
l’augmentation de la hauteur, ces barres
de treillis, par suite de leur grande lon-
gueur, deviennent d'une efficacité à peu
près illusoire.
On peut bien leur donner la forme de
caissons, ainsi que nous en avons les pre-
miers fait l’application, do manière à ce
que chacune d’elles soit susceptible de
travailler aussi bien à la traction qu’à la
compression; mais, néanmoins elles
restent un grand sujet de difficulté, si
lecartcment des pieds de la pile atteint
25 ou 30 mètres. Il y a donc grand avan-
tage à se débarrasser complètement de
ces pièces accessoires, dont le poids
devient relativement très élevé, et a