ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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L’EXPOSITION DE PARIS 199 assises de grés aux formes massives et telles qu’elles conviennent à une œuvre dont le style a pour origine les monuments monolithiques indiens dédiés au culte brahmanique à ses débuts. L’agencement des corniches et du fronton, celui des toitures taillées dans la masse desblocs posés horizontalement et en encorbellement, la perfection dans l’appareillage de ces blocs énormes, l’ampleur obtuse de toutes les saillies laissent encore entrevoir l’antique origine de ce principe auquel les architectes khmers n’ont jamais dérogé, même après les longs siècles qui ont précédé, à partir de cette origine, la concep- tion des plus récents monuments khmers et alors que l’architecture chez ce peuple avait atteint son plus complet épanouissement. Mais s’il en a coûté aux architectes khmers de se renfermer dans les limites architectoniques étroites imposées par les canons sacrés, leur talent débordant a trouvé libre carrière dans l’ornementation et la décoration de ces énormes masses et, par une facilité de composition et une habileté de facture remarquable, ces admi- rables artistes ont résolu le difficile problème de rendre ces masses élégantes tout en leur conservant leur impression de force par la simplicité des lignes. Le peuple cambodgien a conservé dans le caractère et dans ses goûts un certain reflet de son brillant passé; il se plaît à orner de scul- pture les objets d’un usage journalier, ainsi qu’on peut s’en rendre compte par ceux exposés dans ce pavillon. Les armes, les instruments de musique, les bijoux, certains vêtements sont encore identiques, dans leurs formes, à ceux dont sont armés et parés les innombrables personnages sculptés sur les façades des anciens monuments. Les étoffes, les meubles, les pirogues, chars, bâts d’éléphant, les façades des maisons princières et celles des pagodes, les tombeaux et jusqu’aux instruments aratoires sont décorés soit de dessins, soit d’arabesques, ayant un air de famille, fortement accusé, avec les ornements analogues, répandus à profusion sur les murailles en ruines des monuments khmers. ---oojejx,-- LES COMITÉS DE L’EXPOSITION Une installation aussi formidable que celle des produits de toutes sortes qui garnissent les galeries de l’Exposition universelle exigeait un concours de bonnes volontés que le grand nombre des commissaires choisis pouvait seul rendre efficaces. Pour chaque classe, chaque groupe, un comité d’installation avait été institué, chargé de faire la répartition des empla- cements, de dresser les plans, etc. En outre, un comité supérieur de révision, dont la dénomi- nation indique suffisamment le but, avait été établi. On comprendra que la place nous man- que pour parler en délai! de chacun des hommes dévoués qui ont accepté cette mission. Mais, à défaut de notices biographiques, nous avons tenu à publier au moins leurs portraits, et nous commençons aujourd’hui par les quatre mem- bres formant le bureau du comité supérieur de révision, et les commissaires du groupe II, qui comprend « l’éducation et l’enseignement, ainsi que le matériel et les procédés des arts libé- raux ». L K S MISSIONS SCIENTIFIQUES françaises * “ .. H EXPOSITION DE « l’hirondelle » D'autre part, bien qu’il ne soit plus question ici de mission française, nous n’en devons pas moins une mention spéciale à l’exposition zoolo- gique installée dans le pavillon, très élégamment décoré, de la Principauté de Monaco. Il s’agit des récoltes sous-marines de VHirondelle pen- dant ses trois dernières campagnes scientifiques de 1886, 1887 et 1888. Les pièces exposées ne sont qu’une faible partie des matériaux recueillis par le prince Albert de Monaco avec la collaboration de MM. Jules de Guerne et Jules Richard, naturalistes, et de M. Marius Borrel, à qui sont dues les belles aquarelles faites à bord et qui figurent dignement à côté des collections exposées. Près de celles-ci, on aperçoit aussi les appareils qui ont servi aux membres de ces expéditions, tels que drague, barre à faubert, nasses destinées à explorer le fond de la mer, chalut de surface et filets fins pour rapporter les animaux de la surface ou ceux qui vivent entre deux eaux. L’emploi des nasses, inauguré en 1886 par le prince de Monaco, a montré, surtout dans la dernière campagne, tout ce qu’on pouvait obtenir de ce nouveau procédé d’investigation. Immergées jusqu’à 2,000 mètres de profondeur, elles ont, en elTet, rapporté des animaux qu’on n’avait pas encore pu recueillir avec les autres appa- reils. Quant au chalut, il a été traîné jusqu’à 2,870 mètres. Entre autres animaux exposés dans le pavil- lon de la Principauté, nous citerons parmi les poissons, dont plusieurs sont nouveaux comme genre ou comme espèces : Hoplostethus atlanti- cum, Photostomia Pi/thon, Halosaurus Johnso- n-ianus; parmi les crustacés, qui. comportent aussi un grand nombre d’espèces nouvelles : Tritropis Griinaldii, Byblis Guernei, Lithodes Grimaldii provenant de Terre-Neuve et pêché à 1,267 mètres, Gerynn affinis des Açores; parmi les échinoderines : Britinga coronala, des oursins à grandes baguettes, des oursins mous, etc. Les collections rapportées par VHirondelle renferment aussi de ces curieuses éponges sili- cieuses, dont nous avons parlé plus haut, appartenant à la famille fies Heecactinellidm, des Flabellum, des Thecopsammia, ainsi que des Annéltdes tubicoles et surtout une intéressante collection de mollusques des Açores comptant un assez grand nombre d’espèces nouvelles : Hindsia Grimaldii, Bulla Guernei, etc.., et occu- pant plusieurs vitrines. Ces mollusques font le sujet d’un important travail de M. Dautzenberg, dont lesbelles planches sont également exposées avec un certain nombre de vues photographi- ques prises pendant le cours des expéditions de VHirondelle. Ajoutons que toutes les opérations zoologiques effectuées par le prince Albert de Monaco, ainsi que ses nombreuses et importantes expériences sur la direction des courants, sont indiquées sur la grande carte qui figure aussi à l’Exposition et que l’auteur a présentée à l’Académie des sciences dans une de ses der- nières séances, à l’appui de son mémoire sur les courants superficiels de l’Atlantique nord. Bref, les collections de VHirondelle viennent très heureusement compléter celles du Travail- 1. Voir les nOi 22 à 24. leur et du Talisman, les zones explorées n’étant pas les mêmes comme profondeur et, par suite, fournissant ainsi le plus souvent des faunes différentes qui, par leur ensemble, forment un tout des plus importants pour l’étude des ani- maux de la mer. É. Rivière. LISTE OFFICIELLE DES MEMBRES DU JURY DES RÉCOMPENSES DE L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889 CLASSE 13 Cavaillé-Coll, facteur de grandes orgues, grande médaille à l’Exposition de Paris 1878. Gand, luthier du Conservatoire national de musique et de déclamation et du théâtre natio- nal de l’Opéra, médaille d’or à l’Exposition de Paris 1878. Lecomte (A.), fabricant d’instruments de mu- sique, médaille d’or à l’Exposition de Paris 1878. Iluch, facteur de pianos, médaille d’or à l’exposition d’Anvers 1885. Thibouville-Lamy, fabricant d'instruments de musique, membre du jury des récompenses à l’Exposition de Paris 1878. Thomas (Ambroise), membre de l’institut, directeur du Conservatoire national de musique et de déclamation. CLASSE 14 Badin, docteur-médecin orthopédiste, à Tou- louse. Berger (le docteur Paul), professeur agrégé de la Faculté de médecine, chirurgien des Hôpi- taux. Collin, de la maison Cbarrière, fabricant d’instruments de chirurgie, médaille d’or à l’Exposition de Paris 1878. Nocard, directeur de l’École vétérinaire d’Al- fort, membre de VAcadémie de médecine. Trélat (le docteur Ulysse), membre de l'Aca- démie de médecine, professeur à la Faculté de médecine, chirurgien des hôpitaux, membre du jury des récompenses à l’Exposition de Paris 1878. Verneuil (le docteur), membre de l’institut et de l’Académie de médecine, professeur à la Faculté de médecine, chirurgien des hôpitaux. CLA.SSE 15 Brunner, fabricant d’instruments d’optique, grande médaille à l’Exposition de Paris 1878. Cailletet, correspondant de l’institut, diplôme d’honneur à l’Exposition de Paris 1878. Paye, membre de l’institut, président du Bu- reau des longitudes. Laussedat (le colonel), directeur du Conser- vatoire national des arts et métiers, membre du jury des récompenses à l’Exposition de Paris 1878. Teisserenc de Bort (L.), chef de service au bureau central météorologique, membre du jury des récompenses à l’exposition d’Anvers 1885. classe 16 Cloué (le vice-amiral), ancien Ministre de la Marine et des Colonies, membre du Bureau des Longitudes. Germain (Adrien), ingénieur hydrographe de la marine, membre du jury des récompenses à l’Exposition de Paris 1878. Levasseur, membre de l’institut, professeur au Collège de France. Maunoir, secrétaire général de la Société de Géographie, membre du jury des récompenses à l’Exposition de Paris 1878.