ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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X o CM L’EXPOSITION DE PARIS LES JARDINS AU CHAMP DE MARS Dès le moment où l’Exposition de 1889 fut chose résolue, on songea à préparer les jardins. Les projets furent arrêtés dès le mois d’août 1887, et l’on procéda aussitôt au nivellement et au piquetage des allées, des pelouses, des val- lonnements et des massifs. En octobre et en novembre de la même année, on apportait la terre végétale et l’on se hâtait d’amener en chariot les arbres destinés aux massifs,-ou appelés à figurer isolément dans les pelouses. Au commencement de 4888, on avait ainsi mis à leur place définitive plus de quatre cents gros arbres d’essences variées. Tous ces travaux ont été exécutés sous la direction de M. Laforcade et sous la surveillance constante de M. Alphand. D’autre part, la municipalité de Paris avait, au bois de Boulogne, des spécimens uniques dont elle a permis le transport au Champ de Mars; ils font l’admiration des connaisseurs et du public. Il y a de tout parmi ces sujets rares : des érables, des bouleaux aux feuilles dentelées, des catalpas, des gainiers, des cytises chargés de grappes jaunes, des plaqueminiers, des féviers, des noyers, des mûriers, des peupliers, des ro- biniers, des sorbiers, des ormes, des tilleuls argentés, des virgiliers. On peut compter dans les jardins du Champ de Mais plus de quatre cents variétés d’arbres d’ornement ou forestiers, et plus de six cents variétés d’arbustes de toutes familles, à feuilles persistantes ou à feuilles caduques. On aura rarement vu une collection aussi complète, et l Le Pavillon de la République de Guatemala. (Voir page 197.) j amais peut-être une collection composée d’aussi beaux sujets. Et que de peines, que de soins, que de pré- cautions pour transporter ces arbustes, pour les planter et les acclimater dans leur nouveau sol ! On les voyait tantôt enveloppés dans des huttes de paille pour les abriter du froid, tantôt recou- verts d’immenses toiles pour les garantir d’un soleil trop ardent. Le jardin compris entre le Palais des Beaux- Arts et le Palais des Arts libéraux mesure environ cinq hectares. Il est en contre-bas, entouré de terrasses à balustrades, auxquelles jn accède par de vastes perrons. Au pied de ces balustrades sont des plates- bandes de rhododendrons, qui étaient en pleine floraison ces jours derniers, et faisaient l’admi- ration de tous les visiteurs; de distance en dis- tance on a planté de superbes magnoliers. Sur les terrasses, on a placé soixante palmiers hauts de quatre à cinq mètres, qui sont exposés par MM. Besson frère^, de Nice; jamais on n’avait vu à Paris une aussi belle collection de Chamerops excelsa. Le centre du jardin est occupé par une vaste pelouse, qui est coupée de plates-bandes et de massifs, dont les fleurs sont sans cesse renou- velées suivant les saisons, et cela jusqu’à la clô- ture de l’Exposition. Au-dessus de ce jardin se trouve un autre jardin compris entre les galeries des Industries diverses, devant le Dôme central, et qui mesure trois hectares. Au centre, un tapis vert avec des fleurs, entre les pavillons de la Ville de Paris recouverts de plantes grimpantes et entourés d’arbustes. Des rangées de platanes plantés il y a plus d’un an, et bien repris, se trouvent entre les .galeries des restaurants et les pavillons de la Ville de Paris, formant promenades. Il a fallu deux maîtres comme M. Alphand et M. Laforcade pour mettre toutes choses en bonne place, pour ménager des points de vue, pour prévoit’ les effets, pour arrêter et attacher la vue par mille séductions. Aussi hâtons-nous de dire que les jardins du Champ de Mars sont un des plus grands succès de l’Exposition. Le public sait gré aux organisa- teurs de l’Exposition de lui avoir ménagé de la verdure à profusion, des bosquets, des fleurs et de l’ombre produite par de vrais arbres, non plus étiolés et agonisants comme en 1878.