L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis
År: 1889
Forlag: A La Librarie Illustree
Sted: Paris
Sider: 324
UDK: St.f. 061.4(100)Paris
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L’EXPOSITION DE PARIS
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assistait également le président dans ses hautes
fonctions, est aujourd’hui décédé. La perte de
ce dernier a laissé bien des regrets, car M. Covar-
rubias, ancien sous-secrétaire d’État aux Tra-
vaux publics, et, quand il est mort, consul
général du Mexique à Paris, était un homme
de science d’une grande valeur.
M. Diaz Mimiaga a été pendant longtemps
premier secrétaire de la légation du Mexique à
Paris; de Paris, il fat envoyé, en qualité de
ministre plénipotentiaire, dans l’Amérique cen-
trale; élu ensuite député au Parlement, il ne
tarda pas à être investi des fonctions de sous-
secrétaire d’État au ministère des Affaires
étrangères. M. Payna, ancien ministre des
Finances, est un écrivain de talent.
Les membres délégués de la commission
mexicaine récemment arrivés à Paris sont :
MM. Manuel Florès, Gaspar Salas, JoséRamirez,
Rodrigo Valdez, Agustin Chavez, Joaquin Bel-
tran, Manuel Rivera, Manuel et Javier Garcia
Torres, Huidolzo de Azua, José C. Segura,
Fernando Velasquez, Ricardo de M. Campos,
Enrique Ward, Leonardo Apostela, Lorenzo
Caraza, Armando Ramirez, Francisco Cerro,
Adrian Gheude, Angel Hernandez, Luis Leon,
Antonio Espindola, Miguel Perez, Ignacio Lima,
Alberto Iberry et José Perez, et on annonce en
outre la prochaine arrivée de nouveaux délé-
gués : MM. Alfred Bablot et Eduardo Zarate.
On peut voir par ce qui précède, qu’en
disant, au commencement de cet article : le
Mexique a voulu donner une signiflcation poli-
tique toute particulière à sa participation à
l’Exposition, nous étions parfaitement dans le
vrai.
Ch. Albert.
LES CURIOSITÉS DE L’EXPOSITION
LA SIRÈNE
C’est une après-midi qu’elle a fait entendre
pour la première fois son cacophonique mugis-
sement. L’effet produit a été immense. Les
promeneurs de l’Exposition se sont arrêtés
pétrifiés, toutes les conversations ont cessé. Il
y a eu une anxiété générale, au point que les
Tziganes ont cessé un moment de jouer Estu-
diantina, ce qui, chez eux, est un fait rare, in-
dice de graves perturbations.
Inquiet, chacun cherchait de quel orage
lointain venait ce terrible éclat de tonnerre,
quel tremblement de terre avait fait gémir les
entrailles du sol; on se demandait si les mem-
brures de la Tour de fer n’avaient pas craqué
longuement et n’allaient pas s’effondrer sur la
foule.
Et le bruit était si intense, répercuté sur les
bords de la Seine, répété par les échos des pa-
lais, qu’il semblait venir de partout ensemble,
et qu’on ne pouvait discerner s’il descendait
du ciel ou montait du Champ de Mars...
Il venait du Trocadéro, tout en bas du jar-
din, d’un petit chalet grand comme ça, caché
sous les arbres. Construction plus que modeste,
tenant de l’usine par la simplicité de son aspect,
de la maison de garde par l’exiguïté de ses
proportions.
Assez banale en somme, sans le pavillon de
cuivre d’une immense trompette, visible du
premier coup d’œil, qui traverse son toit.
C’est de là que vient tout le bruit. Un bruit
effroyable, intense comme le rugissement d’une
armée de lions, harmonieux comme le renifle-
ment de cent mille nez formidablement enrhu-
més. Un bruit de trompettes, mais de ces trom-
pettes de Josué dont le son renversa les mu-
railles de Jéricho ou plutôt de celles que les
archanges emboucheront pour réveiller les
morts.
Scientifiquement parlant, ce n'est pas une
trompette, mais une sirène, ce qui est bien dif-
férent, comme je ne tâcherai pas de vous l’ex-
pliquer, crainte de détails oiseux ou obscurs.
Cet appareil a été fabriqué et exposé par
MM. Sauter et Lemonnier.
La sirène est un appareil dont les dimensions
sont très variables. Il y en a de petites dans les
laboratoires de physique et qui sont presque
musicales. Il y en a d’énormes sur nos côtes,
qui avertissent les navires au large des récifs
dont "ils approchent à travers le brouillard. Elles
font un vacarme tonitruant qu’on entend, quand
le vent est favorable, jusqu’à treize et quinze
kilomètres, comme celle du Trocadéro.
Le principe de la sirène est des plus simples,
et très connu de quiconque a ouvert une phy-
sique élémentaire.
La sirène se compose essentiellement d’un
tambour cylindrique et, au-dessus de ce cylin-
dre, d’un disque qui peut tourner sur lui-même
comme une roue.
La surface supérieure du cylindre et le
disque sont percés de trous disposés circulaire-
ment.
Ces trous sont inclinés de telle façon que
l’air amené d’une soufflerie dans le cylindre,
par un tuyau adducteur, produit une impulsion
sur les parois des ouvertures du disque.
Celui-ci se met en mouvement. Et ce mouve-
ment, plus ou moins rapide, produit un son
plus ou moins aigu...
Voilà tout.
Ce dispositif reproduit dans d’énormes pro-
portions est tout le secret de la sirène du Tro-
cadéro.
Celle-ci est actionnée par l’air comprimé,
comme les petites sirènes de physique. Mais,
ici, l’air comprimé n’est plus obtenu par une
soufflerie à pédales, il est fourni par un moteur
à air chaud d’une assez grande puissance.
La machine absorbe, en effet, une quantité
considérable de travail, et l’on calcule que, si
elle marchait d’une façon continue, elle em-
ploierait une force d’environ soixante chevaux.
Aussi ne lui fait-on émettre que des sons
intermittents, de telle sorte que l’air comprimé,
emmagasiné dans des réservoirs, ne se dépense
qu’à petites doses.
Sa quantité est toujours suffisante pour assu-
rer le fonctionnement de la sirène pendant la
mise en marche du moteur à air chaud.
Faute de ces précautions, la sirène ne peut
fonctionner à temps et n’est plus d’aucun se-
cours. Le paquebot la Victoria en a fait l’an
dernier, près de Calais, je crois, la triste expé-
rience.
Les transatlantiques ont à leur bord des
sirènes de dimensions moindres, afin de s’aver-
tir et de se signaler les uns aux autres.
Nous avons dit que la sirène du Trocadéro
peut être entendue jusqu’à 13 kilomètres : à
contre-vent, elle n’est entendue qu’à 3,000mè-
tres environ.
Son mugissement serait, en général, perçu
de tout Paris, si notre ville, par le relief de son
terrain et par le dispositif de ses maisons, qui
forment écrans pour le son, n’avait une acous-
tique particulièrement défectueuse.
L’Administration de l’Exposition avait pensé
à utiliser le cri de la sirène pour indiquer les
heures d’ouverture et de fermeture de l’Exposi-
tion; mais finalement on a préféré le canon de
la Tour, qui est plus prestigieux.
L’appareil du Trocadéro, que les badauds
maudissent aujourd’hui, est destiné au phare
de la pointe de Barfleur.
Peut-être gardera-t-il les vaisseaux de nom-
breux naufrages, peut-être évitera-t-il bien des
deuils, des chagrins, des misères...
Que les visiteurs de l’Exposition y songent,
et qu’ils aient un peu plus de considération
pour cet utile instrument — quelque douloureux
qu’il soit pour leurs oreilles.
Émile Duret.
LISTE OFFICIELLE
DES
MEMBRES DU JURY DES RÉCOMPENSES
DE LEXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889
(Suite)
CLASSE 21
Davoust, fabricant de toiles cirées, membre
du jury des récompenses à l’Exposition d’An-
vers 1885.
Duplan, membre du Conseil municipal de la
Ville de Paris.
Legrand (Victor), fabricant de tissus pour
ameublement, juge suppléant au tribunal de
commerce de la Seine.
Tresca (Édouard), ancien fabricant de tissus
d'ameublement, médaille d’or à l’Exposition de
Paris 1878.
CLASSE 22
Folot (Félix), fabricant de papiers peints,
médaille d’or à l’Exposition de Paris 1878.
Gillon (Émile), fabricant de papiers peints.
Leroy (père), fabricant de papiers peints,
membre du jury des récompenses à l’Exposi-
tion de Paris 1878.
classe 23
Cardeilhac (père), fabricant de coutellerie et
d’orfèvrerie, médaille d’or à l’Exposition de
Paris 1878.
Galante, fabricant d’instruments de chirurgie,
médaille d’or à l’Exposition de Paris 1878.
Mermilliod, fabricant de coutellerie, médaille
d’or à l’Exposition de Paris 1878.
Piault (Jules), fabricant de coutellerie et orfè-
vrerie, membre de la Chambre de commerce,
membre du jury des récompenses ’à l’Exposi-
tion de Paris 1878.
CLASSE 24
Chenaillier (Henri), ancien fabricant d’orfè-
vrerie, membre du jury des récompenses à l’Ex-
position d’Anvers 1885.
Falize (Lucien), orfèvre-joaillier, membre du
jury des récompenses à l’Exposition de Paris
1878.
Odiot, fabricant d’orfèvrerie, médaille d’or
à l’Exposition de Paris 1878.
Poussielgue-Rusant, fabricant d’orfèvrerie
religieuse, médaille d’or à l’Exposition de
Paris 1878.
(A suivre.)