ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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L’EXPOSITION DE PARIS 221 LA SCIENCE A L’EXPOSITION LES LOCOMOTIVES COMPOUND Les types et spécimens de l'industrie des chemins de fer occupent une place considéra- ble dans le Palais des Machines. Tous les progrès réalisés depuis dix ans dans la construction et l’exploitation des voies ferrées, s’y trouvent re- présentés. Les nouvelles voitures à voyageurs, — les freins instantanés à s Fig. — Locomotive compound Webb (élévation longitudinale). vide et à air compri mé, — les signaux électriques et purement mécaniques, assurant la sécurité de la voie, par la mise en pratique du Block- system, — les manœuvres automatiques de l’aiguillage central et les cabines Saæ- by-Farmer, etc., figurent dans les envois des six grandes compagnies françaises et dans les sections étrangères. Nous pas- serons en revue ces intéressantes innova- tions ou ces perfectionnements d’appareils déjà connus. Mais nous devons, pour commencer, traiter la question maitresse, celle qui préoccupe en ce moment tous les ingénieurs des chemins de fer, les constructeurs cl les personnes qui veulent se tenir au courant des nouvelles appli- cations de la science à l’industrie et aux arts. La question qui, actuellement, domine toutes les autres, en fait de chemins do fer, c’est l’accroissement de la vitesse des trains, lïnFrance, la vitesse moyenne des trains n’est pas inférieure, quoi qu’on en dise, à celle qui est réalisée en Angleterre et en Amérique. Nos principales li- gnesmarchentavec toute la vitesse compatible avec la sécurité publique. Cependant, on vou- drait dépasser la limite actuelle sans, d’ailleurs, compromettre la stabilité des convois ou des machines, et en écartant toute chance d’accident. Or, ce qui promet, dans un intervalle prochain, l’augmentation de vitesse cher- chée, c’est l’application aux locomotives des machines à vapeur du système com- pound. Le système compound a révolu- tionné les machines à vapeur fixes, et permis à la navigation par la vapeur d’ob- tenir des vitesses et une économie de combustible absolument inespérées. On voudrait faire profiter les locomotives Fig. 2. — Locomotive compound Webb (coupe transversale). des avantages économiques de cc sys- tème. ■hku;; . Fig. 3. — Locomotive compound Webb (plan). Mais le lecteur nous demandera d a- bord ce que c’est que le système com- pound. Ce mot rébarbatif déconcerte quelque peu le public étranger aux cho- ses de lu science ; il importe donc de le bien fixer à l’égard de cette dénomina- tion. Compound n’est pas le nom d’un in- venteur ou d’un constructeur, et celui qui dirait « la machine à vapeur de M. Com- pound », comme on dit « la ma- chine àvapeur de M. Corliss»,pren- drait, comme le singe de la fable, le nom d’un port pour un nom d’homme. Com- pound vient du mot anglais eom- posed, qui signifie composé. Le sys- tème dont il s’a- git est, en effet, compo- sé de la réu- nion de divers perfectionne- ments des or- ganes de la machine à vapeur, et parti- culièrement de l’emploi de deux ou trois cylindres successifs, au lieu d’un seul, pour faire agir la force élastique de la vapeur. Et pourquoi deux ou trois cylindres au lieu d’un seul ? Vous n’ètes pas, cherlecteur, sans avoir remarqué le courant continu de vapeur qui s’échappe, comme un nuageux pana- che, du tuyau qui s’élève du haut du toit dos usines, et qui provient du cylindre de la machine à vapeur. Et-en voyant ledit panache, vous vous êtes certainement demandé, avec l’esprit judicieux qui vous est propre, pourquoi on laissait perdre ainsi, inutilement, une énorme quanlilé de vapeur, dont il serait possible peut- être de tirer un parti utile. C’est précisément pour mettre à profit cette vapeur sortant des cylindres, et qui était perdue jusqu’ici, qu’ont été imagi- nées, en Angleterre et on Amérique, les machines à vapeur dites compound, ainsi qu’on le faisait dé- jà, du reste, dans l’ancienne machine de Wolf, d’une fa- çon rudimentaire. On a recueilli cette vapeur finale, et, au lieu de la laisser perdre dans l’air, on l’a dirigée dans un second cylin- dre, plus grand que le premier, et pourvu d’un piston ; et on a obtenu là un nouvel effort mécanique. Et comme la vapeur., après avoir été reçue, après avoir été détendue, comme on le dit, en ternies