ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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OI ro GM L’EXPOSITION DE PARIS Tout d’abord les modèles des hôpitaux et hospices civils, des maisons de retraites qui existent aujourd’hui et rendent des services si grands, quoique encore si insuffisants, dans le département de la Seine. On a eu soin, et ce n’est pas pure coquetterie, d’exposer, à côté des plans actuels, les plans des édifices hospitaliers anciens. Quels progrès ! et comme cela explique et justifie quel enthousiasme à célébrer le cente- naire. Oui, mais aussi quel « coup d’éperon à bien faire », si l’on veut bien me permettre cette expression, à persévérer, à s’acharner au perfectionnement. Les souffrances sont infinies, les besoins s’accroissent, il faut que les efforts pour soulager suivent la même proportion. Et c’est en quoi une visite à laquelle nous convions nos lecteurs dans cette section de l’As- sistance publique est chose utile entre toutes. On admire ce qui a été fait, et c est justice, en voyant méthodiquement rangés ces lits admi- rablement suspendus sur des ressorts en fer flexibles et recourbés; ces sommiers où l’air circule et dont le moelleux rendra moins Le repas des tirailleurs annamites a l Esplanade des Invalides. cruelles les heures d’insomnie des malheureux qui y étendront leurs membres endoloris. Les mères les plus attentives, les plus soucieuses, les plus jalouses du bien-être de leurs bébés rendent hommage à l’installation du service des .enfants assistés. Croyez moi, j’ai vu, hier en- core, des gens très graves s’arrêter longuement devant la collection où sont rassemblés les types d’habillements, de layettes, de trous- seaux. Tout cela est consolant, tout cela marque cette tendance phikinlhropique qui sera une des caractéristiques de notre fin de siècle. Mais que de choses à faire encore f Voyez dans le jardin les deux types de maisons ouvrières. Pour l’habitant de Paris, c’est peut- être là la question la plus grave — le logement. Ici encore on a procédé par comparaison. On a construit une maison insalubre, et les mo- dèles ne manquaient pas, hélas! et, par con- traste, on a installé une habitation salubre. Les progrès sont indéniables, mais les lacunes s’ac- cusent aussi, et puis — et puis ce n’est guère que de la théorie. Voilà le point, voilà d’où surgit la question troublante. Comment arriver à réaliser ces pro- grès? Nous ne le dissimulons pas, l’œuvre est délicate et malaisée et il y aurait quelque outre- cuidance à penser et à dire qu’on arrivera dans cet ordre d’idées à une perfection qui n’existe et ne saurait exister en rien... Mais est-ce une raison pour s’arrêter, pour ne pas profiter des enseignements qui sont mis là sous nos yeux et qui peuvent être d’un si grand secours dans celte œuvre de fraternité, de perfectionnement?