L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis
År: 1889
Forlag: A La Librarie Illustree
Sted: Paris
Sider: 324
UDK: St.f. 061.4(100)Paris
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L’EXPOSITION DE PARIS
LÀ RÉPUBLIQUE ARGENTINE
Les Américains du Sud ont tenu à se signaler
d’une façon toute particulière pendant l’Expo-
sition. Les pavillons de leurs diverses républi-
ques rivalisent de luxe et d’élégance. Mais le
bâtiment où sont exposés les produits de la
République Argentine dépasse tous les autres
par ses vastes dimensions, sa magnificence et
sa somptuosité.
Dire que l’architecture est d’un goût parfait
serait néanmoins exagéré, mais les parois des
murs sont revêtus de tant d’ornements divers
que l’œil, distrait par les détails, ne songe point
à juger l’ensemble. Partout des faïences multi-
colores, des briques vernissées et brillantes, des
verroteries de couleurs taillées comme d’énor-
mes pierres fines et dans l’intérieur desquelles
se dissimulent des lampes électriques.
A l’heure des illuminations, ce pavillon
flambe et luit comme éclairé par des feux de
Bengale variés. On le croirait incrusté de dia-
mants et de pierreries. Un détachement de
Le Pavillon de la République Argentine
(Vue intérieure du Dôme central et d’un côté de la Galerie du
premier étage.)
vingt soldais, à la figure basanée, est chargé
de garder cette exposition partielle. Ün voit
donc que la République de Buenos-Ayres a fait
grandement les choses et n’a rien ménagé.
Les produits qui sont exposés sont ceux d’un
pays neuf. On sent que l’exploitation du sol
suffit à elle seule pour donner satisfaction à
toutes les activités, à toutes les ambitions.
Dans des soucoupes de verre sont contenues
d’infinies variétés de maïs; il y a de quoi faire
rêver tous les perroquets de la création. Puis
ce sont des peaux de moutons et de bœufs; une
quantité de cornes suffisante pour orner le chef
de tous les maris trompés; des pyramides de
bouteilles de vin, des moutons éonservés par
des procédés frigorifiques et enfin des arbres
immenses, énormes, qu’on a dû charger sur les
paquebots avec des peines infinies. Toutes les
variétés de bois employés pour les meubles
sont là débités en planches ou en rondelles.
Bâtie en fer, celte jolie construction a été
combinée de telle sorte qu’on la peut entière-
ment démonter et remonter; aussi, dès mainte-
nant, sa future destination lui mérite-t-elle le
titre de Palais des Expositions de Buenos-Ayres.
Il y a là une œuvre d’autant plus intéressante
que l’art et le goût s’y donnent la réplique à
l’écart de toute banalité. On ne pouvait d’ail-
leurs moins attendre de M. Ballu, l’architecte
choisi par la Commission argentine.