ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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oc .50 (M L’EXPOSITION DE PARIS LÄ SCIENCE Ä L’EXPOSITION LES GÉNÉRATEURS DE VAPEUR Après avoir parlé des locomotives et des moyens de sécurité en usage sur nos lignes de chemins de fer, nous nous proposons de passer en revue les machines à vapeur qui fonc- tionnent à l’Exposition, et qui donnent une idée fidèle de l’état présent de l’industrie qui utilise la vapeur comme agent de force. Mais on ne peut traiter des machines à vapeur sans faire connaître préalablement les chaudières qui, en leur envoyant la vapeur, leur donnent la puissance et la vie. Le spectacle des machines à vapeur en mou- vement dans le vaste hall du Champ de Mars est, sans doute, superbe, mais la vue des four- naises où s’élabore la va- peur n’est pas moins sai- sissante. Parcourez la longue allée extérieure, parallèle à la Galerie des Machines, dans l’avenue de La Bourdonnais, vous verrez installés, dans une série de petits bâtiments, les générateurs qui alimen- tent les machines à vapeur de la galerie. Entrez succes- sivement dans chacun de ces petits antres du charbon et du feu, et vous serez vite au courant du système gé- néral aujourd’hui en usage dans les ateliers et usines, pour la production de la vapeur. Qui ne se souvient des chaudières à bouilleurs, ces énormes cylindres de tôle qui se voyaient, il y a trente ans, dans les usines et ma- nufactures, où elles occu- paient un si grand espace? Outre leur volume énorme, les anciennes chaudières avaient un très grand incon- vénient. En dépit de tous les appareils de sûreté, et malgré les plus sages pré- cautions, elles pouvaient don- ner lieu à des explosioiib épouvantables, dont on s’ex- plique, d’ailleurs, la gravité en considérant que la masse d’eau qu’elles contenaient se va- porisait tout entière, en cas de rupture des parois, et que cette prodigieuse quantité de vapeur surchauffée, s’élançant au même ins- tant, produisait l’effet d’une mine chargée de poudre, renversait édifices et toitures, murs et bâtiments, et semait dans les ateliers la ruine et la mort. Aux dangers que présentaient les chaudières à bouilleurs venait se joindre une mauvaise uti- lisation du combustible, en d’autres termes, une perte de chaleur résultant d’une vicieuse application du calorique au liquide à vapo- riser. Le système des chaudières à vapeur appelait donc, il y a trente ans, une réforme radicale. Aujourd’hui, cette réforme est accomplie, au grand avantage de la sécurité publique et de l’économie. La chaudière multitubulaire, qui se compose d’un grand nombre de petits tubes de fer, dans lesquels circule l’eau à vaporiser, est venue répondre à tous les besoins de l’indus- trie. Adoptée de bonne heure à l’étranger, c’est-à-dire aux États-Unis et en Angleterre, la chaudière multitubulaire n’a été acceptée qu’assez tardivement en France, mais aujour- d’hui son triomphe est complet. L’ancienne chaudière à bouilleurs, sans être bannie com- plètement, demeure réservée aux besoins spé- ciaux de quelques industries. C’est un constructeur français, M. Belleville, dont les usines sont à Saint-Denis, qui a le pre- mier attaqué et résolu le problème des chau- dières inexplosibles. Seulement, M Belleville a bien longtemps cherché, étudié, combiné, avant d’arriver au type de l’appareil qui porte son nom. Il suffit de lire, pour s’en convaincre, la pancarte qui accompagne son exposition de chaudières, et qui porte ces deux chiffres : 1849-1889. M. Belleville n’a pas employé, en — Chaudière de Naf.yer. — Coupe et perspective. Fig. ifflnnniBTOiiiill gnnmnini'irtii.^ ûÿnjiimwimiâ gfliiumiiniinwiiTn! effet, moins de 40 ans à créer son générateur. La prodigieuse délicatesse de cet appareil, la complication de son jeu, les nombreux organes qu’il comporte, et qui en font une sorte de machine de précision, ont dû coûter bien des peines et des efforts au patient constructeur. Pendant que M. Belleville poursuivait labo- rieusement. à Saint-Denis, la réalisation de ses idées, d’autres mécaniciens, en France et à l’étranger, abordaient, de leur côté, la même question, et renonçant à tout système compli- qué, cherchant avant tout la simplicité, tout en assurant la sécurité et l’économie, ils arrivaient à produire des appareils qui répondaient à toutes les nécessités de la pratique. Le réser- voir que M. Belleville supprime, par crainte des explosions, était rétabli par presque tous les autres constructeurs, et l’on ne voit pas que ce réservoir ait jamais occasionné d’accidents. Si vous voulez, cher lecteur, faire avec moi une petite promenade dans l’avenue des chau- dières, vous ferez connaissance avec la serie d’appareils dont le principe général vient d’être expliqué. A tout seigneur tout honneur; commençons par les chaudières inexplosibles Belleville. Elles ne sont pas contenues dans un pavillon spécial, mais placées librement au dehors, et par consé- quent accessibles, de tous les côtés, à l’examen des visiteurs. La chaudière inexplosible Belleville consiste, comme tous les appareils de ce genre, en un assemblage de tubes defer, disposés par groupes qu’on appelle éléments, se faisant suite les uns aux autres, et à l’intérieur desquels l’eau circule continuellement, par le seul effet de son poids, pendant que le charbon chauffe leurs parois à l’extérieur. La quantité de vapeur d’eau fournie en un temps donné par une chaudière, est proportion- nelle à la surface que le mé- tal présente à l’action du feu. Le diamètre des tubes, dans la chaudière Belleville, n’é- tant que de 70 à 90 milli- mètres, selon la grandeur de la chaudière, la production de la vapeur est énorme dans un temps donné. Avec les tubes pleins d’eau, aucune explosion n’est à craindre par cette raison que si l’un des tubes vient à cé- der sous la pression, ou par toute autre cause, la petite quantité d’eau contenue dans l’élément tombe dans le foyer, sans y produire d’ef- fets nuisibles. Mais la chaudière Belle- ville ne se réduit pas à un assemblage de tubes. Pour dessécher la vapeur, pour régulariser automatiquement l’entrée de l’eau liquide dans les tubes, et celle de la va- peur dans les cylindres, etc., K il y a dans ce savant appa- S; reil toute une série d’organes Jg compliqués; de sorte que M-ÿ Ton a pu dire qu’il faut être ■J ?lève de l’École polylech- Uf nique pour prétendre être chauffeur aux chaudières Belleville. L’image est exa- gérée; il est pourtant juste de dire que beau- coup de chauffeurs se récusent pour gouverner ce trop savant système. Il nous faudrait disposer de dessins particu- liers, coupes et plans, pour donner une idée exacte de la chaudière de Saint-Denis. Nous n’avons pas ici ces dessins à notre disposition, mais nous les avons publiés dans notre ouvrage récemment paru : Supplément aux Merveilles de la Science *. On trouvera dans les premières pages de ce volume les plans et perspectives de la chaudière Belleville, à une échelle conve- nable. Nous croyons devoir, en conséquence, renvoyer le lecteur au Supplément des Merveilles de la Science, pour comprendre le jeu des organes différents de ce générateur. Non loin des chaudières inexplosibles Belleville, se voit, dans un assez vaste pavillon, l’installa- 1. Supplément aux Merveilles de la Science : Les machi- nés à vapeur, pages 1-10. Librairie Furne-Jouvet, 5, rue Palatine. Prix : 10 francs.