L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis
År: 1889
Forlag: A La Librarie Illustree
Sted: Paris
Sider: 324
UDK: St.f. 061.4(100)Paris
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L’EXPOSITION DE PARIS
259
tion des chaudières mùltitubulaires inexplosibles
du système de Naeyer. On sait que les usines de
Naeyer tiennent une grande place dans l’indus-
trie de la Belgique. Leurs principaux établisse-
ments, qui sont à Willebroëck (Belgique, pro-
vince d’Anvers) et à Lille, construisent des ap-
pareils mécaniques pour différentes industries.
Tout le monde a vu, dans la section belge
de l’Exposition actuelle, la grande machine à
fabriquer le papier qui fonctionne tous les jours
sous les yeux des visiteurs.
M. de Naeyer s’est occupé de très bonne heure
de la construction de chaudières multitubulaires
inexplosibles, et il a réalisé un type extrême-
ment répandu aujourd’hui. Les chaudières bel-
ges ont été adoptées pour concourir au service
de la force motrice aux expositions de Bruxelles
en 1880, à l’exposition d’électricité de Paris en
1881, à l’exposition philomathique de Bordeaux
en 1882, aux expositions d’Amsterdam, de
Vienne, de Nice en 1883, d’Anvers en 1885, de
Copenhague et de Bruxelles en 1888.
Grâce au dessin en coupe que nous en don-
nons, le lecteur pourra se faire une idée de la
disposition intérieure des chaudières de Naeyer.
Pour être absolument à l’abri des explosions,
M. Belleville a supprimé, avons-nous dit, tout
réservoir d’eau, et la quantité d’eau qui circule
dans ses tubes est réduite au minimum possible.
C’est là:sans doute une garantie infaillible contre
les explosions; mais de là résulte la nécessité
de bien des organes secondaires. M. de Naeyer,
dans son générateur, comme le font d’ailleurs
aujourd’hui la plupart des constructeurs de ce
genre d’appareils, emploie un réservoir d’eau,
qui a même d’assez grandes dimensions, et par
suite il réunit aux avantages des chaudières
multitubulaires ceuxdes chaudièresà bouilleurs.
Nous donnons une coupe de cette chaudière
dans la figure 1.
Les tubes générateurs sont disposés au-dessus
d’une grille, que l’on voit au premier plan. Les
gaz de la combustion, au lieu de s’échapper par
la partie supérieure de la voûte, sont obligés de
suivre, à travers un long carneau, le chemin
indiqué par la flèche, et ils s’écoulent par un
carneau souterrain. De grandes portes forment
le devant de la chaudière. En s’ouvrant, elles
permettent de voir d’un coup d’œil tout l’inté-
rieur du générateur, et d’en nettoyer les diverses
parties.
Le réservoir d’eau et de vapeur qui surmonte
les tubes est d’assez grandes dimensions. Le
tube collecteur d’alimentation d’eau est relié à ce
réservoir par un tuyau vertical. Le réservoir
porte un dôme de prise de vapeur, ainsi que
deux soupapes de sûreté. Il est mis en communi-
cation avec un manomètre métallique, et avec un
niveau d’eau, qui est relié par sa partie inférieure
avec le tube collecteur d’alimentation d’eau.
Le cendrier est plein d'eau. De petites voûtes
séparent le réservoir de la fumée et des gaz de
la combustion.
Ce qui donne un cachet à ce système de
chaudière multitubulaire, c’est la disposition
spéciale des tubes.
L’ensemble d’un certain nombre de tubes
forme une série. Chaque chaudière se compose
d’un nombre plus ou moins grand de senesjux-
taposées, communiquant chacune, à leur extré-
mité inférieure, avec un collecteur d’alimenta-
tion, placé au bas et à l’arrière de la chaudière.
Comme dans la chaudière Belleville, les tubes
sont inclinés de l’avant à l’arrière, dans le but
de favoriser la circulation du liquide, ainsi
que le dégagement rapide de la vapeur, au fur
et à mesure de sa production.
Le problème de la production de la vapeur
sèche se trouve parfaitement résolu, car aussitôt
que la vapeur se produit dans les tubes bouil-
leurs, elle se dégage immédiatement à l’extré-
mité antérieure de chacun d’eux, et gagne, par
les boites, le réservoir supérieur. Il n’y a donc
pas entraînement d’eau. De plus, dans le collec-
Fig. 2. — Chaudières Babcock et Wilcox.
teur de vapeur, des dispositions intérieures
forcent la vapeur à faire un long parcours, et la
mènent, toujours parfaitement sèche, au dôme
où se fait la prise de vapeur.
Nous donnons dans la figure 3 la coupe et la
vue pittoresque de l’installation des chaudières
de Naeyer à l’École centrale des arts et manu-
factures de Paris. La partie en coupe montre les
rapports du foyer et du réservoir d’eau et de
vapeur. Ces générateurs servent au chauffage à
la vapeur des différentes pièces de l’Ecole cen-
trale, à leur ventilation, et à donner le mouve-
ment aux deux machines à vapeur qui action-
nent les dynamos Gramme et Edison, pour le
service des lampes à incandescence électrique,
destinées à éclairer les amphithéâtres des
cours. Ces dynamos servent également à trans-
mettre la force à distance, et à actionner, sous
les combles de l’école, de petites machines
dynamo-électriques réceptrices qui mettent en
mouvement des ventilateurs.
Ces générateurs sont placés en dehors de
l’école, dans une cour vitrée, en contre-bas de
l’entrée des élèves; de sorte qu’en cas d’explo-
sion d’un tube, la vapeur lancée n’amènerait
aucun accident.
En continuant à parcourir Vallée des chau-
dières, nous trouvons l’installation d’une com-
pagnie anglaise, la Compagnie Knap, de Londres
et Lincoln, dont les générateurs concourent à
fournir la force motrice aux machines à vapeur
de la galerie. Nous avons examiné celte instal-
lation, qui ne nous a paru présenter aucun
caractère bien original.
Même remarque pour l’installation des chau-
dières françaises que l’on voit non loin des
générateurs Knap. Nous voulons parler des
chaudières multitubulaires et économiques du
système Lagorse et Bouché, que construit, dans
ses ateliers de Greil, l’usine bien connue de
MM. Le ßrun, Pillé et Daydé.
Le système de MM. Lagorse et Bouché a l’a-
vantage d’éviter toute incrustation calcaire
dans les tubes, la pierre d’achoppement de
beaucoup de générateurs multitubulaires, de
sorte qu’il n’est jamais nécessaire de démonter