ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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Side af 462 Forrige Næste
GM L’EXPOSITION DE PARIS fine, restés dans l’enfance parce qu’on les méprisait, ils étaient pourtant « sus- ceptibles d'une étude profonde et d’un progrès illimité ». Leur histoire, comme pensait Bacon, no devait-elle pas être une des branches principales de la philoso- phie? Diderot ne les avait-il pas jugés dignes d’avoir leur Académie particulière? Mais en ce temps-là ils étaient considérés uniquement comme les instruments d’un vain luxe, et non comme les sources du bien-être, du bonheur social. lia science de ces arts, la technologie, était presque entièrement ignorée quand VEncyclopé- die était venue en tracer la première ébauche. Le ministre rappelait avec or- gueil que c’étaient des écrivains, français qui avaient jeté les fondements do cette étude intéressante. « 11 est réservé à la France, disait-il, d’en réunir tout le sys- tème et d’en faire un objet d’enseignement public. » Mais à la théorie il fallait joindre la pratique. Les produits do l’industrie, dispersés sur toute la surface du terri- toire français, ne permettaient pas « d’éta- blir des comparaisons qui sont toujours, dans les arts, une source de perfectionne- ment » ; un point central était nécessaire à l’émulation industrielle. « C’est pour procurer aux artistes le « spectacle nouveau de toutes les indus- « tries réunies, c’est pour établir entre «eux une émulation bienfaisante, c’cst « pour remplir l’un de ses devoirs les plus « sacrés, pour apprendre à tous les ci- « toyens que la prospérité nationale est j « inséparable de celle des arts et des ma- « nufactures, que le gouvernement a « approuvé la réunion touchante à l’inau- « guration de laquelle il m’a chargé de « présider aujourd’hui et qu’il en a fixé « l’époque à colle de la fondation de la « République. » (A suivre.) Guillaume Depping. L’EXPOSITION VUE DU TROCADÉRO Les bâtiments principaux sont presque ache- vés et on peut, dès maintenant, se former une idée de l’aspect que présentera le Champ de Mars, lorsque les constructions qui le recouvrent seront complètement terminées. Cet aspect, ainsi qu’on en peutj uger par notre gravure du supplé- ment, qui reproduit une vue d’ensemble de ces constructions, prise du haut de la fontaine du Trocadéro, sera véritablement d’une originalité grandiose. Les divers palais, leurs dômes écla- tants en avant desquels se dresse la Tour Eiffel, appartiennent évidemment à un art auquel les yeux ne sont pas encore accoutumés. Notre dessin traduit d’autant mieux cette impression que la statue du premier plan, qui fait partie de la fontaine du Trocadcro, accentue encore le contraste des anciens styles avec le moderne, qa’on pourrait, sans exagération, nommer le style de l’époque du fer. Nous avons déjà exposé que les constructions de l’Exposition se divisent en trois parties bien distinctes : galerie des Beaux-Arts et des Arts libéraux, galerie des Industries diverses, galerie des Machines. Les premières occupent les deux palais formant ailes de chaque côté du Champ de Mars et dont les deux dômes, d’une hauteur de 56 mètres au-dessus du sol et dont on voit parfaitement l’ossature sur notre dessin, seront recouverts de terres émaillées aux tons chauds et éclatants. Ces deux bâtiments ont nécessité l’emploi de 8,300,000 kilogrammes de fer. L’architecte, M. Formigé, espère ne pas dépasser, dans ses dépenses, le crédit de 6,295,725 francs qui lui a été alloué pour leur construction. Les deux ailes des galeries des Beaux-Arts et des Arts libéraux sont soudées chacune, par un long vestibule, au Palais des Industries diverses qui occupe toute la longueur du Champ de Mars. L’arc de la Tour Eiffel en laisse aper- cevoir l’entrée principale avec son dôme, dont nous avons déjà parlé dans notre dernier numéro. Le poids des fers employés à la construction de la galerie des Industries diverses, due à M. Bou- vard, est de 8,700,000 kilogrammes et la dépense prévue de 5,900,179 francs. LA TOUR EIFFEL1 SA DESCRIPTION, SA CONSTRUCTION, SON UTILITÉ (Suite.) Dans ces conditions, la charge sur le sol de fondation, dans le cas du vent de 300 kilogrammes, sera la suivante : 1° Charge due au montant métallique : 6.500 Pour la charge propre, —j = 1.625 t. 307.518 Pour l’effet du vent.. -v, . =-l.o37 t. À 1 v U 2» Charge due aux maçonneries.... 5.400 — } 3.612 tonnes Ensemble........... 8.S02 tonnes qui se répartissent sur une surface de 324 mètres carrés, soit par centimètre carré : 8.O62.000 = 2k-b en m°yenne et 4k,50 sur l’arète la plus comprimée. Enfin, quant au travail maximum du fer, nous ferons observer qu’il doit être établi en vue d’un vent de 300 kilo- grammes, lequel est tellement exception- nel qu’il n’y en a pas encore d’exemple à Paris, et nous fixerons ce coefficient de travail à 10 kilogrammes, ce qui, dans les circonstances ordinaires des vents à Paris, correspondra à un travail effectif de 6 à .7 kilogrammes. Du reste, ce coefficient de 10 kilogram- mes est usuel en Allemagne et en Autriche pour les grandes charpentes métalliques qui ne sont pas soumises, comme les ponts, aux trépidations dues aux trains. Nous l’avons appliqué nous-mème, et d’une manière générale, à la gare de Buda-Pest, et, en France, les compagnies de chemins de fer l’appliquent aussi pour les grandes charpentes. 1. Voir le n° 2. La part du coefficient total, due aux charges propres, est dans notre Tour, de 5 kilogrammes, et la part due au vent de 300 kilogrammes est de 5 kilogrammes également, laquelle se réduira à 1 ou 2 ki- logrammes pour les vents violents ordi- naires à Paris. Je dois parler aussi de la flèche que peut prendre une tour de cette nature sous l’influence du vent : la question a de l’in- térêt, non pas au point de vue de la flèche qui peut se produire dans les limites extrêmes des vents de 300 et 400 kilo- grammes, dont on n’a pas à s’inquiéter, puisque le sommet de la tour n’est plus alors abordable, mais il est bon de s’en rendre compte pour le cas des vents violents ordinaires, afin de savoir si les personnes qui seraient sur la plate- forme supérieure pourraient s’en trouver incommodées. Si l'on prend les classifications des vents indiqués dans l’ouvrage de Claudel, et si l'on calcule les flèches qui correspondent aux pressions indiquées, on reconnaît que cos flèches sont les suivantes : DÉSIGNATION DES VENTS VITESSE PAR SECONDE PRESSION PAR MÈTRE CARRÉ FLÈCHES PRISES PAR LA TOUR Très forte brise mètres 10.00 kil. 13.54 mètres 0.038 Brise faisant serrer les hautes voi- les 12.00 49.30 0.0 Vent très fort 43.00 30.47 0.086 Vont impé- tueux, 20.00 54.16 0.133 Tempête.... 24.00 78.00 0.221 Ces chiffres sont tout à fait rassurants, et comme les oscillations seront d’une extrême lenteur, en raison de la grande longueur de la partie fléchissante, il est certain que reffet en sera tout à fait insensible, et qu’il sera beaucoup moindre que dans les phares en maçonnerie, où l’élasticité des mortiers est la cause la plus déterminante des flèches observées. Les dépenses de construction de la Tour s’élèveront à 4,905,000 francs, non compris les prix dos ascenseurs. ni Pourquoi la Tour est en métal et non en maçonnerie. Avant d'aller plus loin et d’indiquer les services que pourrait rendre une pa- reille construction, il y a quelques mots à dire sur l’emploi de la matière que nous avons choisie. L’emploi du fer ou de l’acier semble tout indiqué par la grande résistance du