ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 462 Forrige Næste
L’EXPOSITION DE PARIS 23 metal sous un faible poids, par le peu do surface qu il permet d’exposer au vont, enfin par son élasticité qui solidarise toutes les pièces et permet d’en faire un ensemble dont toutes les parties sont susceptibles de travailler à l’extension ou à la compression et qui, étant toutes cal- culables, donnent une sécurité complète. Quant à la préférence que nous avons, dans notre projet, donnée au fer sur 1 acier, nous avons longtemps hésité ; ce- pendant, comme dans le cas actuel il est peu important d’avoir une légèreté par- ticulière, laquelle, au point de vue de lu résistance au vent, est plutôt nuisible qu utile, comme avec ces grandes dimen- sions la résistance au flambage est, pour lu plupart des pièces, un élément prédo- minant, et enfin comme avec l’acier tra- vaillant à un coefficient plus élevé que Je fer on aurait des flèches et des vibrations plus grandes sous l’effet du vont, nous nous sommes décidé à donner la préfé- i cnce au fer. Mais cependant ce n’est que 1 étude détaillée et définitive qui, en tenant compte de la question de la dé- pense et des cours comparatifs des doux métaux, fixera sur l’emploi, soit du fer, soit de 1 acier, et nous réservons notre choix jusqu’à ce moment. l'Jilin le métal présente un avantage particulier : c’est que la construction est amovihle et qu’il permet, sans frais exces- sifs, le déplacement de la Tour dans le cas où, pour une cause quelconque, on jugerait utile de la transporter en un point de Paris autre que l’Exposition. Nous évaluons la dépense do ce dépla- cement de 6 à 700,000 francs. hn dehors du métal, nous avons voulu nous rendre compte de ce que donnerait 1 emploi des maçonneries, et nous avons étudié deux solutions, l’une dans laquelle on t oinbinorait la maçonnerie avec le fer, autre qui comporterait un emploi exclu- sif de la maçonnerie. Nous dirons de suite ces deux solutions nous ont paru, après examen, très inférieures à celle qui emploie le métal seul, sinon même tout à tait irréalisables. En essayant de combiner l’emploi du er avec la maçonnerie on rencontre tous es inconvénients d’une solution mixte dans laquelle entrent des éléments tout à ait hétérogènes comme élasticité, résis- tance ou dilatation, et sans insister davan- age, il nous su [(ira de dire que nous nous sommes heurté à des difficultés telles (pi e es ne nous ont pas permis d’arriver a un projet possible. I i|i 1 emploi de la maçonnerie seule, nous ne croyons pas non plus qu’on an’ive a une possibilité d’exécution, à moins qu’on ne veuille mettre de côté toute question de prix. Voici quelques développements très sommaires à ce sujet : La première chose dont il y ait lieu de se préoccuper est le coefficient de résis- tance par centimètre carré à adopter. En effet, ce ne sont pas les considéra- tions du renversement par l’effet du vent qui doivent être prédominantes dans Fétude d’un grand ouvrage en maçonne- rie, mais surtout celles qui sont relatives à la résistance même. En outre il faut faire entrer dans cette recherche une considération capitale, sans laquelle on serait tout à fait en er- reur, si on calculait la hauteur possible d’un édifice d’après la seule résistance do la pierre employée à sa construction, comme s’il était un monolithe, et si l’on supposait qu’avec du porphyre ou du granit on pourrait établir pratiquement une tour plus haute qu’avec une bonne pierre calcaire. En effet, si l’on ne veut pas faire de simples conceptions mathématiques, et si l’on veut rester dans la réalité des faits, laquelle consiste dans l’édification d’un grand ouvrage dans lequel les maté- riaux travaillent à une très forte charge, il ne faut pas oublier que ces matériaux ne seront pas simplement superposés les uns aux autres par des surfaces plus ou moins bien dressées. Ils seront inévita- blement séparés par des lits do mortiers destinés à assurer la répartition conve- nable des pressions. La stabilité de l’ouvrage exige donc que ce mortier no s’écrase pas; aussi ce qu’il faut faire entrer en ligne de compte pour l’exécution d’une telle maçonnerie, c’est la limite do l’écrasement du mortier, bien plutôt que colle de la pierre, laquelle, considérée seule, conduirait à des appa- rences de possibilité d’exécution tout à fait trompeuses, et a fait croire comme limite pratique à des hauteurs tout à fait fantastiques. La condition nécessaire est que les matériaux employés soient plus résistants que le mortier, leur excédent de résistance ne servant qu’à donner un excédent do sécurité qui échappe à l’évaluation. Or, les ouvrages classiques indiquent pour les mortiers en ciment dos résis- tances niaxima de 150 à 200 kilogrammes par centimètre carré. En adoptant comme limite pratique le ‘/io de cette résistance, ainsi qu’il est admis habituellement, une maçonnerie en pierre de taille ne devrait pas suppor- ter une charge do plus de 15 à 20 kilo- grammes par centimètre carré. Tout à fait exceptionnellement, et en allant au delà de la limite de sécurité habituelle, en entrant en quelque sorte dans la zone dangereuse, on pourrait aller jusqu’à 25 kilogrammes. La limite de 30 kilo- grammes est difficilement acceptable pour l’ensemble d’un grand ouvrage; en tout cas c’est une limite tout à fait extrême. Navier cite les édifices dans lesquels la charge est la plus considérable ; ce sont les suivants : Piliers du dôme des Invalides, à Paris....... likgrjß — de Saint-Pierre de Borne................ 16 ,36 — de Saint-Paul de Londres................ 17 ,36 Colonnes Saint-Paul-hors-les-Murs, à Rome. 19 ,76 Piliers de la tour de l’église St-Merri, à Paris.. 29 ,40 — du dôme du Panthéon, à Paris............ 29 ,44 Il ajoute bien un chiffre de 45 kilo- grammes pour l’église de la Toussaint à Angers, mais cet exemple ne semble guère probant puisque cette église est en ruines. Il résulte de ce tableau que la limite de la résistance des constructions jugées les plus hardies est, comme nous le disions, de 15 à 20 kilogrammes par centimètre carré, et s’élève dans deux d’entre eux à 30 kilogrammes. Le fer ou l’acier nous semble donc la seule matière capable de mener à la solu- tion du problème. Du reste, l’antiquité, le moyen âge et la renaissance ont poussé l’emploi de la pierre à ses extrêmes limites de hardiesse, et il no semble guère possible d’aller beaucoup plus loin que nos devanciers avec les mêmes matériaux, — d’autant plus que l’art de la construc- tion n’a pas fait de bien notables progrès dans ce sens depuis bien longtemps déjà. L’édifice — tel que nous le projetons avec sa hauteur inusitée — exige donc rationnellement une matière sinon nou- velle, mais au moins que l’industrie n’avait pas mise à la portée des ingé- nieurs et des architectes qui nous ont précédé. Celte matière, c’est le fer ou l’acier, par l’emploi desquels les plus difficiles problèmes de construction so résolvent si simplement, avec lesquels nous construisons couramment soit des charpentes, soit des ponts d’une portée qui aurait paru autrefois tout à fait irréa- lisable. Reste la forme do l’édifice. Celle que nous soumettons pour notre Tour pourrait peut-être recevoir certaines modifications avantageuses que l’étude indiquerait; mais, dès à présent, il nous parait qu’elle présente une saisissante expression de force et de grandeur, en même temps que d’appropriation au but poursuivi. Los montants, avant do se réunir à ce sommet si élevé, semblent jaillir du sol, et s’ètre en quelque sorte moulés sous Faction même du vent. Evidemment toute forme est discutable, celle-ci comme toute autre, mais cepen- dant nous sommes heureux de pouvoir