ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 462 Forrige Næste
 L’EXPOSITION DE PARIS ■4^ CM sance ; préférez-vous le xiie ou le xviii0 siè- cle (entre nous, c’est ce dernier qui lait le mieux en aquarelle) ? Adressez-vous à ces messieurs: ils sont admirablement assor- tis. On garantit sur facture l’authenticité 1 des accessoires reproduits ; vous aurez un ' haut de chausses « de l’époque », des ra- pières et des salades inattaquables. Tous les documents sont empruntés aux ar- chives de l’Hotel Drouot. Une telle prove- nance doit imposer silence aux suspicions jalouses de la critique. Quand on a visité les aristocratiques pavillons élevés par les pastellistes et les aquarellistes français, on n’a pas vu tout ce qu’il y a à voir du même genre dans l’enceinte du Champ de Mars. Le Palais des Beaux-Arts recèle d’autres œuvres aussi aptes peut-être à flatter notre incor- rigible chauvinisme; je les apprécierai d’un mot : elles sont signées Millet, Th. Rousseau, Meissonier, J. Jacquemart, Bracquemont, Raffaëlli ; on peut y join- dre les ouvrages des jeunes: MM. R. Gil- bert, Doucet, Eliot, Carrier-Belleuse ;l’es- pace me manque pour citer bien d’autres noms qui font encore, belle ligure. Enfin, ce même palais n’est pas sans contenir des œuvres de haute valeur, des- sinées au pastel ou peintes à l’eau par des artistes de l’étranger dont le talent est des plus dignes de remarque. L’expo- sition anglaise, particulièrement intéres- sante, réunit les noms de M. A. Tadema, l’éminent artiste hollandais, si bien an- glicanisé, et de sa fille miss Anna ; MM. Thomas Collier, Walter Grane, Hunt, Linton, Aumonie, North, Langley; miss Armstrong et Clara Montalba; MM. Mar- shall Wyllie, W. Allan, Cast, Argitt, Gre- gory, Smythe, et la Belgique a MM.Wau- tors, Knopff, II. Stacquet et M,,e d’Ane- tan; les Pays-Bas : MM. Martens, Mauve, Roelof, Mesdag, Thaulow; la Suède et la Norvège : MM. Zorn,Heyßrdahl, Larsson, Sparre et Hagborg; les États-Unis : MM. Stewart, Alden Weir et Wittemore; la Suisse est justement fière de M110 Bres- lau. L’Allemagne, boudeuse, ne nous montre que Menzel, son grand artiste ; l’Autriche, Fltalie et l’Espagne sont mal > représentées; nous leur connaissonsd ex- ■ cellents aquarellistes et d’appréciables s dessinateurs de pastels, mais ils manquen. à la fête du Champ de Mars. Tous les braves artistes dont nous avons relevé les noms exposent dans leur sec- tionnationale; ils ne se sontpas préoccupés de faire bande à part. Je puis leur prédire que la foule des visiteurs affluera de leur côté, ils ont autant de talent que leurs confrères de nos sociétés select, et, pour aller les admirer, point n’est besoin de se ganter ni surtout de débourser cinquante centimes. Alfred de Lostalot. représentation quc nous donnent les sp6C- : tateurs, une pièce qui vaut souvent mieux । que l’autre, surtout quand elle est contée par un artiste de cette valeur. Voici de nouveau M. Ileilbuth: le pinceau à lavis en main, il conserve tous ses avantages; le pastel sert moins bien, nous l’avons dit, sonincontestablo talent. Très intéressantes également sont les œuvres de M. Friant, un des bons peintres de l’avenir, et même du présent; deM. E. Adan, qui assaisonne d’un grain de sentiment toutes ses pein- tures. Place aux jeunes ! Saluons M. Fran- çais. le dernier des peintres qui lise Vir- gile ; M. llarpignies, héritier du Poussin, et, à ce titre, un peu triste de ne pouvoir endosser le costume éclatant et bariolé de l’aquarelliste moderne. Dussé-je être lapidé, j’avoue ne prendre qu’un médiocre plaisir à contempler les chats de M. Eug. Lambert; je les vois tou- jours rôder dans les jambes des cardinaux de M. Vibert ; ils ont trop d’esprit pour de simples bêtes. Et puis, quel triste pelage ! Les spirituels et faciles dessins, relevés d’aquarelle et de gouache, que M. Détaillé expose, auront leur succès accoutumé ; on fera fête également à M. Le Blant.dont les dessins n'ont pas besoin d’être aqua- relles pour prendre toute leur valeur. On dit tout ce que l’on veut et surtout tout ce que l’on peut avec quelques traits de plume ou de crayon. Voyez les croquis faits d’après natureparM. Cazin, ne sont- ils pas aussi suggestifs que ses peintures les mieux réussies? D’ailleurs il s’agit ici d’un artiste demeuré presque seul aujourd’hui d’une espèce perdue, celle des «peintres en chambre ». M. Cazin ne peint pas d’après nature, il se contente d’aller flâner dans la campagne et d’y prendre des notes sur son carnet: notations figurées de formes et de mouvements de terrains, programmes de colorations devant con- courir à une transcription des harmonies entrevues. Avec cela et beaucoup de talent, on rentre dans son atelier et l’on y fabrique des toiles qui semblent plus nature que colles des peintres do morceau. M. Cazin réalise ainsi des paysages intellectuels qui ne sont nulle part, mais dont la cervelle de tous les rêvasseurs fut hantée quelque beau soir ; on s’explique son succès, par ce fait indéniable que le besoin d’idéal se faisait vivement sentir dans la peinture contemporaine. Avant de terminer celte rapide prome- nade dans la galerie do laSocicté des Aqua- rellistes français, je dois une mention à des artistes dont l’esthétique esttoutautre, ce qui ne les empêche pas d'avoir du ta- lent. Jeveuxparler deMM. Maurice Leloir, A. Mario et Delort, peintres assermentés de scènes aimables, empruntées aux siècles passés. Voulez-vous de la Renais- LE PAVILLON DE L’URUGUAY La République de l’Uruguay, constituée en État indépendant depuis le 18 juillet 1830, est un des États les plus intéressants du continent Sud-Américain. L’Européen s’y attache à cause de la douceur de son climat qui est celui des latitudes tempérées, de la fertilité de son sol, du caractère hospitalier et ouvert de ses habitants, des institutions libérales qui la régissent. Dans toute la République, le climat est doux et par- ticulièrement sain. La principale industrie du pays consiste dans l’éjevage des bêtes à cornes, des bêtes à laine, des chevaux et mules, dont la reproduction est prodigieuse. Le sol de la République contient d’immenses richesses en métaux précieux, or, argent, cuivre, fer, etc., en pierres, agate, cristal de roche, ardoises, pier- res calcaires, marbres de diverses couleurs qui pourraient avantageusement entrer en concur- rence avec les marbres d’Italie et des Pyrénées. On comptait en 1888 un chiffre de 750,000 ha- bitants pour la population totale de la Répu- blique. La République de l’Uruguay entretient des relations commerciales importantes avec les principaux marchés d’Europe et du con- tinent Sud-Américain. Son commerce extérieur est représenté par la variété d’articles qui s’im- portent pour la consommation et par les pro- duits, cuirs, laines, peaux de mouton, viande sèche et céréales, qui s’exportent à l’étranger. A une demi-lieue de la ville Indépendencia, à la pointe connue sous le nom de Fray-Bentos, dé- partement du Rio-Negro, s’élève le grand éta- blissement, fabrique d extrait de viande, sys- tème Liebig, qui forme un important noyau de population. L’extrait Liebig, connu dans le monde entier, est d’un usage général dans les hôpitaux, dans les casernes, etc. A l’Exposition de Paris de 1867, M. Giebert obtint pour son extractum carnis les plus hautes récompenses. Cet important établis- sement est sans contredit le premier du Rio de la Plata et de l’Amérique du Sud. L’Uruguay compte quatre lignes de chemins de fer, d’autres en voie d’être livrées au service, d’autres en construction. Le directeur du bureau de sta- tistique, M. Honoré Roustan, dans un intéres- sant ouvrage : La République de l’Uruguay à l’Exposition, a résumé en quelques lignes l’histoire si mouvementée de l’Uruguay. C’est la Société rurale de Montevideo qui a été chargée d’organiser le pavillon représentant la Répu- blique à l’Exposition. Successivement le gou- vernement désigna MM. J.-P. Farini, un des prin- cipaux commerçants de Montevideo; D. Ayar- • ragaray, vice-président de la Banque nationale; Americo Carassale; Hordenana, Àrtagavéylia, Lafone Quevedo, Léon Strauss, l’intelligent et actif organisateur du pavillon, Pineyro, Ro- 1 driguez Larreta, Becu, Lhermitte, Herosa, et ; autres membres du comité. M. le colonel Diaz, le sympathique ministre de l’Uruguay, qui re- présente depuis dix ans son pays en France, a été nommé commissaire général. Cette exposi- tion fait le plus grand honneur à ses organisa- teurs et a été inaugurée par M. Carnot, Pré- sident de la République, le 29 juin dernier, en présence d’une grande partie du corps diploma- tique et de toute la colonie uruguayenne résidant à Paris. Parmi les principaux exposants nous remarquons MM. Marexiano hermanos (chaus- sures et sellerie), Lanza hermanos(cuirs tannés), Lafone Quevedo (peaux de loups de mer), Com- pagnie Liebig (viandes conservées), D1' Lusuiela _- —-