ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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le 3C 3C L’EXPOSITION DE PARIS Mars, court un railway minuscule, sur lequel roulent les deux projecteurs électriques Man- gin, qui envoient leurs grands rayons pâles sur le Dôme central, sur la fontaine monumentale et dans toutes les directions. Ces projecteurs, construits par MM. Sautter- Lemonnicr, ont 90 centimètres de diamètre; ils sont montés sur affûts et sur roues, et munis d’unmiroir aplanélique,donl l’invention est due aux patientes recherches du colonel du génie Mangin, mort en 1884. C’est avec le réflecteur Mangin que son inventeur et le colonel Laussé- dat ont opéré la jonction du réseau géodésique espagnol avec le réseau africain, et que les îles Maurice et de la Réunion ont été mises en com- munication optique. Le foyer lumineux, placé très près du miroir aplanétique, est à arc de même intensité que celui du phare. On peut manœuvrer le projec- teur dans tous les sens et on peut l’incliner à 45°, de façon à envoyer le rayon à 250 mètres de la Tour. Comme le rayon projeté est très li- mité en surface, il acquiert une très grande puissance. Son intensité moyenne est do six a HUIT MILLIONS DE BECS CABCELS. La divergence du faisceau est obtenue en déplaçant simplement le foyer lumineux. Avec ces projecteurs, si l’on se place dans des conditions d’observation satisfaisantes, à l’aide d’une jumelle de nuit, on peut distinguer, par un temps clair, les détails des monuments, jusqu’à une distance de 7 à 8 kilomètres. C’est la projection la plus intense qu’on ait jamais pu produire. Quand le rayon tombe sur un objet, il l’éclaire comme le soleil en plein midi; un soir, il a pénétré à travers les vitres d’un appar- tement et l’a illuminé de telle façon qu’on voyait la poussière voltiger dans l’air. De la Tour, avec une lunette, on distingue, à 11 kilomètres, les points sur lesquels il est dirigé. Tous les monu- ments de Paris sont visibles; on a pu suivre, sur la Seine, des bateaux, pendant leur trajet entre Charenton et le Point-du-Jour; il a même été possible d’aider au sauvetage d’un chaland trop chargé, qui menaçait de couler bas. Des projecteurs analogues sont employés, dans la marine, pour surveiller les côtes et les torpil- leurs. Manœuvre des projecteurs sur la Tour Eiffel. Faut-il rappeler qu'un autre projecteur, — projecteur monstre, puisqu’il mesure 1 h1,50 de diamètre tandis que les plus grands construits jusqu’àce jour nedépassaient pas 90 centimètres de diamètre, — éclaire le Palais des Machines? La pièce brûlé avait été faite à Saint-Gobain, et l’on est parvenu à obtenir, après plusieurs essais, cette immense lentille-miroir sans bulles, soufflures ou défauts. La taille, effectuée chez MM. Sautter-Lemonnier, a exigé un outillage spécial presque parfait. Son pouvoir amplificateur est énorme : il donne environ 10.000 carcels, et l’intensité du faisceau est de 50 millions de carcels, soit 8 ou 10 fois celle des projecteurs de la Tour. A cent mètres du projecteur, l’éclat est encore celai du soleil. « On évalue, en effet, l’éclat du soleil, en plein midi, c’est-à-dire la quantité de lumière que reçoit une surface exposée aux rayons solaires, à la lumière qu’enverraient 6,000 becs carcels, placés à un mètre de cette surface. Le faisceau valant 50 à 60 millions de carcels à 100 mètres de distance, la quantité de lumière reçue est bien de G,000 carcels, éclat du soleil. En un mot, toute la section éclairée par le fais- ceau de 100 mètres reçoit autant de lumière que le soleil lui en verse en plein midi. » Tandis qu’en se plaçant en dehors d.u faisceau, on ne distingue qu’une traînée lumineuse, — lors- qu’on sc trouve dans le faisceau, on est ébloui. C’est en vue de la défense nationale que lo colonel Mangin avait créé ses projecteurs; il eût été sans doute fort surpris en apprenant que, quelques années plus tard, ils serviraient à augmenter l’éclat des fêtes toutes pacifiques de l’Exposition de 1889. V.-F. M. LISTE OFFICIELLE Il ES MEMBRES DU JURY DES RÉCOMPENSES de l’exposition universelle de 1S-891. classe 50 (suite) . Godillot (Alexis), ingénieur civil, médaille d’or à l'Exposilion d’Anvers 1885. llurtu (maison Hurtu et Ilautin), médaille d’or à l’Exposition de Paris 1878. Peugeot (Benjamin), conslructeur mécanicicn, médaille d’or à l’Exposition de Paris 1878. classe 57 llaret père, membre du jury des récompenses à l’Exposition de Paris 1878. (A suivre.) 1. Voir les no» 92 à 35.