ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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 296 Budapest à l’Exposilion en moins de quinze jours, ce qui est joli. Mais il y a mieux : trois jeu- nes gens, MM. Alfred Hübbner, Joseph Braschi et Edouard Feichtinger, ont entrepris de venir de Vienne à Paris à pied et en brouette, en moins de trente jours, et ils ont gagné leur pari. Par un hasard des plus heu- reux, nous nous trouvions à Nancy, lejour même où ces sportsmen d’un nouveau genre se croisaient, en cette ville, avec Johann Dippold, l’homme au fiacre, 1 heureux gagnant du pari de 32,000 fr. qui, fier de sa victoire, re- tournait à petites journées dans son pays. Nos.lecteurs comprendront l’empresse- ment avec lequel nous avons, à leur intention, braqué no- tre objectif sur les deux grou- pes, fraternellement réunis. Tous les détails que nous allons donner sur ces deux voyages nous viennent, na- turellement, des voyageurs mêmes. M. Dippold avait mis 15 jours et demi pour effectuer ce parcours de Vienne à Paris dont la longueur, par les grandes voies de com- munication, est de 1,245 kilomètres. Le fiacre, au départ de Vienne, faisait des journées de 8ê’ kilomètres; au milieu de son trajet, les che- L’EXPOSITION DE FARIS vaux étant quelque peu fatigués, il n’en fit que CO ou 65, pour redoubler sur la fin de son voyage et effectuer par exemple en trois jours DEGUSTATION R O U AI A INS. Le Palais et demi les 273 kilomètres qui séparent Nancy de Paris, soit une moyenne de 93 kilomètres. Quant aux rivaux de M. Dippolcl, ils étaient, à leur passage à Nancy le dimanche 21 juillet, à leur 22ejournée de marche. Partis de Vienne le dimanche 7 juillet, dès le matin, il fallait qu’ils arrivassent à Paris le mardi 6 août. Ils y sont arrivés la veille. Ces parieurs se sont enri- chis à cette course bizarre leur situation étant des plus modestes (l’un est garçon d’é- curie et les deux autres gar- çons bouchers), on ne peut que les féliciter de l’heureux résultat de leur tentative hardie. Ces trois voyageurs ne sont pas cependant parvenus à nous persuader qu’ils se traînaient à tour de rôle dans leur brouette. Il y eût eu plu- tôt fatigue qu’économie de force : avec une brouette du genre dit à roue centrale ou il charge équilibrée, nous au- rions pu ajouter foi à leur dire, mais telle que nous l’a- vons vue, simple brouette de terrassement déjà grevée du poids d’une malle de ba- gages, il nous semble dilfi- cilc qu’on puisse faire 40 ki- lomètres et plus — et cela pendant 80 jours — en traî- nant un homme sur un aussi grossier véhicule. Mais, à pied ou en brouette, le voyage exécuté en moins de 30 jours n'en est pas moins un véri- table tour de force. A. Bergeret. De Vienne a Paris en fiacre et en brouette. D’après la photographie de M. A. Bergeret.