ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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L’EXPOSITION DE PARIS ao O 'M LES PAYS ÉTRANGERS A L’EXPOSITION LE CHILI Dès que le gouvernement du Chili eut ex- primé son désir de prendre part officiellement à l’Exposition, un emplacement de 60 mètres carrés fut mis à la disposition de M. Antunez, ministre du Chili et commissaire général. On admirera, dans ce pavillon du Chili, une col- lection de minerais, la plus riche et la plus complète qui ait été réunie jusqu’à ce jour. Ainsi s’exprimait M. Pierre Legrand à propos de cette République américaine, dans son rap- port au Président de la République française sur l’état des travaux et sur le compte des dépenses de l’Exposition Universelle de 1889. La République chilienne, en effet, est très dignement représentée au Champ de Mars. Elle occupe, à droite de la Tour Eiffel, un magnifi- que pavillon de construction métallique. C’est un vaste quadrilatère, à l’intérieur duquel les cinq coupoles qui le surmontent distribuent une abondante lumière. Les couleurs y sont vives, mais l’ornementation est très sobre et donne plutôt à l’édifice un certain aspect dur et sec, manquant d’un peu de grâce. On pénètre dans le pavillon par une porte monumentale et l’on se trouve dans la salle du rez-de-chaussée, où sont exposées desœuvres re marquables, peinture et sculpture, du sculpteur V. Ariase, du peintre Cambios de Fortuna, et d’autres. Au fond de la salle est un bel escalier à deux rampes tendu de pelleteries propres au pays et disposées avec art, qui conduit à l’étage supérieur- Les produits sont remarquables et très divers. On trouve des laines magnifiques, blanches, grises, brunes et noires; des vins, rouges et blancs; des céréales, représentées par de beaux échantillons de blés blanc, rouge, dur, etc., de maïs blanc, jaune, rouge; de seigle et d’avoine; enfin, des haricots de toutes nuances et de toutes grosseurs. On voit aussi des pêches sèches, de beaux pruneaux, des raisins confits, une exposition des produits du palmier et d’ustensiles faits avec ses filaments ou son bois, et le miel de palme de Gustavo A. OEhniger. Il faut mentionner enfin les étoffes indigènes, les draps et tissus, les tabacs, les objets fabriqués avec de la peau de grenouille tannée d’après le procédé de Nicolas Gaucher, de Valparaiso; les savons, bougies et cierges de l’usine française de Santiago, et les passementeries de soie, pour ameublements, d’Alexandre Sylva. Mais en tout cela ne repose pas encore la for- tune du Chili ; la partie la plus importante de son exposition, la plus intéressante et la plus largement représentée, est la partie minière, la plus riche et la plus complète. On y trouve, en effet : Sulfate, sulfure et silicate de cuivre, cuivre carbonaté, cuivre oxysulfuré, etc., des mines de MM. Escobar et Brown, Francisco Latrille, Deliïna Julieta, Cervero et Cie, DemofiloIIerrera, L. Diaz, etc. Argent sulfuré, chlorobt omure d’argent, cal- caires pyriteux et calcaires argentifères, etc., présentés par MM. G. Godoi, Vincent Serrano, Lina Hernandea, etc. Nitrates de la Compagnie de Salitre de An- tofogasta. Lapis-lazuli de la Société du district de Caza- dero. Or natif des mines de Santo-Domingo de la Verra; quartz aurifère des mines de M. Pastena et kaolin aurifère. Minerais de fer magnétique cuprifère de Flo- rida. Minerais de mercure sulfuré et de sulfure de mercure exposés parM. Francio Fayle. A voir encore des amiantes et enfin de beaux échantillons des anthracites du district de Con- cepcion, qui pourront bien faire de cette contrée un des premiers bassins houillers où fleurira la métallurgie de l’Amérique du Sud. Cette curieuse exposition des richesses géolo- giques du Chili se complète par une exposition des eaux de tous les fleuves, principaux cours d’eau et canaux du pays, avec leur analyse exacte. 11 ne faut pas oublier, enfin, l’exposition des guanos, source si abondante de revenus énormes pour le gouvernement chilien. Car cet amoncel- lement de fientes, de mouettes, de hérons, de flamants, entassées depuis des milliers de siècles sur la côte et dans les îles du Pacifique, atteint souvent des épaisseurs de 20 et quelquefois 30 mètres, et leur exploitation se rapproche beaucoup de celle des mines. L’exposition de la Compagnie commerciale française se compose des échantillons des gise- ments de Pabellon de Pica, riches en azote, de Gobos de Afuera, où domine l’acide phosphori- que, de Punta de Lobos et de Huanillas, qui tiennent le milieu entre les deux premiers. Toiit dernièrement, M. Ch. Legrand, rentrant d’une exploration dans l’Amérique du Sud, don- nait une conférence à la Société des ingénieurs, à Bruxelles. Le conférencier parla de la République chi- lieene au point de vue industriel : « Le Chili, dit-il, possède, dans la zone centrale, de vastes gisements de soufre encore inexploités. Ses déserts contiennent d’importants gisements de nitrate de soude de 50centimètres à 3 mètres de la surface du sol. Mais ce produit, si utile pour la fertilisation des terres épuisées, et dont la consommation s’élève annuellement à 300.000 tonnes, est mêlé dans la proportion de 35 à 40 0/0 à d’autres substances qui seraient nui- sibles à l’agriculture. On le débarrasse de ces im- puretés au moyen de l’eau portée à l'ébullition... « Les mines du Chili, dit en terminant M. Ch. Legrand, sont exploitées d’une façon très pri- mitive. » Quoi qu’il en soit, il est incontestable que le Chili doit sa fortune présente à l’importance de ses mines, et hors de doute qu’il ne lui doive, avec les progrès de l’industrie, de devenir bien- tôt l’un des États les plus puissants et les plus riches. Ch. Albert. LISTE OFFICIELLE DES MEMBRES DU JURY DES RÉCOMPENSES DE L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889 1 classe 57 (suite). Cousté, vice-président de la chambre de commerce de Paris, membre du jury des ré- compenses à l’Exposition de Paris 4878. Panhard, constructeur-mécanicien, grande médaille à l’Exposition de Paris 1878. 1 1. Voir les n0‘ 22 à 36. CLASSE 58. Buffaud (B.), constructeur-mécanicien, mé- daille d’or à l’Exposition de Paris 1878. Dehaître (maison Pierron et Dehaître), mé- daille d’or à l’Exposition de Paris 1878, cons- tructeur-mécanicien. Ermel, ingénieur civil, directeur de la fabri- cation des billets à la Banque de France, membre du jury des récompenses à l’Exposition de Paris 1878. L’Huillier (Louis), constructeur de machines pour papeteries, grande médaille à l’Exposition de Paris 1878. Marinoni, constructeur de machines typogra- phiques, grande médaille à l’Exposition de Paris 1878. classe 59. Debize, ingénieur en chef du service central des constructions à la manufacture nationale des tabacs. (A suivre.') LE PAVILLON DE DÉGUSTATION DES VINS ROUMAINS Parmi les produits qu’expose la Roumanie, il faut surtout citer les vins. La viticulture, en effet, a pris un développe- ment considérable en Roumanie ; il y a de ma- gnifiques vignobles sur les collines qui forment les dernières ramifications des Carpathes, ou dans les plaines qui s’étendent sur les rives du Danube ; on calcule qu’actuellement il y a près de cent soixante-dix mille hectares de vignes, ce qui représente approximativement une produc- tion annuelle déplus de six millions d’hectolitres. Le pays exporte maintenant ses vins en Autri- che, à Constantinople et principalement en France. Le Comité national, qui a organisé la partici- pation privée delà Roumanie à notre Exposition, a donc pensé qu’il ne suffisait pas d’exposer des vins dans de jolies bouteilles bien cachetées et étiquetées, mais qu’il fallait en permettre la dégustation. Il a eu la bonne idée de construire un petit pavillon, sorte de maison de paysan roumain ou d’izba russe, faite de troncs de sapins superposés et couverte de chaume; la maisonnette est située à côté du cabaret roumain, entourée d’arbustes et de verdure ; un puits, comme on en rencontre dans la campagne rou- maine, complète ce coin, qui est plein de cou- leur locale. De jolies filles roumaines, bien roumaines dans leur costume étincelant d’or et de paillettes, vous verseront les meilleurs crus du pays : les vins blancs de Cotnari, d’Odoberti et de Socola, les vins rouges de Nicoresti, de Panciu, de Ple- nitza et de Costesti, ou bien encore le Tanaiosa musqué et le Pelin légèrement absinthe. C’est une halte agréable, sur le chemin qui conduit à la rue du Caire. DE VIENNE A PARIS EN FIACRE ET EN BROUETTE L’original Viennois qui, il y a quelques semai- nes, est arrivé un beau matin aux portes de Paris dans un fiacre loué — à l’heure sans doute — sur le pavé de Vienne, vingt jours aupara- vant, a fait école, ou plutôt a suscité des com- pétiteurs au prix d’excentricité. Les uns ont en- fourché leur vélocipède, et ont fait le trajet de