ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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302 L’EXPOSITION DE PARIS l’origine, le Creusot a pris part aux tra- vaux qui se sont produits dans cet ordre d’idées. Alors que les cuirassements se faisaient en fonte dure, c’est de ses usines que sont sorties les coupoles de nos forts d'Hirson, de Stains et de Giromagny. Depuis lors et jusqu’à ce jour, il n’a jamais cessé de se livrer à l’étude de la question. C’est à ses ingénieurs, par exemple, qu’on doit le projet des grandes coupoles des- tinées au fort Boyard et à Cherbourg. Aujourd’hui M. Schneider construit, entre autres, pour le gouvernement belge, des coupoles d’un type simple destinées cha- cune à recevoir deux canons de 15 centi- mètres, de 25 ca’ibres. Il convient de donner ici une analyse sommaire de ce type intéressant. Le corps de la coupole consiste en un cylindre en tôle d’acier de 20 millimètres. Mesurant 5IU,4O de diamètre intérieur, ce cylindre est coiffé d’une calotte sphérique en double tôle d’acier couvre-jointée ; il comporte ainsi une chambre de tir, de de hauteur maxima sous plafond, et dont le plancher est établi sur un croi- sillon de poutres et cornières. La tôlerie de la calotte est revêtue d’un cuirassement de 20 centimètres d'épaisseur et d’un poids approximatif de 45,000 kilogrammes, lequel cuirassement peut s’exécuter, aux termes de la com- mande, soit en fer, soit en acier moulé, soit en acier forgé dit acier Schneider ou « métal à blindages 1 ». La coupole ne dépasse que de 90 centi- mètres le dessus du glacis dont les lèvres sont bordées d’une avant-cuirasse en fonte dure, du poids de 69,000 kilogrammes. Ainsi constituée dans ses parties essen- tielles. la coupole repose sur une cou- ronne de galetsétablie entre deux chemins de roulement : l’un, mobile, boulonné à la tôlerie; l’autre, fixe, scellé dans la maçonnerie. Un système de galets à axe vertical montés sur des supports fixés au corps cylindrique assure le parfait cen- trage de la coupole. Ces galets roulent sur une circulaire. Le mouvement de rotation ou orienta- tion de la coupole se donne à l’aide de deux mécanismes distincts, logés : l’un, dans une niche s’ouvrant de plain-pied avec le plancher de la chambre inférieure ; l’autre, dans la chambre de tir, sous la main du pointeur. Le premier sert à amener rapidement l’armement de la coupole dans la direction du but à battre ; 1. 11 s’est lait, au polygone du Creusot, d’intéressantes expériences du résultat desquelles il appert que l’acier forgé Schneider est un excellent « métal à blindages »; que ce métal résiste parfaitement à l’action du choc d’un grand nombre de projectiles aux impacts répartis sur une surface de dimensions restreintes. Les expé- riences de Châlons n’ont fait que confirmer le bien fondé de ces appréciations. le second permet de parachever le poin- tage en direction avec une précision irréprochable, il suffit de quatre hommes pour virer au treuil ; il ne leur faut que deux minutes et demie pour faire faire une révolution complète à cette coupole cui- rassée qui ne pèse pas moins de 139,500 kilogrammes — non compris les canons. Montés sur des affûts sans recul du poids de 3,065 kilogrammes, les deux canons de 15 centimètres oscillent autour de leurs bouches dans dos sabords abso- lument minima, garnis d’un bourrelet élastique faisant fonction d’obturateur. Une jaquette, embrassant chaque pièce à hauteur de ses tourillons, porte deux coulisseaux qui se meuvent dans des rai- nures courbes de 5 centimètres de pro- fondeur, pratiquées dans les flasques de ralfùt. Appelées à recevoir tout le choc du recul et à y résister, ces flasques, en plaques d’acier de 10 centimètres d’é- paisseur, sont fixées à une plaque do fon- dation et, de plus, reliées en haut à la coupole, par le moyen de deux bras en acier forgé. De part et d’autre des affûts, s'ouvre dans le plancher de la chambre de tir une baie livrant passage à une échelle et à un monte-charges. Celui-ci consiste en une petite benne qui, sous Faction d’un treuil à manivelles, se meut dans un tube ouvert aux stations de départ et d’arrivée. Le pointage en hauteur s’obtient moyennant le jeu d’un volant et d’un en- grenage dont la roue est calée sur l’arbre du pignon qui engrène avec la crémail- lère articulée sur la jaquette. Dans une gaine se meut le contrepoids qui fait équilibre au canon. L’angle de tir peut varier de 1 degré au-dessous à 25 degrés au-dessus de l’horizon; pour passer de l’une à l’autre de ces limites, il suffit d’une simple manœuvre qui ne demande que 35 secondes. Tel est, rapidement esquissé, le type do coupole adopté par la Belgique en vue de l’organisation de ses défenses de la Meuse. Le gouvernement belge n’hésite plus que sur le choix du métal. Nous ne pouvons pas croire qu'il s’arrête à celui du fer ; en tous cas, le triomphe du 1er ne saurait être de longue durée. L’avenir appartient à l’acier Schneider. Lieutenant-colonel IIennebert. LES PAYS ÉTRANGERS A L’EXPOSiTION IÆSPÀGNE L’Espagne, après s’ètre distinguée par sa magnifique Exposition universelle de Barcelone, ne pouvait rester au-dessous de sa brillante réputation. On sait l’éclat de l’œuvre patriotique et grandiose dont l’auteur et l’organisateur fut M. Francisco de P. Ilius y Taulet, le très sym- pathique et très intelligent maire de Barcelone. On connaît aussi les difficultés que dut vaincre, les obstacles que dut surmonter sinon briser cet homme actif et doué d’une volonté de fer, la froideur désespérante avec laquelle ses con- citoyens répondirent longtemps à son généreux appel. C’est pourtant de Barcelone même, grâce donc à la poussée antérieure de l’alcade de celte ville, que partit, pour rayonner ensuite sur les provinces industrielles de l’Espagne, le mouve- ment en faveur de la participation à l’Exposi- tion Universellede 1889. La marche de l’organisation de ce concours fut lente, d’autant plus que l’élan fut tardif et que, malgré ses grandes sympathies, bien con- nues, du reste, pour la France, le gouvernement espagnol ne pouvait prendre officiellement part à cette Exposition, eu égard à la modicité de ses ressources financières. L’État fit cependant l impossible pour encourager les Espagnols à exposer. Un comité national fut constitué à Madrid, qui réunit un groupe important d'exposants. Le Congrès vota un crédit de 500,000 francs. Postérieurement, à la deputation provincial, M. Carominas demanda qu’on favorisât par tous les moyens possibles la participation des indus- triels catalans à l’Exposition de Paris. Après quelques malentendus entre les deux comités, l’esprit national prévalut, l’entente s’établit, les commissaires à Paris s’occupèrent des relations internationales. L’Espagne, enfin, très dignement représentée au-Champ de Mars, occupe un vaste emplace- ment parmi les sections étrangères, où elle a déployé un grand luxe. Le visiteur émerveillé admire les magnifiques filés et tissus de la Catalogne; de ravissantes dentelles disposées avec goût, formant de su- perbes dessins; des soieries aux couleurs cha- toyantes; des vins exquis; des bois: des collec- tions de cigares • enfin, de belles collections de produits agricoles; une série d’objets manufac- turés que l’Espagne ne doit qu’à elle-même et que, jusqu’aujourd’hui, clic avait dû demander à l’étranger. L’Espagne artistique n’a pas voulu rester en arrière, son exposition de peinture est de? plus brillantes et à la hauteur du renom de la Péninsule. Tout y dit l’enthousiasme et l’entrain, tout j est joie et amitiés profondes, tout y parle dr concorde, et l'on ne s’étonne nullement que ses représentants soient des plus sympathiques à la France. . C. A. LA ROUMANIE Lors <le sa visite aux sections étrangères de l’Exposition Universelle, le Président de la République française fut l’objet des manifesta- tions les plus enthousiastes. Mais la réception de la section roumaine fut tout particulièrement cordiale. Le prince Bibesco, entouré du colonel Daly, de MM. de Blarenberg, le docteur Icovesco, Solacoglu, adressa à M. Carnot les paroles sui- vantes : « Monsieur le Président, « Au nom du comité national de la Roumanie, je remercie le chef de l’État français de l’hon.-