ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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L’EXPOSITION DE PARIS 303 Le prince Bibesco adressant aussi, longtemps après, une lettre au même journal, répondit à [ attaque de Kretzulesco, auquel il adressa de violents reproches sur son patriotisme mal entendu, et sur son manque de courtoisie envers la France. a D'abord, dit-il en substance, M. Kretzulesco parle de choses auxquelles il n’a pas été initié, auxquelles il n’entend rien. Puis, à plusieurs reprises, il donne au monde une bien triste idée de son patriotisme, car on ne peut avoir que la plus fâcheuse opinion d’un chef de parti qui, la veille d’une bataille, monte à la tribune pour demander qu’on supprime aux troupes les vivres et les munitions. » On connaît la suite de cette lutte. Et si l’Expo- sition roumaine n’a coûté en 1889 que 200,000 francs, quand, à Paris, en 1867, elle avait coûté 1,200,000 francs et, à Vienne, en 1873, 900,000 francs, elle ne mérite que plus de sympathie, ayant demandé beaucoup plus de constance et de courage. Ch. Albert. neur qu’il fait à l’Exposition roumaine en venant visiter sa section industrielle. « Je tiens à ajouter, Monsieur le Président, que la Roumanie a voulu accepter l’invitation de la France, sa sœur aînée, afin de lui prouver qu’elle s’associe de toute son âme aux efforts persévérants de cette France en faveur de la paix — cette Exposition en est la preuve écla- tante — aussi bien qu’en faveur de tons les progrès de la civilisation. » M. Carnot répondit à cette gracieuse allocu- tion : <i Je vous remercie, mon prince, des senti- ments que vous venez d’exprimer. Nul ne pou- vait les apprécier mieux que moi. J’en garderai le souvenir. » Aussitôt quatre jeunes Roumaines, vêtues de leur coutume national aux vives couleurs, vin- rent offrir au Président, sur un plateau d’argent, le poivre et le sel, suivant l’antique usage rou- main. Un lunch, où l’on but du vin de Cotnar, fut offert au Président dans un élégant pavillon. Il est important de remarquer les paroles échangées lors de cette visite et l’attitude plus que sympathique de la section roumains, parce que la participation de la Roumanie, bien que n’étant nullement officielle, revêt un caractère politique d’une haute portée qui lui donne une importance autrement grande que celle attri- buée par les 620 mètres carrés qu’elle occupe, fort dignement, d’ailleurs, dans la galerie des Industries diverses et au quai d’Orsay. On n’ignore pas, en effet, combien grande est la division et acharnée la lutte entre les deux partis des russophiles et des germano- philes, les premiers amis de la France. Or, les chefs du mouvement en faveur de la participa- tion à l’Exposition Universelle étaient les russo- philes, ceux qui Font emporté, mettant en déroute les partisans de la politique allemande, c’est-à-dire le ministère J. Bratiano lui-même, qui ne tardait pas à tomber. On ne peut ignorer l’importance que devait prendre cette victoire des conservateurs roumains, franchement rus- sophiles : par la chute de J. Bratiano. en eilet, le roi Cari de Hohenzollern était privé d'un précieux auxiliaire dans sa politique. Le commissaire général de la section rou- maine est le prince Bibesco, un véritable Français par le cœur et par l’esprit, un homme charmant clans la force du terme, un gentil- homme. Le prince est le frère des princes Nicolas et Alexandre Bibesco et du feu prince Bessaraba de Brancovan. Elevé en France, Georges Bibesco servit glo- rieusement dans les rangs de notre armée et se distingua particulièrement pendant le siège de Paris, où il était l’aide de camp du général Trochu. C’est au précieux appui, à la haute et sage direction de cet homme de valeur que l’Exposi- tion roumaine doit son succès. On se souvient, en effet, de la polémique que soutint le prince contre l’ancien ministre et président du conseil, Nicolas Kretzulesco. Ce dernier combattait le mouvement en faveur de la participation, et, sous prétextederectification, écrivait au Temps une lettre où il expliquait tout au long toutes les considérations qui le poussaient à engager la Roumanie à s’abstenir : profitant de l’occasion, il discutait encore l’op- portunité de la participation et faisait entrer en ligne ses sentiments patriotiques, faisant indirectement appel à l’orgueil national, à l’amour-propre de ses compatriotes. Parler chiffbnsou,sivousaimez mieux, étoffes et ajustements, est une spécialité qui demande, outre un goût exquis, des connaissances parti- culières. Pour la plupart, nous nous entendons mieux à les « chiffonner », à les froisser qu'à les décrire et à les faire valoir. Aussi est-ce à un point de vue qui n’est celui ni des élégantes, ni des couturières de high-life, que nous nous occuperons aujourd’hui des soies et tissus de soie à qui a été réservée la classe 33. On a bien fait les choses pour loger ces pro- duits luxueux. L'entrée de la galerie est impo- sante, elle s’ouvre par trois portes rectangu- laires couronnées de balustres au-dessus des- quels sont sculptés de nombreux attributs. Deux villes ont suffi à elles seules pour occu- per cette galerie entière, Lyon et Saint-Étienne qui arborent fièrement leurs écussons aux armes de la ville à 1 entrée des salles qui leur sont réservées. D’une façon générale nous citerons les admi- rables produits de ces manufactures : soies grèges et moulinées, fils de bourre de soie, tis- sus de soie pure, unis, façonnés, brochés. Si peu enclin qu’on soit à la coquetterie, si pro- fane que l’on soit, on ne saurait s empêcher d admirer les soies mélangées d’or et d’argent, de coton, de laine, de fil offrant à l’œil presque ébloui les variétés des couleurs les plus vives et les plus éclatantes. La partie la plus intéressante, au moins pour nous qui nous préoccupons toujours du côté industriel et économique, est peut-être celle qui appelle le moins l'atlenlion du public. Nous voulons parler de ce qu on appelle en langage de métier les « teints en pièces ». Il y a là pourtant la solution d’un problème écono- mique bien digne de fixer l’attention. Mais, pour qu’on pût s’en rendre compte, il eût fallu mettre sur les objets exposés les prix en chiffres con- nus, comme on dit sur les prospectus des ma- gasins. Sans doute, ces tramés de coton font figure assez modeste à côté des somptueux tis- sus façonnés, mais on est surpris du peu de différence qu’ils présentent entre eux cependant, lorsqu’on sait qu’ils coûtent quarante fois moins cher! ! A force d’ingéniosité, par des prodiges d’ha- LES SOIERIES bileté dans la main-d’œuvre, on a, qu’on nous passe l’expression, démocratisé la soie, en la mettant à la portée des bourses les plus légères. Ces beaux tissus se vendent couramment à des prix variant de 60 centimes à 3 et 4 francs le mètre. Les philosophes moroses diront peut-être qu’ils ne voient point la nécessité de cette dé- mocratisation de la soie. Nous ne sommes pas de cet avis. Sans entrer dans de longues considérations pour plaider la question au fond, nous pouvons tout au moins constater ce qui ne sera contesté par personne : que le luxe, au moins relatif, est devenu une nécessité sociale. C’est un côté des plus curieux de la fabrica- tion lyonnaise que celle souplesse à se plier aux besoins de l’époque. Au reste, le succès de ses produits tient à plusieurs causes, d’abord à son extrême bon marché, rendu plus appréciable par l’extrême instabilité de la mode. Les goûts féminins varient à l’infini, les formes adoptées changent jusqu’à plusieurs fois par saison et il est plus aisé, quelle que soit la fortune dont on jouisse, de renouveler une robe de 50 francs qu’une de 400; tous les maris, pour ne parler que d’eux, seront absolument de notre avis. Nous nous sommes attardé sur ces étoffes de second ordre, quoique déjà étoiles de luxe, parce que, de l’avis des plus compétents, jamais ces tissus mélangés, qui ont conquis une répu- tation universelle, n’avaient atteint ce degre de perfeclion. Cette exposition démontre que la fabrication lyonnaise, si durement éprouvée cependant de- puis longtemps déjà, a su lutter victorieusement et continue à marquer tous ses produits d une empreinte bien à elle. Les crises qu’elle a traversées — Lyon, qui a compté jusqu’à 70,000 métiers, n en a plus aujourd’hui que 12,000 — ne I ont point em- pêchéedemaintenir sasuprématie.On a souffert, on souffre, mais l’honneur du drapeau indus- triel est sauf. liste officielle DES MEMBRES DU JURY DES RÉCOMPENSES DE L’EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1889 classe 59 (suite) Périssé, ingénieur civil, membre du jury des récompenses à l’Exposition de 1 mis 18<8. Ruau, directeur général des monnaies et mé- dailles. classe 60 Belvallette (Alfred) (de la maison Belvallette), membre du jury des récompenses à l’Exposition de Paris 1878, carrossier. Binder (Henri), carrossier, médaille d’or à l’Exposition de Paris 1878. Guiet, carrossier, membre du jury des ré- compenses à l’Exposition de Paris 1878. Lasne, sellier-harnacheur, médaille d’or à l’Exposition de Paris 1878. Mauclère, directeur des ateliers de la Compa- gnie générale des omnibus de Paris, médaille d'or à l’Exposition de Paris 1878. Morel-Thibault, fabricant de grosse carros- serie. juge au tribunal de commerce de la Seine. Muhlbacher, carrossier, médaille d or à 1 Ex- position de Paris 1878. 1. Voir les numéros 22 à 37.