ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 462 Forrige Næste
H8 femmes. C’est au-dessus des écuries, dans un grand dortoir qui relie à l’inté- rieur tout un des côtés de la rue, que eurs cent gardiens coucheront. A peu près au centre de la section, une haute porte de mosquée donne accès dans le palais des Expositions diverses, sur l’em- placement où l’Égypte va établir son ôajar. C’est à l’extrémité du palais des Arts libéraux, vers laTourEiffel,quelepavillon do Bolivio se dresse. Quatre tourelles au milieu desquelles s’élève un dôme sur- monté d’un lanterneau élégant, le compo- sent. A ce carré s’adosse une construction plus basse, qui n’est que le prolongement de la construction surune étenduepresque aussi grande. La salle principalej située sous la coupole, est bornée à ses angles par les quatre tourelles. Elle mesure 19 mètres carrés. Un portique à trois arceaux, ouvert sur la façade y donne accès. Au-dessus du portique une largo verrière déploie on forme d’éventail ses laines de verre. Au-dessus même de la verrière, au fronton, seront reproduites, sur un cartouche de stuc, les armes de la Bolivie. Au premier étage du pavillon, sous le dôme, une galerie sera établie. C’est là que seront installés, ainsi que diverses vitrines contenant de menus objets, les bureaux du commissariat. Au fond de la grande salle trois porches, dis- posés de même que ceux de la façade, ouvriront une deuxième salle aux visi- teurs. Extérieurement, en bordure do cette salle, seront simulés des deux côtés de l’édifice des grottes et des jardins, où seront exposés les lamas et autres ani- maux du pays. Dans la construction de ce pavillon, tout en pans de bois, briques et pierres, tout marche à souhait, et M. Fouquiau, architecte de cct édifice, espère ravoir complètement terminé vers la fin do février. Très avancé aussi est le pavillon, tout voisin, du Venezuela. Formé d’un rez-de- chaussée au côté gauche duquel s’élance une tourelle assez fine, il est couvert d’une terrasse dont la balustrade à elle seule est pour l’édifice un ornement. Un grand portique, surmonté de moulages décoratifs d’un grand effet, donne accès dans son unique salle. Celle-ci mesure 19 mètres de long sur 7"',GO de large. An fond est percée une porte donnant sur Vatrium, une grande cour vitrée qu’en- toure mie galerie, couverte. Là seront exposées les matières premières em- ployées pur les indigènes dans leurs diverses industries. Une nouvelle porte vers la partie centrale de la galerie ot l’on se trouve sur la façade postérieure de la construction, dont tout le gros œuvre est dès maintenant terminé. L’EXPOSITION DE PARIS C'est par un petit escalier tournant construit en dehors de la tourelle qu’on parviendra au belvédère qui la surmonte. Dans la même tourelle, à niveau de la salle d’exposition et coniiniiiii<|iiaiil avec elle, sera aménagé le salon de repos, pre- nant jour, par une largo baie, sur les jardins. Enfin, un petit kiosque en bois peint, recouvert de tuiles de couleur, va être construit extérieurement, à l’extré- mité opposée de la salle. Sous la forme d’un salon do consommation, celle annexe complétera agréablement l’élégant pavil- lon dont notre collaborateur Fraiponta si fidèlement retracé la silhouette. On connaît déjà suffisamment le palais des Arts libéraux pour que nous n’en disions pas en détail la disposition ar- chitecturale. Mais il n’est peut-être pas inutile de signaler, surtout à cetto heure décisive, F extrême animation qui règne depuis quelque temps dans sa nef. Exté- rieurement ce palais est identique à celui des Beaux-Arts, qui, de l’autre côté du Champ do Mars,luifaitface.Enrevanche, 1 aménagement intérieur des deux cons- tructions diffère sur nombre de points. Pendant qu’au palais des Beaux-Arts, sous le dôme, on travaille actuellement au montage d’un escalier monumental qui doit donner accès aux galeries du premier étage, sous celui des Arts libéraux, les ouvriers assemblent les pièces de bois d’une large rotonde où sera installée, avec l’exposition théâtrale, celle des divers agrès propres à faciliter l’aérostation. C’est au-dessus do celle rotonde qu’un ballon gonflé à air naturel planera. De chaque côté deux galeries, également en bois, sont en ce moment montées. Une terrasse les couvre. C’est dans ces galeries et sur ces ter- rasses que seront installées les dernières reproductions, réductions et scènes carac- téristiques dans lesquelles les organisa- teurs se proposent de faire revivre l’histoire du travail dans le passé. LE PANORAMA DU SIÈCLE La curiosité mondaine est vivement piquée depuis quelques semaines par les récits dos privilégiés, en nombre res- treint, qui ont pu visiter la maquette du Panorama du xixe siècle exécutée par. deux artistes de grande valeur, M. Alfred Stevens et M. Henri Gervex. On sait que la grande-duchesse Wladimir n’a pas voulu quitter Paris sans aller voir cette œuvre qu’on peut qualifier de gigan- tesque. C’est en effet tout le xix® siècle qui défilera sur la toile panoramique, et non point par masses confuses, comme dans j nent les Girondins, suivis des terroristes. les panoramas de batailles, mais person- nifié par des portraits tous ressemblants. On devine d’ici l’énormité de la tâche que sc sont imposée les deux artistes. Pour lu mener à bien, il leur a fallu, comme ils le disent plaisamment, se mettre dans la peau «le l liistorien. Pen- dant de longs mois, ils ont pioché les annales modernes, ils se sont remémoré non seulement les faits et les dates, mais les détails de la vie sociale de noire pays. Us ont feuilleté des milliers d’es- tampes, de gravures et de croquis pour revivre les cent années dont ils avaient à retracer la physionomie exacte. Rien ne leur a échappé des modifications de cos- tumes des deux sexes. Le bavolet cl la crinoline ont posé devant eux, de même ({tic l’habit bleu à revers du roi Louis XVI, ou le petit manteau noir à plis des dépu- tés du Tiers-État. Car c’est par 1789 que le siècle de MM. Stevens et Gervex ouvre sa marche, qui se termine en 1889, date de l’Expo- silioii universelle où sera exhibé le Pano- rama. Le gouvernement a fait aux deux artistes la faveur méritée de leur accor- der comme emplacement une portion du jardin des Tuileries, tout près du bassin voisin de la grille de la place de la Con- corde. On ne pouvait faire un choix plus approprié à l’œuvre en elle-même qui a les Tuileries pour cadre. L’antique palais de nos rois a eu beau, en effet, être détruit par la Commune, c’était encore lui qui symbolisait le mieux la France depuis cent ans. Mais les deux peintres n’avaient pas à le reconstruire sur la toile, car ils n’avaient pas à entas- ser leurs personnages dans un monu- ment, mais bien à les faire circuler dans la liberté du plein air. Us n’ont donc emprunté à l’architecture qu’une ingé- nieuse idée, à savoir des arcades très . liantes sous lesquelles on distingue aisé- ment les figures. Tout le reste du temps, les illustrations de la Fiance moderne se groupent ou se meuvent dans le jardin des Tuileries, en pleine verdure, on plein soleil. Ce qui plaît à première vue dans celte exhibition historique, c’est l’absence de bévues, de maladresses qu'on y constate tout de suite. Pas un seul anachronisme, pas une seule incongruité historique dans le groupement des personnages. Et Dieu sait pourtant que les erreurs étaient pos- sibles, car les personnages représentés sont au nombre de mille à douze cents. On comprend que nous ne les citerons pas tous. Bornons-nous à suivre, dans scs grandes lignes, le défilé de la ma- quette. Il s’ouvre, comme je l’ai dit, par los Etals-Généraux de 1789. Puis vien-