ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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c: L’EXPOSITION DE PARIS teurs. Le campanile sera achevé fin mars. Une courte note consacrée au service médi- cal des chantiers vient ensuite, et M. Alphand passe une inspection générale des divers pavil- villons qui se dresseront soit autour des palais, soit dans les jardins, au pied de la tour. En quelques lignes, il décrit ceux qui sont terminés ou très près de l’être. Parmi ceux-ci se trouvent la Presse, la Bolivie, le Vénézuela, la section égyptienne, etc., etc. Il passe ensuite au Trocadéro, revient sur le quai d’Orsay et poursuit sa revue à l’esplanade des Invalides, où il finit. Voici in extenso la conclusion par laquelle le directeur des travaux clôture son volumineux rapport : CONCLUSION « A ce long rapport il faut une conclusion; elle sera courte : « L’année dernière, à pareille époque, j’ex- primais, malgré le peu d’importance relative des ressources mises à ma disposition, l’espoir de réaliser, dans les limites de temps et de cré- dits assignées, l’œuvre considérable qui m’était confiée. Cet espoir s’est changé en certitude. « Les palais de l’Exposition sont, sinon ter- minés, du moins assez avancés pour que leur achèvement,' dans des délais utiles, ne fasse plus doute pour personne, et la situation finan- cière est assez bonne pour que je sois assuré d’obtenir une économie sur la somme figurant à mon budget. « Je suis heureux, Monsieur le Ministre, de vous annoncer ce résultat. J’en attribue le mérite au zèle, à l’intelligence et au dévoue- ment de mes collaborateurs, mais aussi à la méthode q-ui a présidé à nos travaux. Dès le commencement, nous avons su nettement ce que nous voulions, et nous l’avons clairement expliqué à nos entrepreneurs. Nous n’avons, sauf de très rares exceptions, engagé d’opéra- tions que sur des projets complètement étudiés et arrêtés, et non sur des avant-projets som- maires. C’est là le meilleur moyen d’arrêter les dépassements de crédit, de faire vite et bien. « Au point de vue général, nous avons exercé sur l’industrie française une influence des plus utiles : nous avons trouvé les maîtres de forges et les constructeurs en fer sans commandes, prêts à tous les sacrifices pour alimenter leurs usines ; nous les laissons dans l’embarras devant le nombre d’ordres qu’ils reçoivent, élevant leurs prix et, sinon en pleine prospérité, au moins en bonne voie pour y atteindre. « Enfin nous avons réalisé une œuvre qui contribuera, j’en ai la conviction, à. augmenter le prestige et la grandeur de la France. » LE PAVILLON DE LA PRESSE. C’est face à l’aile gauche du palais dos Beaux-Arts, en bordure sur l’avenue de la Bourdonnais, que s’élève le pavillon delà Presse. Construit à pans de bois par M Vaudoyer, ce pavillon comprend, au rez-de-chaussée, une salle de réception, une salle do comité, une salle de lecture et de correspondance, une salle de télé- phones et des pièces de service. An pre- mier étage, desservi parun large escalier, deux salles privées, la bibliothèque et de i nouvelles pièces de service. Deux pavil- ! Ions attenant au corps de bâtiment princi- pal en sont le complément obligatoire : le pavillon des Postes et Télégraphes, ! communiquant avec celui de la Presse par i six guichets particuliers, et le restaurant, ■ une grande salle de 17 mètres de long i sur 8m,20 de large, qui, par des cloisons mobiles, pourra s’agrandir les jours de fête, et à laquelle donne accès une salle des Pas-Perdus établie à niveau, au rez- de-chaussée du pavillon central. La déco- ration extérieure du pavillon de la Presse est d’un très bel aspect. Le porche est décoré de panneaux en faïence, exécutés par la maison G. Mor- treux, d’après los peintures de M. Lionel Royer. LE PARIS DE L’EXPOSITION LA PLACE DU CARROUSEL Notre supplément représente la place du Carrousel telle qu’elle sera pour l’Exposition. M. Lockroy, ministre de l’instruction publique et des Beaux-Arts, a entretenu le conseil d’un projet de loi ayant pour but de créer un jardin sur l’emplacement des Tuileries. L’emplacement ne comprend pas moins de quatre hectares. Le jardin devra être établi très simplement puisqu’il doit être remplacé plus tard, en tout ou en partie, par le monu- ment de la Révolution. La place du Carrousel présentait jadis un terrain vague qui existait entre les anciens murs de Paris et le palais des Tuileries. Sur ce terrain on établit, en 1600, un jardin qui fut nommé dans la suite le Jardin de Made- moiselle, parce que M"° de Montpcnsier habitait le palais des Tuileries et possédait ce jardin qui fut détruit en 1653. Louis XIV choisit cet emplacement pour y donner, les 5 et 6 juin 1662, une fête ou spec- tacle composé de courses, de ballets, où la Cour étala un luxe extraordinaire dans les habits et les équipages. On avait, pour cet objet, élevé sur celte place une construction en charpente qui concourait à l’éclat de ce spectacle, un des plus magnifiques que Louis XIV ait donné et qui ne coûta pas moins de douze cent mille livres. Le roi, en costume romain, y figura en per- sonne; Monsieur commandait les Persans; le prince de Condé, les Turcs; le duc d’Enghien, les Indiens; le duc de Guise, un des originaux de l’époque, commandait les Américains. On rompit des lances, on courut la dague, et le duc de Guise, notamment, lutta avec le grand Condé. Cette fête, nommée Carrousel, donna son nom à la place où elle fut exécutée. Voici comment un rimeur chagrin décrit les décorations faites pour ce pompeux divertisse- ment : Cirque de bois à cinq croisées, Barbouillé d’azur et d’or peint. Amphithéâtre de sapin, Fantôme entre les colisées. Hippodrome de Pantagruel, Belle place du Carrousel, Faite on forme d’huître à l’écaille. Quoi qu’on en dise on vous voit là; Un habit de pierres de taille Vous siérait mieux que celui-là! A cette époque, la place du Carrousel était loin d’olTrir l’étendue et la symétrie qu’on admire aujourd’hui; la belle ordonnance en était déjà gâtée par de chétives constructions qui ne tardèrent pas à la circonscrire. Sous la Révolution, un arrêt de 1793 ordonna que l’arbre de la Liberté serait planté sur la place du Carrousel, qui prit le nom de place de la Fraternité. TRANSFOBMATION DE LA PLACE La place du Carrousel était sous Louis XIV, avons-nous dit, plus vaste qu’elle n’a été dans la suite. Plusieurs cours et bâtiments construits depuis en diminuèrent l’étendue. Mais un étrange et malheureux événement fit disparaître plusieurs des constructions qui rétrécissaient cette place. Le 3 nivôse an IX (24 décembre 1800), Bona- parte, alors premier consul, se rendait àl’Opéra ; une machine qu’on nomma infernale, placée à l’entrée de la rue Saint-Nicaise au'moment du passage de la voiture, fit une explosion qui retentit dans tous les quartiers de la ville. Quarante-six maisons furent fortement ébran- lées ou endommagées ; huit personnes furent tuées et vingt-huit autres blessées grièvement. La voiture du premier consul ne fut point atteinte, ce qui trompa les espérances des auteurs du complot. Les maisons ébranlées furent démolies. On commença la, construction de la galerie du Louvre parallèle à l’ancienne et la place du Carrousel agrandie, déblayée, présentait, lors- que existaient les Tuileries, une forme carrée presque régulière. Une large rue s’ouvrit entre cette place et celle du vieux Louvre qui mit ce palais en regard avec celui des Tuileries. Elle redevint la place du Carrousel sous l’Empire; à cette époque, la démolition d’une partie de la rue Saint-Nicaise et de plusieurs hôtels commença l’agrandissement de la place. Bientôt eut lieu l’érection de l’arc de triomphe qui porte le même nom. Commencé en 1806, ce monument est une copie réduite de l’arc de Septime-Sévère. Du temps de l’Empire, les fameux, chevaux de bronze de Saint-Marc, chef-d’œuvre de l’art antique, servaient de couronnement à l’arc du Carrousel. On les rendit à Venise après les désastres de 1815 et depuis on les a remplacés par un autre groupe en bronze, œuvre médiocre de Bosio, représentant une figure allégorique de la Res- tauration debout sur un char triomphal traîné par 4 chevaux tirant chacun de son côté, ce qui fit remarquer malignement que ce char était celui de l’État, puisqu’il ne pouvait avancer. La place du Carrousel devint une des plus splendides de l’Europe grâce à l’achèvement du nouveau Louvre qui supprima l’informe amas de masures et de constructions hétéroclites qui la déshonoraient il y a trente ans encore, LES TUILEUIES On sait comment la place fut transformée par l’incendie pendant la Commune. Nous ne nous étendrons pas sur l’histoire des Tuileries. Contentons-nousd’en rappeler quelquesmodi- fications parmi les plus importantes. Louis XIV, en 1664, chargea Leveau de ter- miner et de réparer le palais des Tuileries. Cet architecte y lit plusieurs changements : l’esca- lier, chef-d’œuvre de construction, mais très mal placé, fut démoli et mis en situation plus