ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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L’EXPOSITION BE PARIS "^1 convenable Le pavillon du centre fut exhaussé; on le décora de deux ordonnances, l’une corin- thienne et l’autre composite, et d’un attique avec cariatides. Le comble de ce pavillon s’élevait sur un plan circulaire et offrait une coupole : on y substitua un dôme quadran gui aire, et on ne laissa sub- sister des constructions de l’ancien architecte, Philibert Delorme, que l’ordonnance du rez-de- chaussée, ordonnance composée de colonnes et de pilastres à tambours de marbre et dont les sculptures étaient très précieusement exécutées. Les deux terrasses, placées sur la façade du jardin aux deux côtés de ce pavillon, furent conservées dans leur forme originelle; mais on changea la décoration de façade des bâtiments au fond des terrasses, et les trumeaux de ces façades furent ornés de gaines et de bustes. Les ruines des Tuileries restèrent debout pendant plusieurs années après la Commune; elles ne furent démolies qu’en 1885. Quant à la place da Carrousel, elle fut alors encore une fois déshonorée par d’infàmes bara- quements dans lesquels furent installés les bureaux de l’Hôtel des Postes, provisoirement. Ce provisoire dura dix-sept ans, de 1871 à 1883. C’est il y a quelques semaines, après l’instal- lation définitive de l’Hôtel des Postes, qu’on a enfin démoli les hideuses cabanes en bois, ainsi que d’autres baraquements également en bois qui servaient d’annexe à la préfecture de Ja Seine et dans lesquels se passaient les examens de jeunes filles. Enfin, le 13 juillet dernier, a été inauguré le monument de Gambetta sur la place du Car- rousel, dont nous venons d’énumérer les trans- formations. LA VISITE DU CONSEIL MUNICIPAL DE PARIS Sur la proposition de M. Guichard, président de la commission spéciale de l’Exposition universelle au Conseil mu- nicipal de Paris, le bureau de cette as- semblée avait décidé, d’accord avec M. Alphand, de faire visiter aux conseil- lers municipaux les chantiers du Champ de Mars et de la Tour Eiffel. Cotte visite a eu lieu le mercredi, 30 janvier, à une heure et demie. M. Al- phand, directeur général des travaux, a reçu les conseillers dans le grand salon de la section belge. AM. Alphand s’étaient joints MM. Gar- nier, Bouvard, Dutert et Formigé, archi- tectes, MM. Contamin, Charton, Eiffel, Bechmann, Pierron et Lion, ingénieurs, MM. Laforcade, jardinicr-chcf, de Mal- levoue et Deslion, secrétaires. Les conseillers municipaux présents étaient MM. Guichard, Bassinet, Georges Berry, Boll, Gaston Carie, Joffrin, Lavy, Lerolle, Charles Longuet, Arsène Lopin, Marsoulan, Marins Martin, Maury, Mayei', Muzet, Perrichont, Albert Petrol, Rous- selle, Ruel, Saint-Martin, Simon Soëns, Stupuy, Vaillant, Chautemps, Cochin, Cusset, Deligny, Despatys, Deville, Du- may et Duplan; nous avons remarqué également MM. Allaire, Bailly et Stanis- las Leven, conseillers généraux de la Seine, et plusieurs fonctionnaires de la préfecture de la Seine. M. Alphand a d’abord donné aux visi- teurs rangés en cercle autour de lui un aperçu succinct des travaux de F Exposi- tion, en montrant à l’aide de plans l’em- placement des divers palais et galeries. M. Alphand a insisté sur ce'point qu’on s’était ingénié à rendre l’Exposition aussi attrayante que possible, puis il s’est féli- cité d’avoir pu, grâce au dévouement de ses collaborateurs, arriver au résultat actuel, qui peut se résumer ainsi : Le gros-œuvre de l’Exposition est ter- miné, les décorations extérieures très avancées et les installations des exposants commencées déjà sur un grand nombre de points. La visite proprement dite a ensuite commencé ; elle a eu lien dans le môme ordre que celui adopté pour le Président de la République. C’est ainsi qu’on a pénétré d’abord dans la galerie des Indus- tries diverses pour arriver à la galerie des Machines où les visiteurs se sont arrêtés assez longtemps. Nous ne reviendrons pas sur les détails que nous avons déjà donnés sur ce gigantesque travail, lors de la vi- site de M. Carnot. Après avoir parcouru le palais des Arts libéraux, une partie des conseillers, sous la conduite do M. Eiffel, sont montés à la Tour, les autres se sont promenés dans la rue de l’IIabitation, puis ont pris place dans le chemin de fer Decauville qui les a transportés à l’Esplanade des Invalides où s’est achevée la visite. Les conseillers sont partis véritable- ment enthousiasmés de ce qu’ils venaient de voir, et ont adressé tous leurs remer- ciements et toutes leurs félicitations à M. Alphand ctàses dignes collaborateurs. Ajoutons que M. Guichard a présenté au Conseil, au nom de la commission de l’Exposition universelle de 1889, qu'il préside, et dont font partie également MM. Ronzé, Alphonse Humbert, Lyon- Alemand, Maurice Bender, de Bouteiller, Cusset, Dumay, Jacques, Joffrin, Arsène Lopin, Mayer, Muzet, Rainelle et Paul Viguier, un remarquable rapport qui résume la situation de l’Exposition au début de l’année 1889 et que nous pu- blierons dans notre prochain numéro. LA PARTICIPATION ÉTRANGÈRE A L’EXPOSITION En même temps queM. Alphand remettait au ministre du Commerce et de l’industrie son rap- port sur l’état des travaux au Champ de Mars, dans une pièce identique, M. Berger faisait part à M. Pierre Legrand des opérations effectuées en 1888 dans le service de l’Exposition. L’un des passages les plus intéressants de ce rapport établit en quelle mesure les pays étran- gers participeront à l’Exposition. Maintenant, dit en substance ce rapport, les emplacements réservés aux différentes nations exposantes sont nettement déterminés et l’on peut compter que la section étrangère présen- tera, par sa variété et ses développements, le plus grand attrait. Les divers comités de cette section se partagent en comités officiels et privés, l’initiative particulière s’étant presque partout substituée à l’action gouvernementale dans les pays où celle-ci faisait défaut. Voici la liste définitive, clôturée au 31 décembre dernier, de ces comités. L’Europe en compte quinze, qui sont : Grande-Bretagne (comité privé), pas de subvention, mais capital de garantie réuni par les exposants........fr. 1.800.000 Belgique (comité privé) subvention du gouvernement....................... 600.000 Espagne (comité privé), subvention du gouvernement....................... 500.000 Suisse (comité officiel), subvention du gouvernement....................... 450.000 Roumanie (comité privé), subvention du gouvei’nement...................... 200.000 Norvège (comité officiel), subvention du gouvernement....................... 140.000 Danemark (comité privé), subvention du gouvernement....................... 140.000 Portugal (comité privé), subvention du gouvernement....................... 137.000 Viennent ensuite la Grèce et la Serbie, dont les comités émanent de l’initiative officielle et .dont les gouvernements n’ont pas déterminé encore la subvention, ainsi que le Luxembourg dont la participation est privée et qui se trouve dans le même cas. La Russie, l’Italie, l’Autriche-Hongrie et les Pays-Bas, également participants sur initiative privée, n’ont pas reçu de subvention de leur gouvernement; c’est un capital de garantie réuni, comme pour la Grande-Bretagne, par les exposants qui assure les dépenses nécessaires. Les seuls pays européens qui ne seront pas représentés, sont : l’Allemagne, la Suède, la Turquie et le Montenegro. Pour l’Amérique, les résultats sont aussi satisfaisants. Les États-Unis ont reçu de leur gouvernement une subvention de 1,200,000 francs. Le Mexique, dont la parti- cipation est officielle, est aussi considérablement subventionné. Enfin, tous les gouvernements de l’Amérique du Sud ont voulu avoir leur palais ou leur pavillon dans le Champ de Mars, et ils ont accordé à leurs comités des sommes importantes. Trois participations officielles nous viennent d’Asie. Celle du Japon qui est subventionné de 500,000 francs, et celles de Siam et de la Perse, dont les subventions ne sont pas déter- minées encore. La Chine, officiellement du moins, a cru devoir s’abstenir; mais tout récemment un cer- tain nombre de négociants chinois ont fait demander, par l’intermédiaire de la légation de Chine à Paris, un emplacement où ils pour- ront exhiber les produits de leur commerce. L’heure était tardive ; pourtant un emplacement assez vaste a pu être accordé. Aussi aurons- nous clans le Champ de Mars, parmi les nom- breuses constructions légères édifiées dans les jardins, le pavillon chinois. Enfin l’Afrique sera représentée^ non seule- ment par nos colonies, mais encore par l’Égypte qui doit à l’initiative privée un fonds de garan- tie de 120,000 francs; par le Transwal, dont la participation est officielle, mais dont les sub- ventions ne sont pas déterminées.