ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

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L’EXPOSITION DE PARIS la grande nef, commencée en avril 1888, suivant les projets de M. Dutert, architecte, et de M. Contamin, ingénieur en chef du Contrôle des constructions métalliques, a été suivie avec une régularité mathématique, le montage gagnant en rapidité au fur et à mesure que le nombre des fermes mises en place augmentait. Seules, les grandes fermes de tôle ont demandé plus de temps à cause de la résistance spéciale qu’on a voulu.leur donner. La grande nef se compose de 20 fermes de 115 mètres de portée dont 48 courantes semblables et 2 de tète doubles. Elles sont réunies les unes aux autres sous les combles au nombre de 10 par travée, et, dans la hauteur du palais, par des poutres formant balcon mi-parti plan, mi-parti à treillis et des arcades en fers et tôles du commerce. Ce gigantesque ensemble, qui pèse 7 mil- lions 784,519 kilogrammes, a été terminé le 40 octobre 1888. La couvertura de la nef est en dalles de verre de Saint-Gobain; les parties basses vers les ché- neaux sont pleines et couvertes de décorations en relief et peintes. Les écussons des chefs-lieux de département, des principales villes de nos colonies et des capitales des pays étrangers y sont représentés. Les armes de la ville de Paris occupent Je centre de la travée du milieu; Mar- seille, Lyon, Lille, Bordeaux, occupent des points importants. Pour l’étranger, on relève les armés de Washington, Londres, Saint- Pétersbourg, Vienne, Pékin, Rome, Copenhague, Téhéran, Mexico, la Haye, Athènes, Lisbonne, Bruxelles, To-Kio, Buenos-Ayres, Siam, Stock- holm, Tanger, Rio de Janeiro, le Caire, Bel- grade, Bucharest, Luxembourg, etc., etc. Les parties en relief ont été exécutées par M. Jules Martin, sculpteur, et les parties basses peintes parM. Jambon. Pignons, bas-côtés et tribunes. — La construc- tion des pignons qui ferment la grande nef et les tribunes adossées, suit une marche régu- lière, et dans quelques semaines la mise en œuvre des 1,200,000 kilogrammes de fer qui composent cette entreprise sera entièrement ter- minée. Le pignon de l’avenue de Suffren sera décoré, au centre de la tribune, de vitraux représentant la bataille de Bouvines. Le pignon de l’avenue de La Bourdonnais, qui constitue la principale entrée du palais des Machines, sera flanqué de deux pylônes en fer et à jour de 35 mètres de hauteur, renfermant : l’un, l’escalier de service, l’autre un ascenseur électrique. Ces pylônes por- teront en relief les armes et les attributs de la ville de Paris. L’archivolte sera décorée des armes des principaux pays participant à l’Expo- sition tels que les États-Unis, la Grande-Breta- gne, la Belgique, la Suisse, la Russie, l’Autriche, l’Italie, le Japon, l’Espagne, le Brésil, leMexique, les Pays-Bas, la Norvège, la République Argen- tine, la Grèce, le Maroc, l’Égypte, le Chili, etc. Les verrières sont en cours d’exécution; elles reposeront sur un arc plein en staff, orné d’un grand rinceau décoratif accompagné d’ins- truments de travail. Cette arcade décorative sera épaulée par deux groupes remarquables de sept mètres de haut, la Vapeur et VÉlectricité, exécutés en plâtre par MM. Chapu et Barrias. La construction métallique des bas-côtés, dont le poids est de 2,908,056 kilogrammes, est presque achevée et les couvreurs prennent pos- session des dernières travées. Ces bas-côtés ont un premier étage d’où l’on domine l’ensemble de la construction. Les parois verticales sont décorées de parties pleines composées de briques rouges et blanches d’un heureux effet : les ver- rières sont en verre blanc et les bordures en verre émeraude; les plafonds sont ornés de staffen relief. Vestibule, d’entrée. — Le vestibule principal de l’entrée intérieure correspondant au palais des Expositions diverses comprend un escalier double. La rampe de cet escalier, enfer forgé et bronze, véritable œuvre d’art, ne sera posée qu’au dernier moment, pour éviter tout dom- mage résultant de la manutention. Deux figures en bronze, exécutées par MM. Cordonnier et Barthélemy, orneront les départs de l’escalier; elles porteront chacune un groupe de vingt lampes à incandescence. Le vestibule est couvert par une coupole’por- tant sur pendentifs. L’architecte du palais y rappelle les principales forces productives de la France. C’est ainsi que le plafond sera décoré d’une verrière rappelant les principales produc- tions de l’agriculture : le lin, le chanvre, le blé, le mais, etc.; les pendentifs peints représente- ront les arts, les sciences, les lettres, le com- merce. Le bas de la coupole sera orné de groupes d’enfants tenant, des attributs des principaux corps d’état; enfin, six fenêtres éclairant cc vestibule, seront décorées de figures allégo- riques représentant l’orfèvrerie, l’ébénisterie, la verrerie, la céramique, etc. La construction du palais des Machines coû- tera la somme de 7,513,894 francs. Les constructions métalliques présentent dans ce palais et clans l’ensemble de l’Exposition une importance telle, qu’elles doivent faire l’objet dø considérations spéciales que nous résumerons plus loin. Installation des exposants. — Le palais des Machines est terminé dans ses parties essen- tielles et l’installation des exposants s’y fait déjà librement. Les générateurs de vapeur prennent place dans la couç de la force motrice en façade sur l’avenue de la Motte-Piquet; la quantité totale de vapeur pour la fourniture de laquelle il a été traité avec les exposants cons- tructeurs est de 496,000 kilogrammes à l’heure. Cette vapeur est destinée à actionner les ma- chines motrices, et Ions les appareils à vapeur en activité qui seront installés par les expo- sants du palais des Machines. Les machines motrices seront au nombre de 32, dont 31 destinées à actionner les arbres de couche de la transmission principale de mou- vement du palais des Machines, et une à un transport de force par l’électricité qui doit ac- tionner la transmission de la classe 49 (Agricul- ture) sur le quai d’Orsay. Sur les 31 moteurs, 28 actionneront les 4 grandes lignes d’arbres sectionnées elles-mêmes en 28 tronçons; les 3 autres actionneront des arbres de couche spéciaux. La force motrice totale qui sera dis- ponible sur les arbres de couche du palais des Machines s’élèvera à près de 2,600 chevaux. La transmission de mouvement principale comprend les quatre lignes d’arbres que l’on voit d’un bout à l’autre du Palais, et qui ont chacune une longueur de 300 mètres environ. C’est sur ces lignes d’arbres que les exposants prendront la force motrice nécessaire à action- ner leurs appareils. Deux ponts roulants d’une portée de 18 mètres et d’une puissance de 10 tonnes envi- ron, de construction française, assureront le service de la manutention pendant l’aména- gement du palais des Machines, et le transport des visiteurs pendant la durée de l’Exposition. Ce remarquable ensemble mécanique a été étudié par M. Vigreux, chef du service méca- nique et électrique, à la direction générale de l’Exploitation. Le palais des Machines sera un monument unique au monde tant par l’élégance de sa construction que par la hardiesse de son im- mense enjambée de 115 mètres. Personne ne pourra admettre que ce chef-d’œuvre ne doive durer que six mois pour être démoli et vendu comme vieille ferraille à la fin de l’Exposition; nous avons la confiance qu’une solution inter- viendra permettant de le conserver, tout en sauvegardant les intérêts primordiaux dont le Ministère de la Guerre a le juste souci. | 2 — Palais des Expositions divebses. Le palais des Expositions diverses, qui forme le lien entre le palais des Machines et les palais des Beaux-Arts et des Arts libéraux, est l’œuvre de M. Bouvard, l’habile architecte de notre administration centrale. 11 se compose d’un vaste ensemble de gale- ries de 105,878 mètres de superficie. Ce sont, d’autre part, des galeries abris, très simples de construction, pour les produits de toutes sortes qui doivent être installés, et, d’autre part, des galeries de circulation plus grandement traitées, et enfin un grand motif central d’en- trée surmonté d’un dôme monumental. De ce porche, ou vestibule principal, partent, à droite et à gauche, des galeries à jour qui entourent le jardin central; sous ces galeries seront installés des établissements de consom- mation avec promenoir en avant formant un portique surmonté d’une grande frise qui dissi- mule les toitures et qui est décoré d’écussons et d’inscriptions. En arrière, suivant le grand axe du Champ de Mars, se trouve une galerie de 30 mètres de largeur, aboutissant directement au palais des Machines et desservant latéralement toutes les galeries des Expositions diverses. Le palais des Expositions diverses, vérita- ble synthèse de l’industrie moderne, échappe, en raison même de sa destination, aux règles rigoureuses d’esthétique qui sont imposées au palais des Machines et au palais des Arts, le premier devant caractériser la force et la gran- deur, le deuxième l’élégance qui est chez nos artistes une tradition nationale. Ici, la variété des objets exposés permet une certaine liberté de forme, une décoration plus fantaisiste M. Bouvard a profité de cette liberté dans la marche des travaux, en divisant l’exécution et en multipliant les commandes, en s’occupant d’abord des simples abris courants puis des galeries de circulation et enfin des motifs pure- ment décoratifs. Ainsi, dès le 4 septembre 1886, on adjugeait les premières fermes métalliques, avant même que les fondations fussent entre- prises. Ce n’est qu’au commencement de 1887 que ces fondations étaient mises en œuvre, de manière à faire coïncider leur achèvement avec l’arrivée sur le chantier des premiers piliers qui pouvaient alors être mis au levage sans perte de temps. La charpente, la couverture, la vitrerie et les parquets suivirent sans inter- ruption. Une grande partie du palais était terminée dès le milieu de 1888 : vous avez pu le constater vous-mêmes, Messieurs, lors du fameux banquet des maires qui y fut donné le 14 juillet dernier. (A suicre.}