ForsideBøgerL'exposition De Paris 188… deuxième volumes réunis

L'exposition De Paris 1889
Premier & deuxième volumes réunis

År: 1889

Forlag: A La Librarie Illustree

Sted: Paris

Sider: 324

UDK: St.f. 061.4(100)Paris

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 462 Forrige Næste
62 L’EXPOSITION DE PARIS LA FONTAINE CENTRALE Nous avons publié la maquette d’une desfon- taines de l’Exposition, due à M. de Saint-Vidal, laquelle fontaine doit occuper le centre des quatre grands arceaux de la tour Eiffel; nous aurions voulu publier de même l’ensemble de la fontaine centrale des jardins que M. Coutan, l’auteur de tant de belles œuvres sculpturales, exécute en ce moment dans les baraquements dontnousavons montré les abords. Mais M. Alphand, très jaloux du futur monument de l’artiste, ne veut pas le déflorer par une reproduction anticipée etnenous a pas autorisé à en donner même un simple aperçu. Nous croyons néanmoins intéresser nos lecteurs en les faisant pénétrer dans l’atelier de M. Coutan où l’immense socle de la fontaine se dessine déjà attendant les vingt figures dont les membres épars gisent alentour. Une tête par-ci, un torse par-là, des bras, des jambes, des ailes, de tous les côtés. Ce que nous savons, c’est que, émergeant d’un bassin d’eau courante, une immense nef, dont la République tientlegouvernail, portera unestatue de la France ailée et portant le flambeau de la civilisation. Comme figures allégoriques: Mer- cure représentant le Commerce et l’industrie faisant pendant à laMuse des Arts etdes Sciences. Des Renommées, des emblèmes habilement groupés autour de la figure principale feront, entourés de verdure, au milieu du jardin central, l’une des œuvres les plus artistiques et les plus pittoresques de l’Exposition. On peut s’en rapporter d’ailleurs à M. Coutan. C’est à cet artiste qu’on doit VÉros du Luxem- bourg, le Saint Christophe, destiné à Notre-Dame de Paris, la Paix armée, inaugurée récemment au square de l’avenue Trudaine; la Porteuse de pain, au square Saint-Jacques, etc., etc. C’est à M. Coutan qu’avait été dévolu le grand prix de 40,000 francs pour le projetdemonumentqui devait être érigé à Versailles en mémoire de la première Constituante. Nous reviendrons sur la fontaine monumentale dès que nous serons en mesure de la reproduire exactement. LA CRUE DE LA SEINE ET LES TRAVAUX DE L’EXPOSITION La Seine monte ! Cette nouvelle, qui en d’autres temps n’excite guère d’émoi que parmi les rive- rains, les maraîchers et les marchands de vins de Bercy, et n’a d’autre résultat dans Paris que de faire accourir sur les quais une foule de badauds curieux de voir couler de l’eau sous des jjonts, n’a pas été cette fois-ci sa-ns jeter une certaine inquiétude. C’est qu’on ne pensait pas aux caves inondées, aux fûts vides empor- tés par le courant. On songeait à l’Exposition; il y avait lieu de craindre, en effet, que les constructions édifiées sur la berge du quai d’Orsay, en contre-bas des galeries du ministère de l’Agriculture et de l’IIistoire de l’habitation, ne fussent sérieusement endommagées par cette crue intempestive. Et ces constructions sont loin d être sans importance. Pendant cjuelques jours elles ont été transformées en véritables cités lacustres. Près de l’esplanade des Invalides, le pavillon de la balnéolhérapie, que l’on venait de commencer sur la berge, a vu submerger entièrement ses premiers travaux de charpente. Plus loin, la charpente de la construction que l’Espagne fait édifier était, à la hauteur du rez- Quant aux galeries de raccordement comman- dées beaucoup plus tard, et au dôme central dont l’ordre d’exécution n’a été donné qu’en octobre -1887, les travaux sont aujourd’hui très avancés, et l’on peut affirmer qu’ils seront com- plètement terminés aux dates successives fixées d’avance, c’est-à-dire dans lapremière quinzaine de mars, et que les décorations seront également terminées pour la date convenue du l°r avril. En ce qui concerne la partie décorative du palais des Expositions diverses, plus encore que dans la construction proprement dite, l’archi- tecte a multiplié les lots de façon à maintenir la concurrence, à donner satisfaction à un plus grand nombre d’artistes, et à assurer ainsi une exécution plus certaine et plus rapide. Dix-sept sculpteurs d’ornement, dont deux sociétés ouvrières, ont reçu des commandes ainsi que vingt-deux peintres décorateurs. MM. Dela- planche, Gauthier, Gautherin, Printemps, Chré- tien, etc., sontchargés de la sculpture statuaire; MM. Lavastre et Carpezat de la décoration pic- turale du dôme central. Grâce à ces dispositions, cette partie impor- de-chaussée, envahie par les eaux. Comme elle était élevée de trois étages environ, les ouvriers purent se réfugier dans ses parties supérieures où ils continuèrent leur besogne. Toutàcôté du pavillon Espagnol, uneconstruction appartenant au Portugal était noyée sous les eaux. La gravure que nous donnons nous montre plus près du Champ de Mars quelques autres constructions qui ont beaucoup souffert. C’est d’abord, le palais des Produits alimen- taires, complètement entouré d’eau : toute la partie de ce palais construite en sous-sols sur la berge et qui est affectée à l’exposition des vins, est traversée intérieurement dans sa lon- gueur par les eaux. Celles-ci, après avoir péné- tré par les fenêtres basses, en amont de la con- struction, soulèvent le parquet et s’écoulent par les fenêtres en aval. Dans le pavillon de la Chambre de commerce, le plancher est sub- mergé, mais on peut travailler dans les parties hautes. Le panorama transatlantique eût été atteint si la Seine eût monté de quelques centi- mètres de plus. Les deux constructions du génie civil et de la navigation qui touchent au pano- rama ont eu leurs planchers submergés. Quant à l’immense cuve en fer appartenant à la Société du pétrole international, elle est recouverte entièrement, et, si elle n’était percée au fond, la violence du courant l’aurait entraînée depuis longtemps. De l’autre côté du pont d’Iéna, la même société fait édifier son pavillon d’exposition concernant l’industrie. Ici les ouvriers ont pu poursuivre l’exécution de la partie supérieure de la toiture, tandis que tout travail était rendu impossible un peu plus loin, à la station centrale d’électricité. En effet, le pavillon est composé de fermes en fer dont la submersion empêche le montage. La Seine, heureusement, n’a pas tardé à décroître, et l’Exposition n’a pas à souffrir davantage, et si nous avons rappelé le souvenir de ces inondations, c’est que l'Exposition de Paris doit fidèlement indiquer toutes les phases des travaux du Champ de Mars. RAPPORT DE M, GUICHARD AU CONSEIL MUNICIPAL DE PARIS SUR L’EXPOSITION UNIVERSELLE (Suite). tante de l’Exposition sera prête à l’heure dite, et, au point de vue de la dépense, aucun mé- compte n’est à craindre, l’architecte ayant su toujours se renfermer dans les prévisions de ses devis, et serrer même ses prix d’assez près pour se constituer une réserve spéciale provenant des rabais. La dépense probable du palais des Expositions diverses s’élèvera à 3,885,637 francs. Installation des exposants. — Les installations des exposants sont beaucoup plus avancées dans ce palais que dans les autres parties de l’Expo- sition ; ce résultat est dû à la possibilité où la direction générale de l’Exploitation a été de prendre possession de ces galeries plusieurs mois avant les autres. Les groupes III, IV et V (mobilier, vêtement et produits ouvrés), qui constituent en réalité toute la partie industrielle de l’Exposition, occupent : lepremier, tout le côté droitdupalais, et les deux attires le côté gauche. Le groupe III est le plus avancé dans ses ins- tallations : toutes les cloisons séparatives des classes sont faites, les portes ont déjà reçu leur première couche de peinture et plusieurs d’entre elles sont même complètementterminéesetrevê- tues de tous leurs ornements. Déjà même un certain nombre de classes ont commencé la pose de leurs vitrines. Les groupes IV et V, quoique un peu moins avancés, seront prêts à recevoir les exposants dt's la fin de janvier. L’installation des expositions des M anufactures nationales sous le dôme central est toute pré- parée d’avance et sera effectuée pendant le mois d’avril. Les sections étrangères, placées à l’intérieur du palais, travaillent activement : L’Angleterre a presque terminé ses façades et la décoration de ses plafonds ; la Russie et l’Autriche-IIongrie ont achevé leurs enceintes; les États-Unis vont commencer la peinture de leurs cloisons et de leurs portes. La direction de l’Exploitation est donc, dès maintenant, sûre que toute l’Exposition des sections industrielles sera complètement ter- minée pour le jour de l’ouverture. | 3. — PALAIS DES BEAUX-ARTS ET DES ARTS LIBÉRAUX. — GALERIES BAPP ET DESA1X. Les palais des Arts, dont Fauteur est M. For- migé, architecte de nos promenades, l’un des trois premiers lauréats du concours de l’Ex- position, comprennent quatre parties distinctes : le palais des Beaux-Arts, parallèle à l’avenue de la Bourdonnais, le palais des Arts libéraux, parallèle à l’avenue de Suffren, la galerie Rapp et la galerie Desaix qui relie les deux palais à celui des Expositions diverses. On doit remarquer la diversité des systèmes de construction et la variété des formes auxquelles J’architecte a eu recours pour éviter toute monotonie et en même temps pour appro- prier chaque construction à l’usage auquel elle est destinée. Les grandes nefs des deux palais sont cons- tituées par de grandes fermes de 52m,80 d’ou- verture distantes de 18m,10 et reliées les unes aux autres par des pannes à treillis; les galeries latérales se composent de 72 fermes de 15 mètres de portée, enfin les fermes des galeries Rapp et Desaix ont 30 mètres d’ouverture. Au centre de chacun des palais des Beaux- Arts et des Arts libéraux, est une grande cou- pole émaillée de tons blanc, bleu turquoise, jaune et or d’un effet harmonieux. Chaque cou-