ForsideBøgerDie Lokomotive In Kunst-witz Und Karikatur

Die Lokomotive In Kunst-witz Und Karikatur

År: 1922

Forlag: Hannoverische Maschinenbau-Actien-Gesellschaft

Sted: Hannover-Linden

Sider: 170

UDK: 625.282(06) Han

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HANOMAG, HANNOVER LINDEN Die Gefährlichkeit der Lokomotive und des Eisenbahnfahrens. 1. In französischer Darstellung. Le Mercure Ségusien, journal stéphanois, rapporte dans son numéro du 20 septembre 1835, que l’Académie de Lyon, désireuse de concilier la sécurité des voyages avec les avantages de la locomotion mécanique, réclamait des inventeurs un chemin de fer comfortable dans lequel on pût s’embarquer sans avoir au préalable à faire son testament. La demande était justifiée. Beaunieret Seguin, les promoteurs des voies fer- rées dans notre pays, n'avaient prévu que le transport de la houille; le matériel comportait cette seule utilisation et les voyageurs, clients de hasard qui, tout au début du Saint-Etienne à Lyon, employèrent les tombe- reaux vides pour effectuer le trajet, firent pour l’époque une action hé- roïque. „Ce qui est. sur- prenant, écrivait Marc Seguin en 1839, c est l’audacieuse témérité des premiers qui se sont con- fiés à ces terribles moteurs. Mais l’influence de l’exemple est miraculeuse; ce qu’un homme isolé n’osait faire, dix simul- tanément le tentèrent. Chaque voiture ren- fermait un certain nombre de voyageurs qui se don- naient mutuellement du courage, et ils oubliaient que le moindre dérange- ment de ces puissantes machines serait pour tous le signal d’une mort ter- rible et inévitable.“ Si encore il n’y avait eu que l’accident à redouter! Mais savants et médecins mettaient un point d’honneur professionnel à énumérer et à décrire tous les maux qu’ils conjecturaient devoir sortir de cette redoutable invention. Arago évoquait le spectre de la pleurésie qui, cer- tainement, frapperait les voyageurs au passage des tunnels s’ils échappaient aux catastrophes résultant de 1 explosion des locomotives. Certains docteurs* soutenaient que la translation trop rapide d’un climat à un autre produirait sur les voies respiratoires un effet mortel „en même temps que le brusque changement de nourriture, le passage de * P. C. Laurent de Villcdeuil: Bibliographie des Chemins de fer. Der Eisenbahnnachtalp des Spekulanten in Eisenbahnwerten. („Punch“ 1845. 1/207) l’emploi du beurre, comme condiment, à celui de la graisse ou de l’huile, ferait naître des états dys- pepsiques ou dysentériques qui exigeraient un prompt rapatriement. Le mouvement de trépidation devait générer des maladies nerveuses, telles que la danse de Saint Guy, des affections hystériques et des symptômes épilep- tiques, tandis que la fugace succession des ima- ges déterminerait instan- tanément des inflamma- tions de la rétine. La poussière et la fumée occasionneraient des bron- chites et des adhérences de la plèvre. Il était également impossible que, sur tant de personnes réunies, il n’y en eût pas de prises de besoins naturels impossibles à satisfaire, de sorte que les organes d’extraction, devenus de conservation, subiraient une tension anormale, douloureuse et périlleuse. Il y eut mê- me des augures plus per- spicaces encore qui pré- tendaient que l’anxiété causée par la crainte de manquer le train et les mouvements pres- sés que l’on ferait pour se hâter, produiraient des congestions, suscite- raient des transpirations abondantes et abouti- raient à des refroidisse- ments et à des pleurésies. Enfin l’anxiété du péril constamment couru tien- drait les voyageurs dans une perpétuelle alerte et serait, à un certain degré d’intensité, le prodrome d’affections cérébrales. Les gynécologues, qui alors s’intitulaient simplement accoucheurs, déclaraient que, pour une femme enceinte, tout voyage en chemin de fer aurait infailliblement pour corollaire une fausse-couche avec toutes ses conséquences puerpérales. Les employés devaient courir, comme de juste, les mêmes dangers que les voyageurs, avec cette aggravation que, les causes étant réitérées, persistantes, permanentes même, leurs effets enfanteraient des dégénérescences mor- bides spéciales, d’une telle transcendance que ces employés seraient fréquemment à l’hôpital et n’auraient qu’une existence très abrégée.“ (Hommes et Choses du P. L. M. S. 117) 77