Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

2 L’EXPOSITION DE BRUXELLES EN ATTENDANT LE CORTÈGE ROYAL (Cliché BasfynsJ INAUGURATION OFFICIELLE DE L’EXPOSITION L’Exposition a ouvert ses portes à l’heure dite, le samedi 23 avril. Dès le matin, la ville avait pris son air de fête et bien avant midi la foule avait envahi les jardins du Solbosch où l’on avait fait des efforts surhumains pour recevoir les visiteurs et les Souverains. Toute la garnison de Bruxelles était sur pied. A partir de l’avenue Louise, la haie était faite par les carabiniers, auxquels succédait l’artil- lerie montée ; après celle-ci venaient les guides. A midi, le temps, un moment indécis, se mettait au beau. A partir d’une heure les grena- diers prenaient place dans les jar- dins et formaient déjà la haie. La foule des abonnés et des étrangers continuait à arriver à flots pressés, encombrant jardins et halls, au milieu d’une extra- ordinaire animation, et tandis que la musique installée dans le kios- que des jardins de Bruxelles ré- pandait des flots d’harmonie. Le Cortège royal Le cortège royal a quitté le palais de Bruxelles à 1 h. 1/2 précise, pour se rendre à l’Expo- sition, par la rue Bréderode, la place du Trône, les boulevards du Régent et de Waterloo et l’avenue Louise. Le cortège se composait de cinq berlines de grand gala. Dans la première de celles-ci se trouvaient le Roi et la Reine. Dans la se- conde, la comtesse de Grünne, grande-maîtresse de la Maison de la Reine, la comtesse de Cara- man, dame d’honneur, et le baron de Woelmont, grand-maître de la Maison ; la troisième était occupée par le comte Jean de Mérode, grand- maréchal de la Cour ; le lieutenant -.général Jungbluth, adjudant-général, chef de la Maison militaire, et le commandant de Poch, officier d’ordonnance. Dans la quatrième voiture se trouvaient le baron Beyens, le colonel Deruette, LES SOUVERAINS DANS LA SECTION BELGE. aide de camp, et le commandant du Roy de Blicquy, commandant du département du grand- écuyer ; enf'n, dans la dernière voiture avaient pris place le lieutenant-colonel comte van der Straeten-Ponthoz et le major Maes, aides de camp, ainsi que le lieutenant Cattoir, officier d’ordonnance. Le lieutenant-colonel baron de Moor, aide de camp de service, chevauchait à la droite de la voiture de Leurs Majestés. A la portière de gauche se trouvait le colonel de Wit, du Ier guides, comman- dant l’escorte d’honneur. L’escadron de la garde civique avait pris la tête du cortège, qui a été acclamé sur tout le parcours par une foule considérable. La Cérémonie d’ouverture. A la Salle des Fêtes. La salle des Fêtes est un vais- seau spacieux dans lequel de larges verrières déversent d’abondants flots de lumière et tout décoré de motifs picturaux rehaussés d’or. Aux murs, des tentures de velours vert où le vieil or, chaud et pro- fond, met de riches broderies. La tenture qui tapisse le fond de l’estrade royale, immense et dra- pée avec infiniment de goût, porte au milieu, en de larges propor- tions, les armoiries d’or de la Belgique. En un mot, la salle des Fêtes,