Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II
Forfatter: E. Rossel
År: 1910
Sider: 500
UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel
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L’EXPOSITION DE BRUXELLES
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d SUr®i comme sous la magie d’une baguette
'est un local à la fois coquet et opulent.
, -S ni;d’ et demi, cette salle s’était animée ;
es invités, amenés par des voitures, des autos,
u venus a pied, mais toujours en longeant une
laie de commissaires einpressés, prennent place.
• heure, les plus brillants uniformes, des
Ol ettes les plus élégantes formaient déjà un
niroitant kaléidoscope. Des enceintes spéciales
iva.ent été réservees aux différentes catégories
cnvités. La droite de l’estrade royale réunissait
1 corps diplomatique. Les représentants des
nations, en grand uniforme, forment un groupe
mposant. Le nonce du Pape, la soutane barrée
te 1 écharpe verte, est assis au premier rang. A
a dioite du corps diplomatique, le Sénat. A la
gauche du Roi, les hauts fonctionnaires belges,
-a pourpre cardinalice de Mgr Mercier jette une
flamboyante tache dans l’ensemble un peu terne
Reine qui apparaissent sur l’estrade. Le Roi est
en grand uniforme de général ; la Reine porte
un manteau violet-vif qui recouvre une élégante
robe blanche. Le chapeau, genre Gainsborough,
garni de plumes d’une teinte indéfinissable,
d’une grande distinction, d’une haute élégance,
est d’un goût exquis.
L’ovation aux Souverains étant terminée, M.le
baron Janssen, président du comité exécutif,
prend aussitôt la parole. Le Roi et la Reine
restent debout pour écouter les discours.
Discours de M. Janssen, président du Comité exécutif
Sire, Madame,
Éminence,
Excellences,
Mesdames, Messieurs,
Notre première pensée, en ce jour solennel, est
toute de gratitude envers Votre Majesté pour l'ap-
empressement, une large part doit être faite à la
haute estime et au respect professés pour nos Sou-
verains, parmi ces Nations. L’hospitalité qu’elles
trouveront sur le sol belge répondra, nous osons
le penser, à ces sentiments: elle marquera à nos
hôtes toute la joie de nos cœurs, toute la cordialité
de notre accueil.
Le Roi Léopold II avait daigné donner aussi
son haut patronage à l'Exposition Universelle et
Internationale de Bruxelles, dont le succès eût été,
certes, une profonde satisfaction pour Lui, dans
Son ambition de voir une Belgique toujours plus
grande. Les œuvres d’expansion auxquelles II a
donné, durant Son règne, une si vive impulsion.
Lui étaient particulièrement chères. Sa sollicitude
clairvoyante eût trouvé dans ce rapprochement nou-
veau des Nations, un gage de paix et de fraternité
répondant au sentiment qu’Il avait, à un si haut
degré, de ce que peut, pour la prospérité de la
Patrie, l’affermissement de ses relations extérieures.
D’immenses territoires coloniaux, dus au presfi-
*
y? K?>
A
SUR LE PERRON DU PAVILLON DE LA VILLE DE BRUXELLES.
chs habits des ministres à portefeuille, qui sont
là également au grand complet. Plus loin, c’est
ht Chambre. Habits noirs, cravates blanches.
Devant l’estrade royale se trouve l’enceinte
réservée aux conseillers communaux de Bru-
xelles. Les commissaires-généraux et personna-
lités marquantes de l’Exposition et les autorités
civiles et militaires sont également placés devant
a tribune royale. A droite et à gauche de la
salle, la foule des invités. Toute cette étince-
lante assemblée est classée avec une rare mé-
thode.
A 1 h. 3/4 tout le monde a gagné sa place.
An attend fiévreusement les Souverains.
A 2 heures, au moment où le cortège royal
CSL annoncé, un généreux rayon de soleil tra-
verse les verrières.
Les accents de la Brabançonne se font enten-
dre. Des personnages officiels se lèvent: les
ministies, le président du comité exécutif, le
commissaire du gouvernement, les directeurs-
genéraux, le bourgmestre de Bruxelles...
D'ardentes acclamations saluent le Roi et la
pui qu’Elle a daigné promettre à notre Exposition
et les encouragements qu’Elle n’a cessé de donner
à cette œuvre patriotique. Rien de ce qui touche
aux grands intérêts du pays n’échappe à la solli-
citude du Roi: nous le savons et nous vivons
dans la confiance que nous inspire cette sécurité.
Déjà, le cœur des Belges était pénétré d’un res-
pectueux attachement et d’une patriotique affection
pour le Prince Albert de Belgique.
Son accession au Trône — préparée par l’étude
approfondie des problèmes économiques et sociaux,
par des voyages lointains dont le Prince n’a pas
craint d’affronter les périls et les hasards, par un
souci constant et averti du bien-être du Pays, ____
a été saluée avec bonheur par le peuple Belge.
Tranquille et pleine d’espoir, Sire, la Nation
marche vers l’avenir où la mènent les mains
aimées et sûres qui tiennent ses destinées.
Aujourd’hui, Votre Majesté et Sa Majesté la
Reine ont voulu donner une marque nouvelle -et
plus éclatante de Leur bienveillance, en présidant
à l’ouverture de ces grandes assises, auxquelles tant
de Nations amies sont venues concourir, avec un
empressement qui décèle, à l’égard de la Belgique,
des sentiments dont nous sommes fiers.
Nous avons la conscience, Sire, que, dans cet
gieux effort d’un génie tenace et volontaire, pro-
longent aujourd’hui le sol belge par delà les mers.
Et, dans le recul de l'histoire, les pages que la
Patrie vient d’inscrire au livre de sa vie, marque-
ront une place glorieuse au Roi Léopold II, parmi
les grandes figures de la Royauté-.
Madame,
Vous souvient-il du jour où la population de
Bruxelles en fête saluait Votre venue?
Vous souvient-il de cette foule vibrante, acclamant
sa future Souveraine avec un enthousiasme dont
retentissent encore les échos de la Capitale et qui
marquait, de sa clameur puissante, chacun de Vos
pas dans la Ville en liesse ?
Cette affection montée — ardente et spontanée —-
du cœur aux lèvres des Bruxellois, vous la leur
avez rendue, Madame, sous les formes les plus déli-
cates de la bonté, cette bonté qui, elle aussi, est
souveraine et ajoute un charme à tous les charmes,
une grâce à toutes les grâces.
En cette journée que je rappelle et dont Votre
âme a gardé la mémoire, cette affection a éclaté
d’instinct. Elle est, aujourd’hui, au plus profond
des cœurs: elle s’y est ancrée au cours des ans,
puisant son ardeur aux sources les plus nobles et