ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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102 L’EXPOSITION DE BRUXELLES sidés respectivement par MM. les ministres Jean Dupuy, Trouillot et Ruau. A leurs côtés on notait les ministres belges MM. Schollaert, Hubert, Davignon, Renkin, Helleputte et le gé- néral Hellebaut ; MM. Simonis et Cooreman ; le sénateur Dupont ; MM. Chapsal, Dedet, EMILE cagniart. — Les bords de /a Meuse près de Dinant. Schwob, Beco, le duc d’Ursel, le baron Janssen, MM. Dupret, Grimard, Keym, comte van der Burch, Gody, Storms, tous les commissaires- généraux de l’Exposition, toutes les personna- lités françaises présentes à Bruxelles. Ce fut M. Beau qui tout d’abord prit la pa- role pour porter la santé du roi Albert et de la reine Elisabeth ; puis M. Hubert leva son verre au président de la République et des acclamations interminables accueillirent ces deux toasts. M. le sénateur français Emile Dupont fit l’éloge acclamé des organisateurs de l’Expo- sition, de M. Chapsal et de ses collaborateurs. Puis ce fut le baron Janssen qui se leva et son toast éloquent à la France fut, à diverses reprises, salué par les applaudissements de l’as- sistance. M. Chapsal remercia ; M. Caron porta la santé de M. Max, bourgmestre de Bruxelles. Après avoir remercié le président du conseil municipal de Paris de son aimable toast, M. Max dit avoir la certitude de traduire le sen- timent de ses concitoyens en répondant à cette marque d’affectueuse courtoisie par une affir- mation de sympathie profonde pour la France et pour la Ville de Paris. Il rappelle l’aide qu’apporta la France à la Belgique il y a trois quarts de siècle pour la création de son autonomie. « Nous n’ignorons pas non plus, ajoute-t-il, ce que Bruxelles doit à la Ville de Paris. C’est au contact de son influence qu’elle a senti s’éveiller en elle le sen- timent du beau, le goût d’un luxe de bon aloi : c’est à ce même contact qu’elle a puisé l’am- bition de prendre rang parmi les grandes capi- tales de l’Europe.» Si nous aimons à rappeler les affinités de race, de langue et de culture qui font qu’un peu de l’âme française palpite en Wallonie, tandis que les battements de cœur de la Flandre trouvent encore un écho au delà de notre frontière du Sud-Ouest, nous mettons aussi quelque naïf orgueil à .considérer le boulevard Anspach comme un prolongement des boule- vards de Paris. L’orateur évoque les liens de parenté qui font que la Belgique partage la joie que cause aux Français la victorieuse inauguration fêtée dans ce banquet. « Nous applaudissons, dit-il, avec d’autant plus d’allégresse à cette manifestation grandiose du génie de la France et de la Ville de Paris que — citoyens d’un pays de liberté — nous sommes pénétrés de gratitude pour le Peuple et pour la Cité qui donnèrent jadis à l’Europe le premier signal de l’émancipation des esprits.» Et M. Max termine par un salut cordial aux représentants de la municipalité de Paris et par un toast à la Capitale de la grande démocratie, généreuse et fière. qui proclama les droits de l’homme et ouvrit au monde l’ère du progrès et de la fraternité. * * * Dimanche les ministres français ont visité l’Ecole française, puis ils ont déjeuné chez M. le baron Janssen, président du comité exécutif de l’Exposition. Le soir, un dîner de gala a été offert par le Roi et là Reine, au Palais de Bruxelles, en l’honneur des membres du gouvernement fran- çais. * * Le président du comité exécutif et la baronne Janssen ont offert dimanche, en leur bel hôtel de la rue Lesbroussart, un déjeuner en l’honneur de MM. les ministres Dupuy, Ruau et Trouillot. Parmi les convives on notait MM. les mi- nistres Schollaert, Davignon et Hubert ; MM. Chapsal, Dedet, Lachaze, Schwob, de Bousquet, Jeanselme, Faure, de Montarnal, de la commis- sion organisatrice française ; Charles Rolland, président de la chambre de commerce française, le duc d’Ursel, Adolphe Max, Eugène Keym, Adrien van der Burch, Vaxelaire-Claes, etc. A la suite de ce déjeuner somptueux, M. Trouillot apprit au baron Janssen qu'il était nommé grand-cordon de l’ordre du Bénin et à MM. Eugène Keym et au comte Adrien van der Burch que la croix de grand-officier du même ordre leur était octroyée. Et chacun félicita chaleureusement le distin- gué président du comité exécutif et ses deux vaillants collaborateurs. A L’EXPOSITION DES BEAUX-ARTS LA PEINTURE FRANÇAISE Lorsque le visiteur a franchi les portes de l’exposition des Beaux-Arts, les premières salles qui s’offrent à son regard sont celles de la sec- tion française. La France occupe donc une place d’honneur. Et cet hommage lui est dû, si l’on considère l’importance et la variété des œuvres exposées, si l’on tient compte aussi du souvenir glorieux qui reste attaché aux écoles de ce pays, desquelles se sont inspirés au XIXe siècle pres- que tous les grands mouvements artistiques de l’étranger. Si la France a réuni au Solbosch toutes les branches de son industrie, elle a rassemblé au Cinquantenaire ses principaux artistes, à quelque tendance qu’ils appartiennent. Les groupes les plus divers ont été convoqués et ils sont venus. On peut voir un Matisse voisiner avec un Bonnat, un Marquet avec un Jean Béraud, un Renoir avec un Rochegrosse. Ces oppositions ne se font aucun dommage. Elles rehaussent, au contraire, le caractère de chaque peintre. Elles le signa- lent plus clairement à notre appréciation. Et des gens bien informés vous diront que jamais telle éclectique réunion de talents si variés ne fut offerte au public parisien. Il fallait, pour réa- liser cet ensemble, le terrain neutre de notre pays, où les théories d’art les plus avancées furent toujours accueillies avec intérêt et exa- minées avec attention. L’initiative des organi- sateurs apporte donc un honneur aux Belges, au jugement desquels les artistes français se confient. A peine a-t-on pénétré dans les salles de la section française que l’attention est attirée par des personnalités marquantes dans l’art français. Ce fut ingénieux, croyons-nous, d’avoir offert, dès l’abord, aux regards quelques tableaux très caractéristiques comme les Danseuses de Forain, composition de dessinateur, de satiriste plus en- core que de peintre, mais où se retrouvent les puissantes qualités d’observation du maître ; la Mer, cette audace d’Auguste Matisse ; le Midi, cette vision décorative d’Albert Besnard ; la femme, ce poème de chair en fleurs d’Auguste Renoir. Nous savons tous les reproches qu’on adressa au talent de cet artiste, son inégalité, son artifice, l’incorrection de son dessin, et qu’après l’avoir comparé aux maîtres du XVIIIe siècle, on lui a fait trop facilement un grief de ses qualités mêmes. Il faut prendre de M. Renoir ce qu’il nous donne d’excellent, admirer surtout les tons délicieux de sa palette qui lui servent à exprimer toute la poésie de ses corps de femme.