ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

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L’EXPOSITION DE BRUXELLES 151 étrangers. Dans le même ordre d’idées les con- naisseurs apprécient non loin de là l’habile disposition et le mécanisme pratique des appa- reils de pointage du capitaine Wilmotte. L’école des pupilles d’Alost et l’école des cadets de Namur font pénétrer le visiteur, grâce aux nombreux documents photographiques qu’elles mettent sous ses yeux, dans l’intérieur de ces établissements modèles d’instruction mili- LA SECTION MILITAIRE. taire. Il est intéressant surtout de constater que 1 enseignement et l’éducation de tout premier ordre qui y sont donnés à des fils de militaires ne se confinent point dans des domaines ca- pables de faire de ces Belges de demain unique- ment des soldats. Ce sont des hommes et des citoyens dans l’acception la plus large de ces termes qui sortiront de ces écoles, prêts aussi bien pour la vie civile que pour le métier des armes. L’école normale d’escrime, dirigée avec tant de compétence par le commandant Henrion, expose une réduction de gymnase susceptible de nous édifier sur la perfection la plus neuve du matériel et des méthodes. Comme d’habitude l’Institut cartographique occupe une large place dans la section. On sait que nos cartes militaires sont estimées parmi les Plus belles de celles dont font usage les armées européennes. Il est d’un vif intérêt pour le Public non initié de pouvoir s’édifier de visu sur les procédés de construction et de confec- tion de ces auxiliaires indispensables du stratège et du tacticien. L’idée est heureuse d’avoir mis en regard des planches modernes les plus per- fectionnées d’anciennes cartes telles que celles de Mercator qui date de 1540, de Frickx de 1712, de Ferraris de 1777. La comparaison montre quels services la photographie notam- ment. aujourd’hui mise savamment au service de la cartographie, comme aussi les procédés industriels de gravure et d’impression, ont pu rendre à des établissements tels que celui de l’Institut de La Cambre. Il faut signaler, dans ce stand très fourni, le vaste plan colorié en relief du bassin du Congo à l’échelle du 2/1,000,000°. Un relief à gradins nous donne une saisissante image de la Belgique pour laquelle les hauteurs ont été réduites au 40/1,000«, et, à une échelle beau- coup plus grande pour les distances, mais analo- gue pour les altitudes, les environs de Bruxelles nous montrent leurs vallonnements pittoresques. A notre époque de longues randonnées sur les routes dont automobiles et cycles ont réduit à rien les longueurs ; à une époque surtout où la conquête de l’espace rend intéressante et même nécessaire la connaissance complète des reliefs topographiques, la possession de cartes parfaites est de toute première urgence. La carte moderne pour le touriste, le voyageur, le savant, l’indus- triel, l’artiste aussi bien que pour l’officier, est un instrument indispensable. Il faut qu’il soit exact, clair et précis. Il faut qu’il donne l’image elle-même du terrain avec tous ses mouvements. Il faut qu’il ne réserve aucune surprise à celui qui se confie à ses indications. C’est pour tout cela que le compartiment oc- cupé par l’Institut cartographique militaire est de ceux qui attirent et retiennent toutes les cu- riosités. * * * La section militaire enfin possède ce que nous pourrons appeler son stand de l’architecture et de la construction. Il se réduit, il est vrai, à l’exposition d’albums contenant des vues, des plans et des coupes des bâtiments édifiés en ces dernières années dans le pays par les soins du génie militaire. C’est le recueil des épures pré- paratoires et des photographies après achève- ment qui concernent l'hôpital militaire d’Ostende et celui d’Anvers, les casernes de Gand, la nou- velle école militaire de l’avenue de la Renais- sance, la caserne de gendarmerie du boulevard Militaire, etc. La science, le goût et le labeur sont dans ces documents édifiants l’objet du plus beau culte. Enfin, tous les ateliers, ceux de l’Etat comme ceux des particuliers, qui fournissent nos soldats de vêtements, de harnachements, de passemen- teries, de chaussures, de coiffures, et aussi de conserves variées, mettent non seulement leurs produits, mais les machines en activité qui les fabriquent sous les yeux des visiteurs. * * * Et ce sont là tous spectacles du meilleur inté- rêt et d’un profitable enseignement, aujourd’hui surtout qu’il n’est plus permis à aucun Belge de demeurer indifférent à ce qui touche aux choses de l’armée. Mais nous n’avons passé jusqu’ici en revue que la première partie, la moderne et la vivante dirons-nous, de cette section. Le comité organi- sateur du groupe XX (armées de terre et de mer), qui a pour président le lieutenant-général Em. Theunis, a tenu à placer en regard de cette première partie, une autre, rétrospective celle-ci, rappelant par le témoignage des souvenirs les plus éloquents le passé, dont beaucoup ne soup- çonnent pas toute la gloire, d’un peuple de qui César disait déjà qu’il était parmi les plus cou- rageux de tous ceux de la Gaule. Secondé par le lieutenant des carabiniers Lecomte, M. le lieutenant-général Theunis est parvenu, avec une patience et une habileté aux- quelles chacun, devant le brillant résultat obtenu, rend aujourd’hui hommage, à réunir les élé- ments abondants et riches d’un Musée de l’Armée dont nous ferons ensemble, sous peu, si vous le voulez bien, le tour, et qui nous suggérera peut-être de réconfortantes et flatteu- ses réflexions. Paul André.