ForsideBøgerExposition Universelle In…e L'exposition, Vol. II

Exposition Universelle Internationale De Bruxelles 1910,
Organe Officiel De L'exposition, Vol. II

Forfatter: E. Rossel

År: 1910

Sider: 500

UDK: St.f. 061.4(100)Bryssel

Søgning i bogen

Den bedste måde at søge i bogen er ved at downloade PDF'en og søge i den.

Derved får du fremhævet ordene visuelt direkte på billedet af siden.

Download PDF

Digitaliseret bog

Bogens tekst er maskinlæst, så der kan være en del fejl og mangler.

Side af 526 Forrige Næste
L’EXPOSITION DE BRUXELLES 153 DANS LES GALERIES ITALIENNES De l’avis général, la participation italienne est une des plus intéressantes de notre Expo- sition. Une de ses caractéristiques est sa variété. En effet, elle réunit la science et l’art, l’utile et le beau. Après avoir traversé la galerie d'honneur décorée d’une manière si originale et où sont exposés les produits de la statuaire moderne de l’Italie, nous pénétrons dans les salles où sont placés les grands tableaux statistiques du ministère des travaux publics, des écoles et des académies, des services publics LA SECTION ITALIENNE. — UNE VISITE DU ROI ALBERT. de la ville de Milan, des instituts de bienfaisance et de prévoyance, des écoles des arts et métiers, de l’administration de la police et de l’hygiène, du département du travail. Si nous ajoutons Que les galeries voisines sont occupées par des spécimens des produits de l’alimentation : liqueurs, conserves, biscuits, huiles et vins, on verra que cette exposition présente un ensemble complet et qu’elle réunit ces deux pôles de 1 activité humaine, la science pratique et le culte du beau. A quelques pas des halls de l’industrie, s’élève d ailleurs un élégant et coquet pavillon qui syn- thétise encore mieux la double idée qui présida a l’organisation de cette belle participation. Dans ce bâtiment construit dans le style de la Renaissance italienne, et décorée intérieurement Par les peintres Galileo Chini, Pallanti et Scan- dellari, nous admirons les produits de l’art Populaire italien. On connaît cet art, secondaire 81 lon veut, mais si vivant, si original, par lequel se perpétuent les traditions artistiques de la race. Au dessus de la porte principale, on peut lire une inscription ainsi conçue : « ...il bel paese que Apennin parte, il mar circonda e 1 Alpe ». C’est un vers de Dante qui signifie : (< •••le beau pays que divise l’Apennin, et qn entourent la mer et les Alpes ». A ces sim- ples mots, il semble que s’évoquent la beauté du paysage italien et les souvenirs glorieux qui restent attachés à cette terre de gloire et de splendeur. On passerait des heures dans ces halls, dans ces pavillons où à la grâce de la beauté latine s’ajoutent la gravité et le sérieux d’une nation qui a compris les exigences de la vie moderne, qui travaille et progresse sans cesse. L’emplacement choisi par la « mostra » ita- lienne est d’ailleurs excellent. Les organisateurs de la section s’y sont pris à temps. Ils ont été les premiers à choisir leur place dans les gale- ries, et le succès a récompensé leur activité et leur initiative. Quand, du haut du grand escalier qui mène de la Section britannique aux halls de la France, l’œil plonge sur le vaste espace qui se déroule à perte de vue jusqu’à la galerie des machines, l’exposition de la péninsule s’offre à notre admiration, avec sa belle grille dorée si finement ouvragée, son portique rehaussé des écussons de la maison de Savoie, l’enfilade de ses stands décorés avec un goût parfait et la perspective de ses galeries STAND DE LA MAISON A. MONZINO ET FILS DE MILAN. aux couleurs chatoyantes que termine la silhouette d’une gracieuse fontaine aux eaux d’azur. Si nous pénétrons à l’intérieur des galeries, notre attention est bientôt attirée par l’exposition des instruments à cordes de la maison A. Mon- zino et fils, de Milan. Dès le premier coup d’œil, on voit que l’on se trouve en présence de vrais chefs-d’œuvre du genre. La maison exposante est d’ailleurs connue. Il n’est pas d’artiste qui l’ignore. Elle fut fondée en 1750, et, comme ceux qui la dirigeaient possédaient de sérieuses connaissances artistiques, elle ne tarda pas, grâce à leur activité et à leur habi- leté, à acquérir une grande renommée. Le grand souci de ses propriétaires fut de perfectionner leur art. Dans la visite de l’établissement Monzino et fils, de Milan, l’attention est spécialement attirée par l’atelier que dirige l’artiste le plus célèbre des temps modernes, M. Riccardo Antoniazzi, de Crémone, fils de Gaetan Antoniazzi, élève de prédilection du Ceruti, le dernier des maîtres illustres de Crémone. Pour la confection des instruments à arc ("abriqués exclusivement par la maison A. Mon- ino et fils), Antoniazzi se sert d'un vernis com- posé d’après une méthode que lui seul connaît, et cela, parce qu’il est le gardien jaloux de la recet.e qui a été transmise à ses élèves par le célèbre Stradivarius lui-même. Il faut remarquer, à propos de vernis, que de nombreuses imitations ont été faites. Celles-ci avaient été facilitées par les récentes décou- vertes opérées dans le domaine de la chimie. Mais il n’a pas été possible, jusqu’ici, et il ne le sera pas dans l’avenir, d’obtenir, à l’aide de ces imitations, ce qu'obtinrent les sommités de l’art, au moyen d’une sélection, d’un dosage et d’un mélange rigoureusement exacts de tous les ingrédients indispensables au succès, et c’est cela surtout qui caractérise les produits de la maison A. Monzino et fils, de Milan. Outre les instruments à arc, spécialité exclu- sive de cette firme, la perfection a été obtenue aussi dans la fabrication des instruments à lyre et à pincement, et nous regrettons qu’il n’y ait